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Bribes de mots
3 février 2021

Le faucon de Gilbert Sinoué

le faucon 2

« Me voici au couchant de ma vie. Je suis né le 6 mai 1918. J’ai quatre-vingt-six ans. Une certitude : j’ai mille ans de souvenirs. En cette heure où le jour décline, assis en tailleur au sommet de cette dune de sable, comme du temps de ma jeunesse au milieu des Bédouins de ma tribu, ces souvenirs je les vois qui défilent en cortège sur la ligne d’horizon. Je vois des villes qui s’enchevêtrent dans la chevelure du temps. Des villes aux vastes avenues se dressent désormais ici, sur ma propre terre où n’existaient alors que les routes du vent. Je vois des gratte-ciel et des jardins, là où ne poussait que la rocaille. Des palmiers, des nuées de palmiers. Des écoles, des universités, des hôpitaux, des musées, et tant d’autres rêves devenus vrais. Un mirage devenu pierre et acier. Ce ne fut pas simple, mais ce fut exaltant. J’ai tiré des entrailles du désert un pays dont les gens d’Occident savent le nom : le “père de la Gazelle”. Mon nom, lui, vous est peu connu. Je m’appelle Cheikh Zayed. »
Gilbert Sinoué est né au Caire. Avec ce nouveau roman, l’auteur de L’enfant de Bruges confirme son talent de conteur. Grand connaisseur de l’histoire et des mythes du Moyen-Orient, il exhume à travers ces pages le destin hors du commun de Cheikh Zayed, l’un des hommes les plus fascinants du XXe siècle.
Un très beau livre, qui nous parle de la création des Emirats arabes unis,  historique avec des personnages attachant !
Pour en savoir plus  cliquez  ICI

 

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2 février 2021

Les impatientes de Djaïli Amadou Amal

 

les impatientes

Trois femmes, trois histoires, trois destins liés. Ce roman polyphonique retrace le destin de la jeune Ramla, arrachée à son amour pour être mariée à l’époux de Safira, tandis que Hindou, sa sœur, est contrainte d’épouser son cousin. Patience !
C’est le seul et unique conseil qui leur est donné par leur entourage, puisqu’il est impensable d’aller contre la volonté d’Allah. Comme le dit le proverbe peul : « Au bout de la patience, il y a le ciel. » Mais le ciel peut devenir un enfer. Comment ces trois femmes impatientes parviendront-elles à se libérer ?

C'est bien de dire et re-dire la condition des femmes, la violence faite aux femmes .... terrible , un livre de révolte et de combat. Prix goncourt des lycéens.

Pour en savoir plus  cliquez  ICI

17 juin 2022

L'ïle aux arbres disparus de Elif Shafak

L-Ile-aux-arbres-disparus

 

Ce roman commence par un cri et s'achève par un rêve.
Le cri, interminable, est celui que lance aujourd'hui une adolescente de seize ans, prénommée Ada, en plein cours d'histoire dans un lycée londonien.
Le rêve est celui d'une renaissance.
Entre les deux a lieu la rencontre du Grec Kostas Kazantzakis et d'une jeune fille turque, Defne, en 1974, dans une Chypre déchirée par la guerre civile.
Elif Shafak crée des personnages débordant d'humanité mais aussi de failles et de doutes, d'élans de générosité et de contradictions, pour conter l'histoire d'un amour interdit dans un climat de haine et de violence qui balaie tout sur son passage. Sa prose puissante convoque un savant mélange de merveilleux, de rêve, d'amour, de chagrin et d'imagination pour libérer la parole des générations précédentes, souvent réduites au silence.  Pour en savoir plus Cliquez   ICI
Je découvre cet auteur, et c'est un vrai coup de coeur !
J'ai hâte de lire ses livres précédents et les prochains !

 

 

 

11 avril 2008

Fatigue

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C'est étrange
Depuis que je ne travaille plus

Je suis de plus en plus fatiguée

De ne rien faire, aux aguets

Je me dissous dans le vide

Fini métro boulot dodo

Suis obligée de penser

et de panser mes plaies

consigne: depuis que je travaille plus, je suis de plus en plus fatigué

juste trop tard pour les paroles plurielles!

17 août 2008

Le mimosa

Symbolique:

extrême prudence, refus de se livrer,
de s'abandonner par crainte des supercheries
et horreur de l'hypocrisie

  • la sensitive (ou Mimosa pudica) nommée ainsi en raison des mouvements de rétractation de ses feuilles lors d'un frôlement. C'est d'ailleurs la sensitive qui est à l'origine du mot mimosa, utilisé par les botanistes du XVIe siècle
  • (herba mimosa) et dérivé du latin mimus (= mime) afin d'exprimer l'idée de mouvement.
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    5 octobre 2008

    Automne en rouge

    On voudrait bien nous faire croire au Canada
    Chaque arbre planté près de chez moi
    depuis quelques années, se teinte de ROUGE
    en automne... mais un rouge tellement rouge
    et puis je viens de passer des journées entières
    avec une canadienne pour les ateliers "Ecoutes ton corps"
    et j'ai encore l'accent incroyable qui résonne dans mes oreilles!

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    5 octobre 2009

    Bac à noeuds

    J’étais chez la psychiatre, confortablement installée dans un fauteuil mœlleux, en état de relaxation profonde, la conscience altérée, l’inconscient prêt à se dévoiler, j’ai entendu une voix me dire : prenez un bac….. de belle dimension …..posez à l’intérieur de ce bac tous vos nœuds…… nœuds physiques, psychiques, conscients, inconscients…..silence….je me suis dit elle est neu-neu celle là ….et j’ai tout de suite senti un gros nœud au creux de mon estomac…je l’ai immédiatement déposé dans le bac, j’ai fait le tour de mon corps, il était tout noué j’avais même comme une ficelle autour des chevilles qui entravait ma marche …..physique ou psychique?....le bac se remplissait à vue d’œil, j ai même mis la boule qui se baladait dans ma gorge …..J’ai tassé un peu les nœuds dans le bac pour faire de la place, l’inconscient s’y mettait, il m’envoyait des chromosomes cassés sans gênes, des moutons à trois pattes, des terreurs nocturnes, des angoisses millénaires, comme une immense pelote de laine pleine de nœuds inextricables, inexplicables, inexprimables …j’ai entendu la voix me dire : quand le bac sera plein, prenez le et jetez le dans une décharge très loin de vous….il était lourd, lourd ce bac, j’ai eu bien du mal à m’en débarrasser, et quand enfin débarrassée de mes nœuds j’ai respiré à pleins poumons, un immense soleil a rempli l’espace libéré par cette multitude de nœuds.

    Pandora

    consigne: Bac à noeuds

    9 octobre 2006

    l'infini

    chateauWeb

    L’infini   

    Au matin, le verre était vide.

    Vidé du poison libérateur

    Liberté de tanguer

    Hors de mon univers

    Fracassé.

    La main tendue vers

    L’espoir qui s’envole

    Etincelle bleutée

    Par delà le cahot.

    Jamais jeté l’ancre

    Toujours largué les amarres

    Je suis maitre

    De mon monde…

    Je quitte l’infâme

    L’insupportable

    Pour divaguer

    Réalités abandonnées

    Dans la légèreté

    De l’infini.

    21 octobre 2006

    La honte

    La Honte  (Clise)

    Est-ce que vous imaginez que tout l’hiver, je dois garder cette écharpe jaune ficelée autour du cou ? La honte… et maman, avec son décolleté …. Elle va pas prendre froid à la gorge et…aux seins, elle…. ? La honte …tous ces regards bizarres des hommes….parfois je me dis que c’est comme deux boules de glace, moi j’adore chocolat- vanille ….Côté papa ya pas risque de prendre froid….avec l’éternelle cravate noire bouclant le col de sa chemise blanche, le grand manteau bien fermé, sûr que personne le regarde de travers, il en impose pas mal , mais je sais bien , moi, que c’est un grand timide et en plus , la honte…. il a peur de tout…même des araignées . Ma petite sœur, je vous en parle même pas, elle passe inaperçue, juste elle se laisse deviner un tout petit peu derrière papa, elle ose jamais rien, même pas courir, mentir ou tricher… elle attend…je sais pas quoi… momolle… la honte quoi…

    Et cette photo de famille, tous les ans faut trouver une idée originale…et maman, de l’imagination, elle en a toujours, mais là quand même….la honte… si les copains voient ça !

    Sans_titre

    10 novembre 2006

    pas le choix

    Pas le choix

    La mariée était en noir
    Plus seule qu’un martinet
    Plongeant à la dérive
    D’un vol énigmatique.

    La mariée était en noir

    Vertige du bonheur

    Descente aux enfers

    Escaliers givrés,

    Horizons dévastés.

    La mariée était en noir

    Dévoilée…. amour volé

    Envolée au bord du gouffre

    Empêtrée de doutes.

    La mariée broyait du noir

    Lucifer l’avait décidé :

    Elle vivrait centenaire

    16 décembre 2006

    Un coup de folie (clise)

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    consigne : l'incipit( début du texte) est : je crois bien que j'ai attrapé un coup de soleil.

    Je crois bien que j’ai attrapé un coup de soleil...

    Assommée, bouleversée, décomposée

    Retournée, sans dessus dessous,

    Tourneboulée, désorganisée

    Déboussolée, désaxée, piétinée...

    Je recherche les morceaux

    De mon corps éparpillé

    Dans un élan irréfléchi

    Je façonne le puzzle de ma folie...

    Le plus éprouvant sera

    De recoller le dernier morceau....

    C’est hallucinant !

    20 novembre 2006

    Colère noire

    consigne: terminer le texte par: désormais c'est son problème, plus le mien!

    Colère noire

    La place blanche
    Etait verte de peur
    La place verte
    Etait noire de monde
    Dans la foule invisible
    La femme en noir
    Etait blanche de colère

    La femme au sac rouge

    Etait verte de rage
    Rouge de honte

    Elle allait se mettre au vert

    Finis les cheveux blancs

    La peau noire de coups
    Rouge soir et blanc matin

    Elle avait mangé son pain noir

    Fini de ce blanc-bec 

    Ses verres de rouge et ses  petits blancs

    Il pourrait se fâcher tout rouge

    A l'aube d'une nuit blanche

    Elle l’avait écrit noir sur blanc :

    « Désormais, c’est ton problème, plus le mien ! »

    8 janvier 2007

    Langage oiseau (clise)

    bateau

    consigne 37 de paroles plurielles

    Incipit du texte:« je suis un génie… et je suis modeste »

    Je suis un génie ….des mots
    Et je suis modeste.
    Je n’ai pas peur des mots
    J’ai peur des maux
    Je tire les lames de tarot
    Et l’âme ne guérit pas
    J’ai mal à ma mère
    J’ai le mal de mer
    Sur mon bateau
    Vogue ma galère
    J’écris des mots
    Et crie mes maux.
    Je suis un génie,
    J’ai ni peur ni mal,

    Je suis un ange
    Et ça dérange, mais l’ange
    Mélange lettres et l’être
    Que je suis, c’est un jeu….
    Dans mes mots se crée
    Un secret.

    3 mars 2007

    Paule Servonain-Meillier

    J'ai retrouvé un livre de poèmes de cette dame, une cousine de maman
    je ne la connais qu'au travers de ses écrits, elle a été inspirée par le "chêne vert"
    une ancienne maison familliale que j'ai redécouverte il y a peu de temps...

    IMG_1635A

    Au bois

    Quatre moineaux,
    -de vrais étourneaux-
    jouaient en zigzaguant,
    poussés par le vent.

           Sur le gazon
           peigné d'un frisson
           le coeur en duvet
           je les suivais....

    Mais bientôt
    ayant saisi
    mon jeu, sont partis
    les moineaux!

          Sur le gazon
          peigné d'un frisson,
          je ne poursuis
          que les pas du vent...
          tout en rêvant.

    A son petit fils Alban
    cousin que je ne connais pas!

    6 mars 2007

    Généalogie

    Quand j'ai un peu de temps, je recherche mes ancêtres!
    En ardéche, en Isère, dans le sud Ouest...
    Je découvre des régions, des métiers,
    je replace chacun dans le contexte historique
    Je retrace l'histoire des guerres de religions
    et surtout le parcours pas simple
    des protestants.

    Sur cette photo, mes deux arrières grand- pères
                         Prosper et Alphonse
                   le protestant - le catholique


    Alphonse_et_Prosper

    pourtant ils se ressemblent tous avec la moustache!

    19 mars 2007

    silence d'enfant

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    consigne: incipit:"il faut que je vous dise...j'ai menti"


    silence d'enfant

    Il faut que je vous dise…j’ai menti, je n’étais encore qu’un gamin, la journée à l’école s’était plutôt mal passée avec la leçon de calcul et les tables de multiplication le matin, trop de fautes à la dictée de l’après midi, la maitresse n’était pas contente…alors j’ai décidé de rentrer par l’étang, les yeux rivés sur le chemin, j’ai ramassé des beaux cailloux bien plats, ronds, ovales, lisses, les meilleurs pour les ricochets, oui parce qu’en ricochets je suis excellent, même qu’une fois, mon caillou il a traversé tout l’étang, c’était comme un feu d’artifice tous ces ronds qui se propageaient à la surface de l’eau , l’étang il était plus pareil tout ridé de vaguelettes, j’étais tellement fier. Ce jour là, je caressais du bout des doigts mes cailloux, prêt pour un nouvel exploit, quand j’entendis derrière un bosquet des rires étouffés, des bruits de feuilles froissées, de frôlements, des soupirs….je m’accroupis et cherchais des yeux…je vis une jupe relevée, un homme à moitié nu, je n’ai pas tout de suite reconnu mon père, mais j’ai bien entendu la voix de la boulangère…je n’ai plus osé bouger et ce n’est qu’après, quand ils sont passés près de moi que je l’ai vu, lui. Quand je suis rentré à la maison, il était tard,  papa était fâché, il m’a demandé où j’avais trainé, j’ai baissé la tête, j’ai dit : « chez le Jeannot, on a joué », il n’a pas vu mes yeux rougis par les larmes, maman elle a dit que c’était pas grave. Les années ont passé, hier on a enterré la boulangère, j’ai bien vu que mon vieux père il était très triste, pas moi.

    6 avril 2007

    angoisses

    214


    consigne: incipit: j'ai presque une heure d'avance.


    J’ai presque une heure d’avance,

    Agoraphobe je suis

    Conseils de mon psy :

    Arrivez avant les autres

    Choisissez votre place

    Faites le vide dans votre tête

    Les autres n’existent pas

    Ils sont transparents

    Voila j’y suis tout va bien

    Je respire tranquillement

    Juste un peu raide….

    Des fourmis dans les pieds

    Je manque d’air

    Faites le vide dans votre tête

    Vos pieds n’existent pas

    Voila j’y suis tout va bien…

    J’ai la tête qui bourdonne

    Les oreilles sifflent

    Les mains moites

    J’aurais jamais du l’écouter

    Cet abruti !

    27 avril 2007

    le fantôme de la bibliothèque

       

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    Je suis bien sure que vous n’allez pas y croire à mon histoire, mais il faut quand même que je vous la raconte. L’an dernier, nous avons vidé la bibliothèque de mes parents…le meuble, pas de problèmes, c’était déjà prévu, c’était moi qui en héritais, mais les livres….Chacun a choisi, au feeling, des piles se sont constituées sur le bureau, Monsieur le fantôme de la bibliothèque semblait plutôt satisfait de ce partage, guidant secrètement les mains vers tel ou tel ouvrage, hésitant parfois, ne rechignant pas à envoyer quelques livres gênants vers la poubelle, se refusant à séparer certains auteurs, tout se passait pour le mieux… Mais personnellement, j’étais particulièrement attirée par une vingtaine de livres, de tailles très variables : énormes volumes, minuscules livrets, fragments de textes, aux couvertures de cuir fort abimées, miraculeusement très bien conservées, de carton brodé, certaines rafistolées avec du papier journal, une entourée de ruban….et à l’intérieur, invariablement le même texte ! je les voulais tous, les anges de la bibliothèque me les confiaient….alors Monsieur le fantôme a vivement réagi : concurrence déloyale, qui osait intervenir dans son domaine strictement privé, il se croyait maître des lieux…mais les anges étaient bien trop nombreux, bien trop puissants dans leur sagesse, et aujourd’hui, quand Monsieur le fantôme de la bibliothèque vient rendre visite à mes livres, il se pare de sa plus blanche tenue, il entonnerait presque un chant sacré, mes anges l’accueillent avec un petit sourire en coin….j’ai choisi de conserver les bibles de la famille, deux siècles de bibles , et il le sait bien, lui le fantôme que ces livres là sont particulièrement habités !

    consigne: le fantôme de la bibliothèque

    5 mai 2007

    ma voiture n'a pas démarré ce matin

    dig_exception

    la photo est de Jean-Sébastien Monzani

    Ma voiture n’a pas démarré ce matin,

    Moi non plus d’ailleurs !  Je n’avais pas envie….

    Pas envie de dire bonjour à ma voisine,

    Pas envie de sourire, pas envie de courir,

    Pas envie de subir, pas envie d’obéir,

    Encore moins de  me croire obligée de…

    Formatée à un système invisible

    Nuisible, terrible, risible, inflexible,

    J’avais juste envie de ressembler

    A ce quidam croisé sur une photo

    D’un certain J.S. Monzani

    Qui se permet, perdu au milieu

    De ses dociles congénères

    De n’en faire qu’à sa tête.

    Peu importe les foudres, les jugements…

    Oser et vivre.


    La consigne: incipit: ma voiture n'a pas démarré ce matin

    5 mai 2007

    Odette

    J'ai écrit récemment un petit texte dédié à ma niéce mi française, mi rwandaise
    un soupçon de chocolat noir.

    Voila l'histoire de sa maman, article publié dans BBC world, j'ai envie de vous le donner tel quel
    sans doute comprenez vous un peu l'anglais, ce sera un filtre supplémentaire à l'horreur, sommes nous bien
    surs d'avoir compris ce que Odette a vécu?

    Remembering the genocide - Mama Sania and Odette

    Outlook has marked the 13th-anniversary of the Rwandan genocide by talking to a remarkable Hutu woman who saved many Tutsi lives.

    Mama Sania, also known as Sifa, appeared on the programme with one of the women who she rescued in April 1994 - a Tutsi woman called Odette. Odette had been in

    Kigali

    visiting friends when these friends betrayed her to the Hutu Interahamwe.
    "They put me with a crowd of people they had arrested," recalled Odette, "They lined us up according to our height and then they started shooting us in rows.
    "I was in the middle so when they reached the second line, I became frightened and fell to the ground... Many of the bodies fell on me. This continued late into the night.
    "Towards morning, I heard somebody's voice. I was alive, but I was covered in blood and dead bodies were heavy on me."
    One of the Interhamwe took pity on Odette and said that she should make her way to the house of an elderly woman - and this was Mama Sania.
    "I remember saying to one of my daughters that I thought there was a girl outside, and that there was no room to hide this girl in the house," said Mama Sania, "I had a bad feeling that this time I was going to be found out, that the Interahamwe would find the people I was shielding, and kill them in my house.
    "My daughter said to me: 'Put her with the others. If they find her and kill you, then they will kill her as well as the other people hiding here. But you should not refuse to hide her when you have other people hiding in the house.'
    "So we opened the door for her."

    The 1994 genocide

    The 1994 genocide was carried out between April 6 and mid-July 1994.

    It was sparked by the shooting down of an airliner carrying Rwandan.

    President Juvenal Habyarimana and Hutu President of

    Burundi

    Cyprien Ntaryamira.

    Over 800,000 Tutsis and moderate Hutus were massacred.

    The genocide ended when the Tutsi Rwandan Patriotic Front - led by Paul Kagame - overthrew the government and seized power.

    Mama Sania said that she acted as she did partly because of her Muslim faith and partly because her husband was a Tutsi.
    "My husband was Tutsi," she said, "He was handsome and good. We had children together and some of these children are still living today. I felt I could not betray any Tutsi. How could I?"
    She said that she was never fearful and that she had been prepared to die if necessary to protect the people in her care.
    "When the Interahamwe arrived to search the house," she said, "I would quickly rush to bring them food so that they would eat and leave. They trusted me because I was a Hutu like them.
    "In their presence I cursed Tutsis and shouted that I didn't even know any."
    Odette is still overwhelmed that Mama Sania saved her life.
    "She saw that I was young and needed to live," she said, "I am very sure that if she had not helped me I would have died. When I look at my own children today, I remember that if I had died, they would not have been born."
    And she welcomes the call earlier this month by the president of

    Rwanda

    's High Court, Johnston Busingye, for recognition for the moderate Hutus who, at great danger to themselves, committed such acts of heroism.
    "I am glad that there is this call for recognition for those people who saved others," she said, "It is an action that gives respect to the Hutus. It shows the world that not all the Hutus took part in the genocide."
    Mama Sania sheltered over 40 Tutsis during the genocide but Odette has a special place in her heart.
    "Today, she is like another daughter to me," she said, "She feeds me like somebody feeding a hen they keep inside their house. I always have food.
    "She gives me sugar, rice, money ….you name it. This child is so good to me I swear - allah!"

    rwanda1  Odette et mama Sania

    12 mai 2007

    Pivoines

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    paenovia officinalis

    En copte, désigne le mariage blanc. Il n'y a pas pire châtiment que d'avoir signé un tel contrat, destiné à durer. Une faille dans le cours de la vie, le début d'un grand renoncement (la pivoine est d'ailleurs appelée l'Herbe chaste) . B. Vial

    Autres symboliques: confusions, honte ( rouge comme une pivoine!)

    Manet, virtuose de natures mortes et de bouquets aimait les pivoines qu'il cultivait volontiers, dit-on, dans son jardin de Gennevilliers.
    Les pivoines étaient, à l'époque, considérées comme des plantes de luxe.
    En 1864-65, au moment de sa grande vitalité artistique, il peignit une série de Pivoines parmi lesquelles " Le vase de pivoines sur piédouche ", tableau considéré comme un véritable chef-d'œuvre.
    Il y exprime la beauté éphémère au sein d'une composition mêlant des fleurs épanouies et des fleurs étiolées, sur le point de se faner. Les interprétations de ce tableau proche des thèmes de " vanités " des peintres flamands et espagnols du XVIIe, mettent en avant l'évanescence de la beauté et le caractère transitoire de la vie.
    Van Gogh avait été très frappé par ce tableau alors qu'il travaillait lui-même à une série de bouquets.

    Utilisation de la pivoine en phytothérapie

    Hippocrate (470-377 av. J.-C.) utilisait déjà la pivoine pour soigner l'épilepsie.
    Au 1er siècle après J.-C., Dioscoride, médecin grec, préconise la racine de pivoine pour favoriser les menstruations et l'expulsion du placenta après l'accouchement.
    La pivoine blanche est couramment utilisée en phytothérapie chinoise.
    Les parties utilisées : fleurs et racine qu'on prélève en automne.
    Ses principaux constituants : paenolol (substance aromatique).
    La pivoine possède des propriétés antispasmodiques et calmantes. La racine entre dans la composition de suppositoires qui soulagent les douleurs intestinales et anales. Elle est indiquée dans les états sympathicotoniques avec tachycardie réflexe, émotivité.
    A n'utiliser que sur avis médical. Elle est fortement déconseillée pendant la grossesse.

    27 mai 2007

    Le samedi c’est plus tranquille. Il y a moins de

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    Le samedi c’est plus tranquille. Il y a moins de monde.
    Moi je veux juste rester avec maman
    Lui donner la main
    Me serrer contre son cœur


    Je veux pas aller à l’école
    La maitresse elle dit
    Que je suis pouilleuse
    C’est pas vrai
    Que je suis sale

    C’est pas vrai
    Les autres ils jouent pas avec moi
    Ils disent que je suis pauvre

    Moi je veux juste rester avec maman
    Lui donner la main
    Me serrer contre son cœur

    Je veux pas aller
    Dans une famille d’accueil
    Même avec mon petit frère
    Je veux pas d’une vraie maison
    Je veux pas aller chez le docteur
    J’ai pas mal au ventre
    J’ai pas faim

    Moi je veux juste rester avec maman
    Lui donner la main
    Me serrer contre son cœur .

    Parce que maman, je l’aime
    Parce que maman, elle m’aime.

    consigne: texte pour participer à la lutte contre la pauvreté
    incipit: le samedi c'est plus tranquille. Il y a moins de monde.

    19 février 2007

    Illusions

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    Incipit: "Il choisit toujours la solution la plus compliquée"


    Il choisit toujours la solution la plus compliquée

    A sa naissance il est arrivé tout violacé
    Deux tours de cordon autour du cou
    Il a hésité à respirer,  il n'osait pas crier
    Il avait déjà peur de déranger
    Il aurait sans doute préféré se noyer
    Dans le ventre de sa mère
    Depuis il se bâtit des châteaux en Espagne
    Et il  coule au fil de ses illusions.

    2 mars 2007

    souvenirs d'enfance

    consignes : odeurs et sensations de pluie




    Odeurs de la pluie dans les bois

    L’orage a tonné fort, peur des éclairs et de la foudre

    La pluie cesse de tambouriner sur le toit de la massotte

    Massotte : petite maison de vacances au bord du bois

    Bois de Haute-Loire aux sapins gigantesques

    Forêt dense, les branches s’enchevêtrent

    Dansent les fantômes la nuit

    Les enfants trépignent confinés dans la petite maison

    Impers, bottes, un seau, une gamelle, une biche

    Après la pluie cueillette des myrtilles

    Champignons, cailloux, fleurs…

    Courrir sur la mousse douce éponge

    Déraper sur les cailloux luisant du chemin

    Zigzager entre les troncs

    Trébucher sur les racines

    L’humidité remonte du sol

    Dense, étouffante

    Les champignons auraient –ils moisi ?

    Ils empestent. Les digitales se balancent

    Lourdes clochettes insipides

    Danger mortel

    Les oiseaux se risquent à voleter

    Où se cachent-ils quand le tonnerre gronde ?

    Les piaillements reprennent crescendo

    Une branche secouée, pluie fraîche dans le cou

    Epine qui pique, cris d’enfants

    Senteur des pins, de pomme de pin

    Bonbon à la sève qui sauve

    Résine qui colle aux doigts, englue, il a plu.

    IMG_0498A

    Pommes de pin

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    Racines ardéchoises

    IMG_0491A

    10 mars 2007

    invitation au voyage

    maison_bleueconsigne: une maison aux volets bleus dans un endroit tranquille, pourtant il y a un secret, un mystère....incipit: il y a huit jours exactement que....

    Il y a huit jours exactement que mamé m’a chuchoté dans le creux de l’oreille «  ma Clairette,  j’ai un secret : le papé va venir me chercher pour faire un beau voyage». Elle  promène une douce tristesse, mamé depuis que le papé a oublié de se réveiller un matin d’hiver.

    Ouvrir en grand les volets bleus : le soleil en a profité pour s’inviter, laver les rideaux au lavoir, derrière l’église, elle se souvient : quand il est revenu de la guerre, il disait que les rideaux sentaient bon l’eau du ruisseau. Ressortir la nappe des jours de fête, celle avec les oiseaux, celle qui le faisait chanter après le bon vin. Epousseter les meubles qui l’ont accompagnée fillette, femme, maman, mamé…ressortir du placard la robe bleue parsemée de myosotis, illuminer le décolleté avec la pierre de lune, cadeau de leur amour, jeter sur ses épaules un châle en fine dentelle, peigner ses cheveux d’ange si légers, les remonter en chignon, laisser couler une larme dans le miroir, elle est si belle et si fragile.

    Elle est sereine, d’une infinie tranquillité, elle l’attend,  elle est prête, la maison est propre, la lavande flotte dans l’air, le bouquet de tournesol guette  par la fenêtre.

    Elle s’est allongée un instant, ses yeux se sont fermés, elle a souri, elle m’a chuchoté dans le creux de l’oreille : « je suis heureuse, ma petite Clairette » et  telle une petite bougie que l’on éteint dans un souffle elle est partie  rejoindre son papé pour d'autres noces.

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