Les impatientes de Djaïli Amadou Amal
Trois femmes, trois histoires, trois destins liés. Ce roman polyphonique retrace le destin de la jeune Ramla, arrachée à son amour pour être mariée à l’époux de Safira, tandis que Hindou, sa sœur, est contrainte d’épouser son cousin. Patience !
C’est le seul et unique conseil qui leur est donné par leur entourage, puisqu’il est impensable d’aller contre la volonté d’Allah. Comme le dit le proverbe peul : « Au bout de la patience, il y a le ciel. » Mais le ciel peut devenir un enfer. Comment ces trois femmes impatientes parviendront-elles à se libérer ?
C'est bien de dire et re-dire la condition des femmes, la violence faite aux femmes .... terrible , un livre de révolte et de combat. Prix goncourt des lycéens.
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L'ïle aux arbres disparus de Elif Shafak
Le cri, interminable, est celui que lance aujourd'hui une adolescente de seize ans, prénommée Ada, en plein cours d'histoire dans un lycée londonien.
Le rêve est celui d'une renaissance.
Entre les deux a lieu la rencontre du Grec Kostas Kazantzakis et d'une jeune fille turque, Defne, en 1974, dans une Chypre déchirée par la guerre civile.
Elif Shafak crée des personnages débordant d'humanité mais aussi de failles et de doutes, d'élans de générosité et de contradictions, pour conter l'histoire d'un amour interdit dans un climat de haine et de violence qui balaie tout sur son passage. Sa prose puissante convoque un savant mélange de merveilleux, de rêve, d'amour, de chagrin et d'imagination pour libérer la parole des générations précédentes, souvent réduites au silence. Pour en savoir plus Cliquez ICI
J'ai hâte de lire ses livres précédents et les prochains !
Fatigue
C'est étrange
Depuis que je ne travaille plus
Je suis de plus en plus fatiguée
De ne rien faire, aux aguets
Je me dissous dans le vide
Fini métro boulot dodo
Suis obligée de penser
et de panser mes plaies
consigne: depuis que je travaille plus, je suis de plus en plus fatigué
juste trop tard pour les paroles plurielles!
Le mimosa
Symbolique:
extrême prudence, refus de se livrer,
de s'abandonner par crainte des supercheries
et horreur de l'hypocrisie
Automne en rouge
On voudrait bien nous faire croire au Canada
Chaque arbre planté près de chez moi
depuis quelques années, se teinte de ROUGE
en automne... mais un rouge tellement rouge
et puis je viens de passer des journées entières
avec une canadienne pour les ateliers "Ecoutes ton corps"
et j'ai encore l'accent incroyable qui résonne dans mes oreilles!
Bac à noeuds
J’étais chez la psychiatre, confortablement installée dans un fauteuil mœlleux, en état de relaxation profonde, la conscience altérée, l’inconscient prêt à se dévoiler, j’ai entendu une voix me dire : prenez un bac….. de belle dimension …..posez à l’intérieur de ce bac tous vos nœuds…… nœuds physiques, psychiques, conscients, inconscients…..silence….je me suis dit elle est neu-neu celle là ….et j’ai tout de suite senti un gros nœud au creux de mon estomac…je l’ai immédiatement déposé dans le bac, j’ai fait le tour de mon corps, il était tout noué j’avais même comme une ficelle autour des chevilles qui entravait ma marche …..physique ou psychique?....le bac se remplissait à vue d’œil, j ai même mis la boule qui se baladait dans ma gorge …..J’ai tassé un peu les nœuds dans le bac pour faire de la place, l’inconscient s’y mettait, il m’envoyait des chromosomes cassés sans gênes, des moutons à trois pattes, des terreurs nocturnes, des angoisses millénaires, comme une immense pelote de laine pleine de nœuds inextricables, inexplicables, inexprimables …j’ai entendu la voix me dire : quand le bac sera plein, prenez le et jetez le dans une décharge très loin de vous….il était lourd, lourd ce bac, j’ai eu bien du mal à m’en débarrasser, et quand enfin débarrassée de mes nœuds j’ai respiré à pleins poumons, un immense soleil a rempli l’espace libéré par cette multitude de nœuds.
l'infini
L’infini
Au matin, le verre était vide.
Vidé du poison libérateur
Liberté de tanguer
Hors de mon univers
Fracassé.
La main tendue vers
L’espoir qui s’envole
Etincelle bleutée
Par delà le cahot.
Jamais jeté l’ancre
Toujours largué les amarres
Je suis maitre
De mon monde…
Je quitte l’infâme
L’insupportable
Pour divaguer
Réalités abandonnées
Dans la légèreté
De l’infini.
La honte
La Honte (Clise) Est-ce que vous imaginez que tout l’hiver, je dois garder cette écharpe jaune ficelée autour du cou ? La honte… et maman, avec son décolleté …. Elle va pas prendre froid à la gorge et…aux seins, elle…. ? La honte …tous ces regards bizarres des hommes….parfois je me dis que c’est comme deux boules de glace, moi j’adore chocolat- vanille ….Côté papa ya pas risque de prendre froid….avec l’éternelle cravate noire bouclant le col de sa chemise blanche, le grand manteau bien fermé, sûr que personne le regarde de travers, il en impose pas mal , mais je sais bien , moi, que c’est un grand timide et en plus , la honte…. il a peur de tout…même des araignées . Ma petite sœur, je vous en parle même pas, elle passe inaperçue, juste elle se laisse deviner un tout petit peu derrière papa, elle ose jamais rien, même pas courir, mentir ou tricher… elle attend…je sais pas quoi… momolle… la honte quoi… Et cette photo de famille, tous les ans faut trouver une idée originale…et maman, de l’imagination, elle en a toujours, mais là quand même….la honte… si les copains voient ça !
pas le choix
Pas le choix
La mariée était en noir
Plus seule qu’un martinet
Plongeant à la dérive
D’un vol énigmatique.
La mariée était en noir
Vertige du bonheur
Descente aux enfers
Escaliers givrés,
Horizons dévastés.
La mariée était en noir
Dévoilée…. amour volé
Envolée au bord du gouffre
Empêtrée de doutes.
La mariée broyait du noir
Lucifer l’avait décidé :
Elle vivrait centenaire
Un coup de folie (clise)
consigne : l'incipit( début du texte) est : je crois bien que j'ai attrapé un coup de soleil.
Je crois bien que j’ai attrapé un coup de soleil...
Assommée, bouleversée, décomposée
Retournée, sans dessus dessous,
Tourneboulée, désorganisée
Déboussolée, désaxée, piétinée...
Je recherche les morceaux
De mon corps éparpillé
Dans un élan irréfléchi
Je façonne le puzzle de ma folie...
Le plus éprouvant sera
De recoller le dernier morceau....
C’est hallucinant !
Colère noire
consigne: terminer le texte par: désormais c'est son problème, plus le mien!
Colère noire
La place blanche
Etait verte de peur
La place verte
Etait noire de monde
Dans la foule invisible
La femme en noir
Etait blanche de colère
La femme au sac rouge
Etait verte de rage
Rouge de honte
Elle allait se mettre au vert
Finis les cheveux blancs
La peau noire de coups
Rouge soir et blanc matin
Elle avait mangé son pain noir
Fini de ce blanc-bec
Ses verres de rouge et ses petits blancs
Il pourrait se fâcher tout rouge
A l'aube d'une nuit blanche
Elle l’avait écrit noir sur blanc :
« Désormais, c’est ton problème, plus le mien ! »
Langage oiseau (clise)
consigne 37 de paroles plurielles
Incipit du texte:« je suis un génie… et je suis modeste »
Je suis un génie ….des mots
Et je suis modeste.
Je n’ai pas peur des mots
J’ai peur des maux
Je tire les lames de tarot
Et l’âme ne guérit pas
J’ai mal à ma mère
J’ai le mal de mer
Sur mon bateau
Vogue ma galère
J’écris des mots
Et crie mes maux.
Je suis un génie,
J’ai ni peur ni mal,
Je suis un ange
Et ça dérange, mais l’ange
Mélange lettres et l’être
Que je suis, c’est un jeu….
Dans mes mots se crée
Un secret.
Paule Servonain-Meillier
J'ai retrouvé un livre de poèmes de cette dame, une cousine de maman
je ne la connais qu'au travers de ses écrits, elle a été inspirée par le "chêne vert"
une ancienne maison familliale que j'ai redécouverte il y a peu de temps...
Au bois
Quatre moineaux,
-de vrais étourneaux-
jouaient en zigzaguant,
poussés par le vent.
Sur le gazon
peigné d'un frisson
le coeur en duvet
je les suivais....
Mais bientôt
ayant saisi
mon jeu, sont partis
les moineaux!
Sur le gazon
peigné d'un frisson,
je ne poursuis
que les pas du vent...
tout en rêvant.
A son petit fils Alban
cousin que je ne connais pas!
Généalogie
Quand j'ai un peu de temps, je recherche mes ancêtres!
En ardéche, en Isère, dans le sud Ouest...
Je découvre des régions, des métiers,
je replace chacun dans le contexte historique
Je retrace l'histoire des guerres de religions
et surtout le parcours pas simple
des protestants.
Sur cette photo, mes deux arrières grand- pères
Prosper et Alphonse
le protestant - le catholique
pourtant ils se ressemblent tous avec la moustache!
silence d'enfant
consigne: incipit:"il faut que je vous dise...j'ai menti"
silence d'enfant
Il faut que je vous dise…j’ai menti, je n’étais encore qu’un gamin, la journée à l’école s’était plutôt mal passée avec la leçon de calcul et les tables de multiplication le matin, trop de fautes à la dictée de l’après midi, la maitresse n’était pas contente…alors j’ai décidé de rentrer par l’étang, les yeux rivés sur le chemin, j’ai ramassé des beaux cailloux bien plats, ronds, ovales, lisses, les meilleurs pour les ricochets, oui parce qu’en ricochets je suis excellent, même qu’une fois, mon caillou il a traversé tout l’étang, c’était comme un feu d’artifice tous ces ronds qui se propageaient à la surface de l’eau , l’étang il était plus pareil tout ridé de vaguelettes, j’étais tellement fier. Ce jour là, je caressais du bout des doigts mes cailloux, prêt pour un nouvel exploit, quand j’entendis derrière un bosquet des rires étouffés, des bruits de feuilles froissées, de frôlements, des soupirs….je m’accroupis et cherchais des yeux…je vis une jupe relevée, un homme à moitié nu, je n’ai pas tout de suite reconnu mon père, mais j’ai bien entendu la voix de la boulangère…je n’ai plus osé bouger et ce n’est qu’après, quand ils sont passés près de moi que je l’ai vu, lui. Quand je suis rentré à la maison, il était tard, papa était fâché, il m’a demandé où j’avais trainé, j’ai baissé la tête, j’ai dit : « chez le Jeannot, on a joué », il n’a pas vu mes yeux rougis par les larmes, maman elle a dit que c’était pas grave. Les années ont passé, hier on a enterré la boulangère, j’ai bien vu que mon vieux père il était très triste, pas moi.
angoisses
consigne: incipit: j'ai presque une heure d'avance.
J’ai presque une heure d’avance,
Agoraphobe je suis
Conseils de mon psy :
Arrivez avant les autres
Choisissez votre place
Faites le vide dans votre tête
Les autres n’existent pas
Ils sont transparents
Voila j’y suis tout va bien
Je respire tranquillement
Juste un peu raide….
Des fourmis dans les pieds
Je manque d’air
Faites le vide dans votre tête
Vos pieds n’existent pas
Voila j’y suis tout va bien…
J’ai la tête qui bourdonne
Les oreilles sifflent
Les mains moites
J’aurais jamais du l’écouter
Cet abruti !
le fantôme de la bibliothèque
Je suis bien sure que vous n’allez pas y croire à mon histoire, mais il faut quand même que je vous la raconte. L’an dernier, nous avons vidé la bibliothèque de mes parents…le meuble, pas de problèmes, c’était déjà prévu, c’était moi qui en héritais, mais les livres….Chacun a choisi, au feeling, des piles se sont constituées sur le bureau, Monsieur le fantôme de la bibliothèque semblait plutôt satisfait de ce partage, guidant secrètement les mains vers tel ou tel ouvrage, hésitant parfois, ne rechignant pas à envoyer quelques livres gênants vers la poubelle, se refusant à séparer certains auteurs, tout se passait pour le mieux… Mais personnellement, j’étais particulièrement attirée par une vingtaine de livres, de tailles très variables : énormes volumes, minuscules livrets, fragments de textes, aux couvertures de cuir fort abimées, miraculeusement très bien conservées, de carton brodé, certaines rafistolées avec du papier journal, une entourée de ruban….et à l’intérieur, invariablement le même texte ! je les voulais tous, les anges de la bibliothèque me les confiaient….alors Monsieur le fantôme a vivement réagi : concurrence déloyale, qui osait intervenir dans son domaine strictement privé, il se croyait maître des lieux…mais les anges étaient bien trop nombreux, bien trop puissants dans leur sagesse, et aujourd’hui, quand Monsieur le fantôme de la bibliothèque vient rendre visite à mes livres, il se pare de sa plus blanche tenue, il entonnerait presque un chant sacré, mes anges l’accueillent avec un petit sourire en coin….j’ai choisi de conserver les bibles de la famille, deux siècles de bibles , et il le sait bien, lui le fantôme que ces livres là sont particulièrement habités !
consigne: le fantôme de la bibliothèque
ma voiture n'a pas démarré ce matin
la photo est de Jean-Sébastien Monzani
Ma voiture n’a pas démarré ce matin,
Moi non plus d’ailleurs ! Je n’avais pas envie….
Pas envie de dire bonjour à ma voisine,
Pas envie de sourire, pas envie de courir,
Pas envie de subir, pas envie d’obéir,
Encore moins de me croire obligée de…
Formatée à un système invisible
Nuisible, terrible, risible, inflexible,
J’avais juste envie de ressembler
A ce quidam croisé sur une photo
D’un certain J.S. Monzani
Qui se permet, perdu au milieu
De ses dociles congénères
De n’en faire qu’à sa tête.
Peu importe les foudres, les jugements…
Oser et vivre.
La consigne: incipit: ma voiture n'a pas démarré ce matin
Odette
J'ai écrit récemment un petit texte dédié à ma niéce mi française, mi rwandaise
un soupçon de chocolat noir.
Voila l'histoire de sa maman, article publié dans BBC world, j'ai envie de vous le donner tel quel
sans doute comprenez vous un peu l'anglais, ce sera un filtre supplémentaire à l'horreur, sommes nous bien surs d'avoir compris ce que Odette a vécu?
Remembering the genocide - Mama Sania and Odette
Outlook has marked the 13th-anniversary of the Rwandan genocide by talking to a remarkable Hutu woman who saved many Tutsi lives.
Mama Sania, also known as Sifa, appeared on the programme with one of the women who she rescued in April 1994 - a Tutsi woman called Odette. Odette had been in Kigali
"They put me with a crowd of people they had arrested," recalled Odette, "They lined us up according to our height and then they started shooting us in rows.
"I was in the middle so when they reached the second line, I became frightened and fell to the ground... Many of the bodies fell on me. This continued late into the night.
"Towards morning, I heard somebody's voice. I was alive, but I was covered in blood and dead bodies were heavy on me."
One of the Interhamwe took pity on Odette and said that she should make her way to the house of an elderly woman - and this was Mama Sania.
"I remember saying to one of my daughters that I thought there was a girl outside, and that there was no room to hide this girl in the house," said Mama Sania, "I had a bad feeling that this time I was going to be found out, that the Interahamwe would find the people I was shielding, and kill them in my house.
"My daughter said to me: 'Put her with the others. If they find her and kill you, then they will kill her as well as the other people hiding here. But you should not refuse to hide her when you have other people hiding in the house.'
"So we opened the door for her."
The 1994 genocide The 1994 genocide was carried out between April 6 and mid-July 1994. It was sparked by the shooting down of an airliner carrying Rwandan. President Juvenal Habyarimana and Hutu President of Burundi Over 800,000 Tutsis and moderate Hutus were massacred. The genocide ended when the Tutsi Rwandan Patriotic Front - led by Paul Kagame - overthrew the government and seized power. |
Mama Sania said that she acted as she did partly because of her Muslim faith and partly because her husband was a Tutsi. Rwanda
"My husband was Tutsi," she said, "He was handsome and good. We had children together and some of these children are still living today. I felt I could not betray any Tutsi. How could I?"
She said that she was never fearful and that she had been prepared to die if necessary to protect the people in her care.
"When the Interahamwe arrived to search the house," she said, "I would quickly rush to bring them food so that they would eat and leave. They trusted me because I was a Hutu like them.
"In their presence I cursed Tutsis and shouted that I didn't even know any."
Odette is still overwhelmed that Mama Sania saved her life.
"She saw that I was young and needed to live," she said, "I am very sure that if she had not helped me I would have died. When I look at my own children today, I remember that if I had died, they would not have been born."
And she welcomes the call earlier this month by the president of
"I am glad that there is this call for recognition for those people who saved others," she said, "It is an action that gives respect to the Hutus. It shows the world that not all the Hutus took part in the genocide."
Mama Sania sheltered over 40 Tutsis during the genocide but Odette has a special place in her heart.
"Today, she is like another daughter to me," she said, "She feeds me like somebody feeding a hen they keep inside their house. I always have food.
"She gives me sugar, rice, money ….you name it. This child is so good to me I swear - allah!"
Pivoines
paenovia officinalis
En copte, désigne le mariage blanc. Il n'y a pas pire châtiment que d'avoir signé un tel contrat, destiné à durer. Une faille dans le cours de la vie, le début d'un grand renoncement (la pivoine est d'ailleurs appelée l'Herbe chaste) . B. Vial
Autres symboliques: confusions, honte ( rouge comme une pivoine!)
Manet, virtuose de natures mortes et de bouquets aimait les pivoines qu'il cultivait volontiers, dit-on, dans son jardin de Gennevilliers.
Les pivoines étaient, à l'époque, considérées comme des plantes de luxe.
En 1864-65, au moment de sa grande vitalité artistique, il peignit une série de Pivoines parmi lesquelles " Le vase de pivoines sur piédouche ", tableau considéré comme un véritable chef-d'œuvre.
Il y exprime la beauté éphémère au sein d'une composition mêlant des fleurs épanouies et des fleurs étiolées, sur le point de se faner. Les interprétations de ce tableau proche des thèmes de " vanités " des peintres flamands et espagnols du XVIIe, mettent en avant l'évanescence de la beauté et le caractère transitoire de la vie.
Van Gogh avait été très frappé par ce tableau alors qu'il travaillait lui-même à une série de bouquets.
Utilisation de la pivoine en phytothérapie
Hippocrate (470-377 av. J.-C.) utilisait déjà la pivoine pour soigner l'épilepsie.
Au 1er siècle après J.-C., Dioscoride, médecin grec, préconise la racine de pivoine pour favoriser les menstruations et l'expulsion du placenta après l'accouchement.
La pivoine blanche est couramment utilisée en phytothérapie chinoise.
Les parties utilisées : fleurs et racine qu'on prélève en automne.
Ses principaux constituants : paenolol (substance aromatique).
La pivoine possède des propriétés antispasmodiques et calmantes. La racine entre dans la composition de suppositoires qui soulagent les douleurs intestinales et anales. Elle est indiquée dans les états sympathicotoniques avec tachycardie réflexe, émotivité.
A n'utiliser que sur avis médical. Elle est fortement déconseillée pendant la grossesse.
Le samedi c’est plus tranquille. Il y a moins de
Le samedi c’est plus tranquille. Il y a moins de monde.
Moi je veux juste rester avec maman
Lui donner la main
Me serrer contre son cœur
Je veux pas aller à l’école
La maitresse elle dit
Que je suis pouilleuse
C’est pas vrai
Que je suis sale
C’est pas vrai
Les autres ils jouent pas avec moi
Ils disent que je suis pauvre
Moi je veux juste rester avec maman
Lui donner la main
Me serrer contre son cœur
Je veux pas aller
Dans une famille d’accueil
Même avec mon petit frère
Je veux pas d’une vraie maison
Je veux pas aller chez le docteur
J’ai pas mal au ventre
J’ai pas faim
Moi je veux juste rester avec maman
Lui donner la main
Me serrer contre son cœur .
Parce que maman, je l’aime
Parce que maman, elle m’aime.
consigne: texte pour participer à la lutte contre la pauvreté
incipit: le samedi c'est plus tranquille. Il y a moins de monde.
Illusions
Incipit: "Il choisit toujours la solution la plus compliquée"
Il choisit toujours la solution la plus compliquée
A sa naissance il est arrivé tout violacé
Deux tours de cordon autour du cou
Il a hésité à respirer, il n'osait pas crier
Il avait déjà peur de déranger
Il aurait sans doute préféré se noyer
Dans le ventre de sa mère
Depuis il se bâtit des châteaux en Espagne
Et il coule au fil de ses illusions.
souvenirs d'enfance
consignes : odeurs et sensations de pluie
Odeurs de la pluie dans les bois
L’orage a tonné fort, peur des éclairs et de la foudre
La pluie cesse de tambouriner sur le toit de la massotte
Massotte : petite maison de vacances au bord du bois
Bois de Haute-Loire aux sapins gigantesques
Forêt dense, les branches s’enchevêtrent
Dansent les fantômes la nuit
Les enfants trépignent confinés dans la petite maison
Impers, bottes, un seau, une gamelle, une biche
Après la pluie cueillette des myrtilles
Champignons, cailloux, fleurs…
Courrir sur la mousse douce éponge
Déraper sur les cailloux luisant du chemin
Zigzager entre les troncs
Trébucher sur les racines
L’humidité remonte du sol
Dense, étouffante
Les champignons auraient –ils moisi ?
Ils empestent. Les digitales se balancent
Lourdes clochettes insipides
Danger mortel
Les oiseaux se risquent à voleter
Où se cachent-ils quand le tonnerre gronde ?
Les piaillements reprennent crescendo
Une branche secouée, pluie fraîche dans le cou
Epine qui pique, cris d’enfants
Senteur des pins, de pomme de pin
Bonbon à la sève qui sauve
Résine qui colle aux doigts, englue, il a plu.
Pommes de pin
Racines ardéchoises
invitation au voyage
consigne: une maison aux volets bleus dans un endroit tranquille, pourtant il y a un secret, un mystère....incipit: il y a huit jours exactement que....
Il y a huit jours exactement que mamé m’a chuchoté dans le creux de l’oreille « ma Clairette, j’ai un secret : le papé va venir me chercher pour faire un beau voyage». Elle promène une douce tristesse, mamé depuis que le papé a oublié de se réveiller un matin d’hiver.
Ouvrir en grand les volets bleus : le soleil en a profité pour s’inviter, laver les rideaux au lavoir, derrière l’église, elle se souvient : quand il est revenu de la guerre, il disait que les rideaux sentaient bon l’eau du ruisseau. Ressortir la nappe des jours de fête, celle avec les oiseaux, celle qui le faisait chanter après le bon vin. Epousseter les meubles qui l’ont accompagnée fillette, femme, maman, mamé…ressortir du placard la robe bleue parsemée de myosotis, illuminer le décolleté avec la pierre de lune, cadeau de leur amour, jeter sur ses épaules un châle en fine dentelle, peigner ses cheveux d’ange si légers, les remonter en chignon, laisser couler une larme dans le miroir, elle est si belle et si fragile.
Elle est sereine, d’une infinie tranquillité, elle l’attend, elle est prête, la maison est propre, la lavande flotte dans l’air, le bouquet de tournesol guette par la fenêtre.
Elle s’est allongée un instant, ses yeux se sont fermés, elle a souri, elle m’a chuchoté dans le creux de l’oreille : « je suis heureuse, ma petite Clairette » et telle une petite bougie que l’on éteint dans un souffle elle est partie rejoindre son papé pour d'autres noces.