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Bribes de mots
2 janvier 2014

Le bonheur

Le bonheur n’est pas accroché à la lune,
Suspendu à quelque astre lointain ;
Il n’est pas sur Jupiter, Mars ou Neptune,
Mais à portée de main.

Le bonheur n’est pas au delà des mers,
Dans un monde céleste, merveilleux, incertain…
Il est sur notre propre terre,
A portée de main.

Le bonheur n’est pas sur une île lointaine,
Quelque part sur l’Océan terrible :
Il est chez nous, dans la plaine,
Dans ta maison paisible.

Le bonheur n’est pas dans un château grandiose,
Habité par des reines et des rois ;
Il est dans ton jardin de roses,
Dans ta maison de bois.

Le bonheur n’est pas dans une nuit vénitienne,
Faite de musique et d’amour,
Il est dans les choses quotidiennes,
Que tu retrouves chaque jour.

Le bonheur n’est pas dans quelque grande ville,
Où l’on parle de richesses et de joie ;
Il est dans ta chambre tranquille,
Tout près de toi.

Le bonheur n’est pas dans les choses qu’on espère,
Et qu’on réclame du lendemain ;
Il est dans celles qui nous entourent,
Et qui reposent entre nos mains.

 

Tiré du Livre de Lézard, Georg éditeur (Genève)

 

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12 janvier 2014

Ainsi résonne l'echo infini des montagnes de khaled Hosseini

En Afghanistan, des années 1950 à nos jours, mais aussi à Paris dans les années 1970, en Californie dans les années 2000 et sur une île grecque aujourd' hui. A Shadbagh, un minuscule village agricole, Abdullah, 10 ans, s'occupe de sa petite soeur Pari. Entre les deux enfants, le lien est indéfectible, ce qui leur permet d'oublier la mort de leur mère, les absences de leur père qui cherche désespérément du travail et ces jours où la faim les tenaille encore plus qu'à l'habitude.
Un jour, leur père décide de partir pour Kaboul où l'oncle Nabi lui aurait trouvé un emploi et d'emmener Pari avec lui. Abdullah sent qu'il se trame quelque chose. Et de fait, leur père, préférant 'couper un doigt pour sauver la main', vend Pari à la riche famille pour laquelle travaille Nabi. Une séparation déchirante qui pèsera sur toute la vie d'Abdullah, même après son exil aux Etats-Unis. La petite Pari oublie et grandit à Paris où sa mère, Nila, trop libre pour la société afghane, s'est enfuie au milieu des années 50.
Nabi est resté auprès de Suleiman, le mari de Nila, devenu handicapé suite à un AVC. Des années plus tard, bien après la chute des Talibans, Abdullah n'a pas oublié Pari qui, elle, n'a jamais pu combler une sensation de vide, comme s'il lui manquait quelque chose d'indispensable, dont elle ignorait tout...

Un roman qui se lit comme une saga, on voyage, les personnages apparaissent, les liens se font, un bon moment de lecture, vous vous souvenez des cerfs-volants de Khaboul? c'est le même auteur....

27 janvier 2014

Eduque sans punir du Dr Thomas Gordon

Eduquer sans punir: voilà ce que tout bon parent et tout enseignant souhaitent. Même si de nombreuses recherches ont démontré les effets nocifs des punitions, la discipline reste la préoccupation première des éducateurs.
or, nous savons maintenant que c'est l'autodiscipline qui apporte une plus grande satisfaction aux parents et qui réduit les troubles physiques et psychologiques chez les enfants.
il a été clairement démontré que l'autodiscipline augmente leur estime d'eux-mêmes, leur sens de l'initiative ainsi que leur réussite sociale et scolaire.

A l'aide des études de cas exposées dans ce livre, vous découvrirez de nouveaux moyens susceptibles d'amener les enfants à modifier leurs comportements, et ce, sans avoir recours ni aux punitions ni aux récompenses. Ainsi, vous les aiderez à assumer leurs responsabilités et à faire face à leurs propres difficultés.

J'adore ce genre de livre où je pioche plein d'idées, de concepts, où j'apprends, je réfléchis, je me pose des questions, je me dis que ...bref j'aime ! le livre n'est pas récent mais reste d'actualité !

30 janvier 2014

Un homme, ça ne pleure pas de Faïza Guène

 

Dans la banlieue de Nice, la famille Chennoun vit au mieux de ses contradictions. Abdelkader, le < padre >, ancien cordonnier, met en garde son unique fils, Mourad, contre les larmes qu'un homme doit refouler. Mourad, lui, les verserait volontiers, ecrase qu'il est par une mere, Djamila, aimante, envahissante et possessive, dispensatrice d'une nourriture plethorique et sacrificatrice de ses rares amis : c'est en garcon solitaire, desalterant ses soifs dans la seule lecture, qu'il grandit. L'ainee des filles, Dounia, refuse sa condition de fille musulmane .....

lecture facile, qui pose des questions, constat à travers beaucoup de clichés... j'ai passé un bon moment, je reste un peu sur ma faim....

10 février 2014

Un passant

Un passant

Plongé dans ses pensées et
Vigoureusement entraîné par son grand chien roux
Je l’ai juste entrevu tourner au coin de la rue là-bas
Avec sa casquette à petits carreaux beige
Le manteau boutonné de guingois
L’instant d’un flash, je me suis dit
Mais papa, que fais-tu là ?
Mais cela ne collait ni ne se pouvait
l y a longtemps que toi et ton chien
Vous n’êtes plus de ce monde
Mais je sais bien que malicieux
Tu viens parfois me faire un clin d’œil
Juste pour me prouver que tu n’es pas loin.

Consigne des impromptus:
vous croisez un passant dans la rue....racontez nous sa vie, ses émotions, ce qu'il suscite en vous

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13 février 2014

Plonger de Christophe ono-dit-biot

'Ils l'ont retrouvée comme ça. Nue et morte. Sur la plage d'un pays arabe. Avec le sel qui faisait des cristaux sur sa peau'. Un homme enquête sur la femme qu'il a passionnément aimée. Elle est partie il y a plusieurs mois, pour une destination inconnue, le laissant seul avec leur petit garçon. Elle était artiste, elle s'appelait Paz. Elle était solaire, inquiète, incroyablement douée. Elle étouffait en Europe.
Pour son fils, à qui il doit la vérité sur sa mère, il remonte le fil de leur amour, leur rencontre, les débuts puis l'ascension de Paz dans le monde de l'art, la naissance de l'enfant et essaie d'élucider les raisons qui ont précipité sa fin. Des trésors de la vieille Europe aux mégapoles du Nouveau Monde, du marbre des musées au sable des rivages où l'on se lave de tout, Plonger est l'histoire d'un couple de notre temps.
En proie à tous les vertiges d'une époque où il devient de plus en plus difficile d'aimer.

Ce livre est superbe, prenant, attachant, une très belle histoire d'amour, à lire absolument !

23 février 2014

Chambre 2 de Julie Bonnie

La naissance : le plus beau moment de la vie et pourtant... Lorsqu'elle ouvre les chambres de la maternité où elle travaille comme puéricultrice, Béatrice doute de l'existence qu'elle a choisie. Une maternité. Chaque porte ouvre sur l'expérience singulière d'une femme tout juste accouchée. Sensible, vulnérable, Béatrice, qui travaille là, reçoit de plein fouet ces moments extrêmes. Les chambres 2 et 4 ou encore 7 et 12 ravivent son passé de danseuse nue sillonnant les routes à la lumière des projecteurs et au son des violons.
Ainsi réapparaissent Gabor, Paolo et d'autres encore, compagnons d'une vie à laquelle Béatrice a renoncé pour devenir normale. Jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus supporter la violence du quotidien de l'hôpital. Un hommage poignant au corps des femmes, et un regard impitoyable sur ce qu'on lui impose.

Deux univers qui se télescopent, deux histoires pleines d'émotions qui m'ont happée....j'ai lu ce lire quasiment sans m'arrêter, un vrai coup de coeur ( pour celles qui sont enceintes, vous le lirez après ;) )un livre comme je les aime, genre coup de poing avec tous les ingrédients que j'aime et le petit brin de folie !

4 mars 2014

Pensée

C'est une folie de haïr toutes les roses parce qu'une épine vous a piqué, d'abandonner tous les rêves parce que l'un d'entre eux ne s'est pas réalisé, de renoncer à toutes les tentatives parce qu'une a échoué … »
« C'est une folie de condamner toutes les amitiés parce qu'une vous a trahi, de ne plus croire en l'amour juste parce que l’un d'entre eux a été infidèle, de jeter toutes les chances d'être heureux juste parce que
quelque chose n'est pas allé dans la bonne direction ... »
" Il y aura toujours une autre occasion, un autre ami, un autre amour, une force nouvelle. Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ ... "

Antoine de Saint – Exupéry

15 mars 2014

Pietra viva de Léonor De Récondo

Michelangelo, en ce printemps 1505, quitte Rome bouleversé. Il vient de découvrir sans vie le corps d'Andrea, le jeune moine dont la beauté lumineuse le fascinait. Il part choisir à Carrare les marbres du tombeau que le pape Jules II lui a commandé. Pendant six mois, cet artiste de trente ans déjà, à qui sa pietà a valu gloire et renommée, va vivre au rythme de la carrière, sélectionnant les meilleurs blocs, les négociants, organisant leur transport. Sa capacité à discerner la moindre veine dans la montagne a tôt fait de lui gagner la confiance des tailleurs de pierre. Lors de ses soirées solitaires à l'auberge, avec pour seule compagnie le petit livre de Pétrarque que lui a offert Lorenzo de Medici et la bible d'Andrea, il ne cesse d'interroger le mystère de la mort du moine, tout à son désir impétueux de capturer dans la pierre sa beauté terrestre.
Au fil des jours, le sculpteur arrogant et tourmenté, que rien ne doit détourner de son oeuvre, se laisse pourtant approcher : par ses compagnons les carriers, par la folie douce de Cavallino, mais aussi par Michele, un enfant de six ans dont la mère vient de mourir. La naïveté et l'affection du petit garçon feront resurgir les souvenirs les plus enfouis de Michelangelo. Parce qu'enfin il s'abandonne à ses émotions, son séjour à Carrare, au cœur d'une nature exubérante, va marquer une transformation profonde dans son œuvre.
Il retrouvera désormais ceux qu'il a aimés dans la matière vive du marbre.

Je me suis replongé avec plaisir dans cette atmosphère italienne ( longtemps que je n'avais plus lu de livres sur ce thème!) , ce livre est un vrai bonheur....émouvant, tout en finesse , belle écriture, bref... j'ai aimé !

18 juin 2014

La fille de Tupelo Hassman

La Calle. C'est sur ce terrain pour caravanes, à Reno, que Rory Dawn Hendrix vit avec sa mère, barmaid au Truck Stop. Autant dire qu'elle n'a pas le profil de la scoute typique.
Si elle se révèle étonnamment hardie, Rory Dawn demeure toutefois une petite fille vulnérable, qui doit sans cesse combattre les mauvais penchants de sa mère. Tout cela alors qu'elle-même, prodige en orthographe, n'aspire qu'à lire et à écrire...
C'est à partir des pages de son journal intime, de lettres de sa grand-mère, de souvenirs, de rapports d'assistantes sociales ou encore d'avis de la Cour suprême des États-Unis que Rory Dawn bricole un texte-collage magistral. Surgissent ainsi en filigrane les personnalités originales et tendres d'une famille décomposée à l'extrême, de même que les non-dits qui frappent une communauté rarement évoquée.

J'ai aimé ce livre, description d'une communauté de pauvreté, une lignée de femmes, une gamine fragile et intelligente,  fresque d'une amérique autre....

22 juin 2014

Prosopopée d’un animal de compagnie


Le vieux il va trop bien, il me caresse sans arrêt
En me disant « chérie »…..
Pourtant  j’ai bien tous les attributs d’un mâle
Et avant il me disait toujours allez mon gars,
Entre hommes on ne se cache rien
Sa chérie elle est enterrée depuis belle lurette
Mais là le vieux il raconte n’importe quoi
Il radote, je le ramène de la boulangerie
Sinon il se perd même dans le quartier
Allez …je dis rien, je fais la sourde oreille
Depuis un moment, mais là je m’inquiète
Il m’envoie plus la baballe, il me donne
A manger en pleine nuit, il déambule
En me tenant en laisse dans la maison
Je devrais peut être l’emmener chez le docteur
Mais, surtout ne dites rien
Je ne le ferai pas parce que j’ai peur
Qu’il finisse en maison de vieux
Et moi alors je deviendrai  quoi ?

Pour les impromptus

 

 

23 août 2014

Le passage des éphémères de Jacqueline Harpman

Qui n'a pas rêvé d'immortalité ? Adèle Salazine a eu seize ans au seizième siècle. Depuis, pâle et blonde, elle n'a pas changé. Prostituée, fausse vierge, érudite, astrophysicienne, toujours en fuite, elle a vécu toutes les vies. Et si elle n'en voulait qu'une ? Ce roman épistolaire, 'liaisons dangereuses' des Éphémères et des Immortels, fable contemporaine et féminine, traité sur la vanité de notre résistance au temps, nous fait voir drôlement nos propres vices, notre horreur de vieillir, notre place si précaire sous les étoiles.

Un très bon moment de lecture entre réalité et fantastique, belle écriture.

25 août 2014

Ma tante Jane

Elle m’appelait toujours Clairette,
Ma tante Pépé, Jane, ou Granny….selon….
Je me souviens, son sourire bienveillant
Le timbre chantant de sa voix,
Toute en discrète rondeur, toute en douceur
Sa grande tolérance, son goût du raffiné
Du beau, de la simplicité
Je me souviens des vacances au chambon
Avec Oncle Maurice, les cousins et les cousines
Cet été tu es partie , je te garde dans mon cœur.

 

26 août 2014

Shâb ou la nuit de Cécile Ladjali

Très tôt on m’expliqua que j’étais née dans une grande maison en Suisse. Qu’il y avait des enfants qui naissaient dans les ventres et d’autres dans les grandes maisons. Je tirai de cette vérité originelle me concernant une sorte d’orgueil tout aristocratique. Les grandes maisons c’était quand même beaucoup mieux que les gros ventres sales et mous en lesquels certains bébés avaient la malchance de croître. Et puis la Suisse restait un territoire idéal, pas vraiment terrestre, recouvert d’une neige tiède comme du lait. Une sorte de lieu intermédiaire, situé au seuil de la vie, où la nuit n’était qu’une fente ouverte sur le jour au sein duquel, un matin, la peur nous expulsait.
Un superbe livre, autobiographique, qui traite de l'adoption et de tous ses questionnements. A lire!
3 septembre 2014

Le garçon incassable de Florence Seyvos

Lorsque la narratrice arrive à Hollywood pour y effectuer une recherche biographique sur Buster Keaton, elle ne sait pas encore que son enquête va bifurquer dans une direction très personnelle, réveillant le souvenir d’Henri, ce frère « différent » qui l’a accompagnée pendant toute son enfance. Quel rapport entre ce garçon dont le développement mental s’est interrompu, et le génie comique qui deviendra l’un des inventeurs du cinéma ? Henri semble perpétuellement ailleurs. Encombré d’un corps dont il ne sait que faire, il doit subir la rééducation musculaire quotidienne que lui impose son père, et qui ressemble à une suite ininterrompue de tortures. Joseph Frank Keaton Jr, dit « Buster », naît un siècle plus tôt dans une famille de saltimbanques dont il devient bientôt la vedette, lorsque son père découvre qu’il semble insensible à la douleur. En effet, Keaton père a inventé un numéro de music-hall dans lequel son fils est soumis à une série de chocs extrêmement violents tout en gardant un visage impassible. De cette enfance maltraitée naîtra, des années plus tard, une œuvre cinématographique où le burlesque se mêle à une poésie d’une infinie subtilité.
J'ai beaucoup aimé aimé ce livre qui peut être dérangeant !
La critique de Clara qui m'a donné envie de le lire !
5 septembre 2014

Dieu me déteste de Hollis Seamon

New York, hôpital Hilltop. Richard Casey aura bientôt dix-huit ans. Comme tous les adolescents, il voudrait faire la fête, draguer, s'envoyer en l'air, tomber amoureux, danser, fumer, boire, et tout recommencer. La différence, c'est que Richard sait qu'il n'aura jamais dix-neuf ans. Il est un peu plus pressé que les autres et, pour vivre fort, il lui faut déjouer les pièges de tous ceux qui préféreraient le voir vivre un peu plus longtemps. Heureusement, Richard a de la ressource, du courage et un solide sens de l'humour. Alors il va ruer dans les brancards. Et si Dieu le déteste, il est prêt à rendre coup pour coup. Vous n'êtes pas près d'oublier Richard Casey, comment il mena une révolution contre le corps médical, se glissa dans les draps de la jolie fille de la 302, réussit une évasion périlleuse avec la complicité d'un oncle dysfonctionnel, évita de tomber sous les coups d'un père vengeur, et joua finalement son destin au poker, dans un des plus beaux bluffs jamais montés contre le sort

les critiques sont excellentes, elles disent que c'est un livre plein d'humour et de vie....perso j'ai trouvé ce livre très dur, comment ne pas réaliser que la mort est juste là en attente....je ne regrette pas d'avoir lu ce livre, bien au contraire , juste vraiment triste ....dites moi ce que vous en avez pensé !

15 septembre 2014

Mémé de Philippe de Torreton

"Mémé, c'est ma mémé, même si ça ne se dit plus. Mémé me manque. Ses silences, ses mots simples au Scrabble, sa maison enfouie sous les pommiers et son buffet d'avant-guerre. Ce texte est subjectif, partial, amoureux, ce n'est pas une enquête, ce n'est pas une biographie, c'est ce que j'ai vu, compris ou pas, ce que j'ai perdu et voulu retenir, une dernière fois. Mémé, c'est mon regard de gamin qui ne veut pas passer à autre chose". Voici le portrait qu'à plus de quarante ans Philippe Torreton fait de celle qui fut le personnage central de son enfance, un portrait tendre et nostalgique, construit par petites touches comme la mémoire, où chacun retrouvera sa grand-mère ou celle dont il a rêvé.

Un très beau portrait, de la tendresse, à lire, pour ceux ou celles qui ont la nostalgie d'une époque révolue

19 septembre 2014

Peine perdue de Olivier Adam

Les touristes ont déserté les lieux, la ville est calme, les plages à l'abandon. Pourtant, en quelques jours, deux événements vont secouer cette station balnéaire de la Côte d'Azur: la sauvage agression d'Antoine, jeune homme instable et gloire locale du football amateur, qu'on a laissé pour mort devant l'hôpital, et une tempête inattendue qui ravage le littoral, provoquant une étrange série de noyades et de disparitions. Familles des victimes, personnel hospitalier, retraités en villégiature, barmaids, saisonniers, petits mafieux, ils sont vingt-deux personnages à se succéder dans une ronde étourdissante. Vingt-deux hommes et femmes aux prises avec leur propre histoire, emportés par les drames qui agitent la côte.Avec Peine perdue, Olivier Adam signe un livre d'une densité romanesque inédite, aux allures de roman noir, et dresse le portrait d'une communauté désemparée, reflet d'un pays en crise.

Je m'étais dit que je lirais plus de livres d'Olivier Adam et puis j'ai lu peine perdue....Les thèmes restent identiques, de manière récurrente, même plusieurs fois dans le livre, mais la construction du celui- ci est différente, ce qui rend l'ensemble moins lourd et moins glauque que d'habitude ...donc au final j'ai plutôt bien aimé !!!!

11 novembre 2014

Tempête de Jean Marie Gustave Le Clezio

Dans Tempête, Philip Kyo, journaliste autrefois condamné pour un crime dont il porte la tache, retourne sur les traces d'une compagne défunte. Il ne dit pas qu'il l'a aimée, ne sait pas qui il est, ne veut pas être connu, ne s'autorise pas l'oubli. Le corps des femmes lui offre un sursis de vie et c'est peut-être ce que perçoit June, observatrice de treize ans, fille sans père, fascinée par le silence sombre de cet homme qui ignore ce qu'il cherche. Dans le second texte, ­Rachel, sans nom et sans âge, n'aura pas cette chance d'être envoûtée et affronte un monde plus prosaïque. Avec une voix d'adolescente, elle aussi nous raconte sa vie coupée en deux par la «révélation»: elle est l'enfant d'un viol, née d'une femme qui l'a abandonnée. Les personnages qui inspirent ces novellas ont donc connu bien des malheurs. Pourtant le livre n'est ni sombre ni violent car sa forme édulcore cette réalité. Les voix auxquelles l'auteur abandonne entièrement la narration impriment une sorte de simplification, une idéalisation par le rêve ou le mystère. Même celle de l'adulte Philip impose, à travers ses refus de dire ou de penser, un floutage par ellipse. Les choses arrivent, on ne sait pas exprimer ce qu'elles sont, on en ignore le pourquoi et le comment, pas question d'y revenir. C'est le point de vue qu'a choisi l'auteur: à une analyse des sentiments, aux intentions et aux raisons des actes, il préfère la description simple des faits et des sensations. Minuscules gestes et paroles tissent l'étoffe romanesque de Tempête. Le livre raconte en proposant des images, des évocations, espérant des magies et des rêveries, et s'il «fait voir» c'est à travers un filtre, derrière le voile d'un regard qui poétise.( le figaro)

Magique...j'aime cette magie de l'écriture qui me bouleverse...allez savoir pourquoi ! bref un immense coup de coeur !

27 novembre 2014

Le 18h45

Elle prenait comme moi le 18h45
Tous les soirs
Non par nécessité
Mais par toc
Le tic-tac de l’horloge
La délogeait de chez elle
Elle se précipitait à petits pas
De dératée
Pour ne pas rater
L’inutile voyage
Dans un bus bondé
D’inconnus dénués d’intérêt
Dans sa ronde infernale
Machinale viscérale
Elle évacuait à l’arrêt suivant
Rentrait dare-dare
Chez elle pour regarder
De sa fenêtre passer
Le 19h05…..

consigne des impromptus : incipit: elle prenait comme moi le 18h45

18 décembre 2014

Constellation d' Adrien Bosc

Le 27 octobre 1949, le nouvel avion d’Air France, le Constellation, lancé par l’'extravagant M. Howard Hughes, accueille trente-sept passagers. Le 28 octobre, l’'avion ne répond plus à la tour de contrôle. Il a disparu en descendant sur l’île Santa Maria, dans l’'archipel des Açores. Aucun survivant. La question que pose Adrien Bosc dans cet ambitieux premier roman n’'est pas tant comment, mais pourquoi? Quel est l’'enchaînement d’'infimes causalités qui, mises bout à bout, ont précipité l’'avion vers le mont Redondo? Quel est le hasard objectif, notion chère aux surréalistes, qui rend "nécessaire" ce tombeau d’'acier? Et qui sont les passagers? Si l'’on connaît Marcel Cerdan, l’'amant boxeur d’'Édith Piaf, si l’'on se souvient de cette musicienne prodige que fut Ginette Neveu, dont une partie du violon sera retrouvée des années après, l’'auteur lie les destins entre eux. "Entendre les morts, écrire leur légende minuscule et offrir à quarante huit hommes et femmes, comme autant de constellations, vie et récit." (babelio)

Superbe , j'ai adoré cette recherche, ces liens tissés entre tous les voyageurs, ces imprévus, le destin? le hasard?

19 décembre 2014

Pétronille d'Amélie Nothomb

La narratrice - Amélie Nothomb elle-même - adore le champagne, mais n'aime pas boire seule. Lors d'une dédicace, elle croise Pétronille, une jeune admiratrice lettrée qui publiera bientôt son premier roman. Un point commun les rassemble : le plaisir de se griser avec ce vin pétillant. Aussi barges l'une que l'autre, les deux copines se retrouvent régulièrement pour étancher leur soif et vivent mille aventures sous le signe de leur péché mignon commun. Voyage à Londres (la partie la plus amusante du livre), réveillon dans la famille de Pétronille avec de vieux staliniens nostalgiques de l'URSS, vacances au ski, cocktails mondains..., elles deviennent bientôt inséparables.

Tous les ans je lis Le livre d'Amélie Nothomb, j'ai passé un excellent moment!

22 décembre 2014

Le ravissement des innocents de Taiye Selasi

 

C'est l'histoire d'une famille, des ruptures et déchirements qui se produisent en son sein, et des efforts déployés par chacun pour oeuvrer à la réconciliation. En l'espace d'une soirée, la vie sereine de la famille Sai s'écroule : Kwaku, le père, un chirurgien ghanéen extrêmement respecté aux États-Unis, subit une injustice professionnelle criante. Ne pouvant assumer cette humiliation, il abandonne Folá, sa ravissante épouse nigériane, et leurs quatre enfants. Dorénavant, Olu, leur fils aîné, n'aura d'autre but que de vivre la vie que son père aurait dû avoir. Les jumeaux, la belle Taiwo et son frère Kehinde, l'artiste renommé, verront leur adolescence bouleversée par une tragédie qui les hantera longtemps après les faits. Sadie, la petite dernière, jalouse l'ensemble de sa fratrie. Mais l'irruption d'un nouveau drame les oblige tous à se remettre en question. Les expériences et souvenirs de chaque personnage s'entremêlent dans ce roman d'une originalité irrésistible et d'une puissance éblouissante, couvrant plusieurs générations et cultures, en un aller-retour entre l'Afrique de l'Ouest et la banlieue de Boston, entre Londres et New York.

Un récit un peu dense et touffu mais qui se laisse lire !

24 décembre 2014

Message de Noël !

Si Noël, c’est la Paix,
la Paix doit passer par nos mains.
Donne la paix à ton voisin...

Si Noël, c’est la Lumière,
la Lumière doit fleurir en notre vie.
Marche vers ton frère pour illuminer ses jours.

Si Noël, c'est la Joie,
la Joie doit briller sur nos visages.
Souris au monde pour qu'il devienne bonheur.

Si Noël c'est l'Espérance,
l'Espérance doit grandir en notre coeur.
Sème l'Espérance au creux de chaque homme.

Si Noël c'est l'Amour,
nous devons en être les instruments.
Porte l'Amour à tous les affamés du monde.

Réveille-toi avec le sourire et vis ta vie.
Vis-là, aime-la, goûte-la, respire-la, touche-la.
(Joe Knapp)

26 décembre 2014

L'empereur c'est moi de Hugo Horiot


 Hugo Horiot,qui a changé à l'âge de 6 ans son prénom de Julien contre son second prénom, Hugo, " pour tuer en lui le dictateur", est un comédien, qui a surmonté le syndrome d'Asperger, l'une des nombreuses formes de l'autisme. Il est le fils de la romancière Françoise Lefèvre, qui, alors que son fils avait été orienté dès l'âge de 18 mois en psychiatrie, a choisi de s'en occuper elle-même, puis de le scolariser, et l'a sauvé de l'enfermement.
Elle a écrit à ce sujet deux magnifiques témoignages: "Le Petit Prince cannibale", prix Goncourt des lycéens, et " Surtout ne me dessine pas un mouton".
Hugo Horiot a publié un récit exceptionnel " L'Empereur, c'est moi", qui est sorti en librairie quelques jours avant la Journée mondiale de la maladie, mardi 2 avril 2013, récit où le mot "autisme" n’apparaît pas une fois, témoignage intense, puissant, bouleversant, de son combat.
Il a commencé à parler en 1988, et il est entré en 2000 au Théâtre du jour d'Agen, renaissance et début d'une carrière de comédien. ( babelio)

J'avais lu "le petit prince cannibale" et "surtout ne dessines pas un mouton", j'ai lu avec beaucoup d'émotion ce récit de vie. Tous ceux qui sont concernés par l'autisme de près ou de loin aimeront ce livre, les autres pourront découvrir....et essayer de comprendre ....

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