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Bribes de mots
19 septembre 2017

Mourir est une enchantement de Yasmine Chami

Dans un grand sac de toile se trouvent toutes les photos de famille de Sara. À cinquante ans, entourée de ses deux fils et divorcée depuis leur naissance, elle pioche au hasard, et pour leur plus grand plaisir, les images du passé et avec eux retrouve les temps heureux du Maroc à l'orée des années soixante-dix et jusqu'au présent de leur petite enfance. Chaque visage, chaque scène ouvre en elle un récit, parfois nostalgique, souvent politique ; une lecture de ce pays revisité par son regard de femme indépendante, comme le furent avant elle et d'une autre façon sa mère et ses grand-mères.

Juste superbe, j'ai aimé l'écriture, la sensibilité ....

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20 septembre 2017

Fille de l'air de Fiona Kidman

Surnommée la « Garbo des airs », Jean Batten était une aviatrice mondialement célèbre dans les années 1930. Née en 1909, l’'enfant de Rotorua – petite ville au nord de la Nouvelle-Zélande – battit plusieurs records, notamment entre l’Angleterre et l’'Australie, qu’'elle rejoignit en quatorze jours et vingt-deux heures dans son petit avion de tourisme, un Gipsy Moth.
Dans ce nouveau roman, Fiona Kidman se penche sur le destin de cette « fille de l’air » à qui tout sourit, mais qui pourtant cessa de voler dès 1939 et mourut solitaire en 1982. Douée et gracieuse, la gamine que les cartes passionnent, qui apprend à communiquer en morse en observant son frère et qui, sur sa balançoire, veut encore s'’envoler plus haut, part bientôt en Angleterre sous le prétexte d’étudier… la musique et de devenir pianiste de concert. Elle y suit en réalité, avec la complicité de sa mère, des leçons de pilotage. Son talent, sa détermination, font le reste : plusieurs pilotes de renom, fascinés, financent ses premiers vols. La gloire, pourtant, est de courte durée : quatre années haletantes, que l’'écrivain met en scène sans rien cacher des péripéties – une succession de records, mais également deux crashs, dont un dans le désert irakien –, des déboires sentimentaux et des doutes de son héroïne.(Babelio)

J'ai découvert Jean Batten et j'ai suivi avec régal toutes péripéties de sa vie d'avitrice et de femme !
A lire !

16 mars 2015

Les corps inutiles de Delphine Bertholon

Clémence vient d’avoir quinze ans, de terminer le collège. Un nouveau cycle s’ouvre à elle, lorsqu’elle est agressée, en plein jour et en pleine rue, par un inconnu armé d’un couteau. Ce traumatisme inaugural - même si elle n’en a pas encore conscience - va contaminer toute son existence. En effet, l’adolescente réalise qu’elle perd progressivement le sens du toucher...
À trente ans, Clémence, toujours insensible, est une célibataire endurcie, solitaire et sauvage. Après avoir été maquilleuse de cinéma, la jeune femme se retrouve employée de la « Clinique », une usine d’un genre particulier. En effet, la Clinique fabrique des poupées… mais des poupées grandeur nature, hyper-réalistes, destinées au plaisir – ou au salut – d’hommes esseulés.
Le roman déroule en alternance l’histoire de Clémence adolescente, hantée par cette agression dont elle n’a jamais osé parler à sa famille, et le récit de Clémence adulte, assumant tant bien que mal les conséquences, physiques et psychologiques, de son passé. Mais la vie, comme toujours, est pleine de surprises.

Un livre superbe, tout en émotion, non-dits, livre qui m'a beaucoup touchée par sa profondeur, ses analyses
bref j'ai vraiment aimé !

17 octobre 2017

Soudain la liberté d'Evelyne Pisier et Caroline Laurent

Mona Desforêt a pour elle la grâce et la jeunesse des fées. En Indochine, elle attire tous les regards. Mais entre les camps japonais, les infamies, la montée du Viet Minh, le pays brûle. Avec sa fille Lucie et son haut-fonctionnaire de mari, un maurrassien marqué par son engagement pétainiste, elle fuit en Nouvelle-Calédonie.
À Nouméa, les journées sont rythmées par la monotonie, le racisme ordinaire et les baignades dans le lagon. Lucie grandit ; Mona bovaryse. Jusqu'au jour où elle lit Le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir. C'est la naissance d'une conscience, le début de la liberté.
De retour en France, divorcée et indépendante, Mona entraîne sa fille dans ses combats féministes : droit à l'avortement et à la libération sexuelle, égalité entre les hommes et les femmes. À cela s'ajoute la lutte pour la libération nationale des peuples. Dès lors, Lucie n'a qu'un rêve : partir à Cuba. Elle ne sait pas encore qu'elle y fera la rencontre d'un certain Fidel Castro...  voir ici Babelio

J'ai beaucoup aimé ce livre entre roman et biographie, j'ai beaucoup appris sur cette période, j'ai découvert Evelyne Pisier , à lire !

21 octobre 2017

Gabriële de Anne et Claire Berest

Septembre 1908. Gabriële Buffet, femme de 27 ans, indépendante, musicienne, féministe avant l’'heure, rencontre Francis Picabia, jeune peintre à succès et à la réputation sulfureuse. Il avait besoin d'’un renouveau dans son oeœuvre, elle est prête à briser les carcans : insuffler, faire réfléchir, théoriser. Elle devient « la femme au cerveau érotique » qui met tous les hommes à genoux, dont Marcel Duchamp et Guillaume Apollinaire. Entre Paris, New York, Berlin, Zürich, Barcelone, Étival et Saint-Tropez, Gabriële guide les précurseurs de l’'art abstrait, des futuristes, des Dada, toujours à la pointe des avancées artistiques. Ce livre nous transporte au début d’un xxe siècle qui réinvente les codes de la beauté et de la société.
Anne et Claire Berest sont les arrière-petites-filles de Gabriële Buffet-Picabia.( Babelio)

Un excellent portrait qui nous emporte dans le temps, dans le monde des artistes . J'ai adoré !
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22 novembre 2017

De l'ardeur de Justine Augier

De l’'ardeur reconstitue le portrait de Razan Zaitouneh, figure de la dissidence syrienne enlevée en décembre 2013 avec trois de ses compagnons de lutte – et à travers elle, le puzzle éclaté de la révolution en Syrie, et du crime permanent qu’'est devenu ce pays. C'’est le récit d’'une enquête et d’'une obsession intime, le partage d’un vertige. Une porte d’'entrée sur une réalité que l’'immédiateté de la tragédie tient paradoxalement à distance. Un questionnement sur l’'engagement et sur l'’importance du langage. Un texte urgent, nécessaire, d’'une justesse et d’'une éthique proprement bouleversantes.  

Pour mieux comprendre le conflit en Syrie , une lecture indispensable .

Cliquez  ICI  pour avoir plus de critiques de Babelio

12 avril 2015

Ces instants là de Herbjorg Wassmo

Elle grandit dans le nord de la Norvège, entre une mère insaisissable mais présente, une petite soeur qu’elle protège, un père qu’elle méprise avant de le haïr. Elle n’est pas coupable du mal qu’il lui fait.
Puis elle aime le rock, la danse, les mains de l’apprenti électricien. Elle surnage face à la honte, part à la ville étudier. Son père est loin, c’est bien, mais son jeune fils aussi est loin.
Elle lit, et brave son silence dans l’écriture. Elle se marie, publie, devient écrivain. Se bat pour sa liberté et son droit à vivre comme elle le souhaite.  Avec pudeur et sans fard, Herbjørg Wassmo raconte ce qui fait une vie, en la présence majestueuse du Grand Nord.

J'aime ces écritures du nord et particulièrement Wassmo, c'est puissant, fort, un destin de femme à construire .

Vu chez Clara

16 mai 2015

Je vous écrit de Téhéran de Delphine Minoui

Sous la forme d’une lettre posthume à son grand-père, entremêlée de récits plus proches du reportage, Delphine Minoui raconte ses années iraniennes, de 1997 à 2009. Au fil de cette missive où passé et présent s’entrechoquent, la journaliste franco-iranienne porte un regard neuf et subtil sur son pays d’origine, à la fois rêvé et redouté, tiraillé entre ouverture et repli sur lui-même. Avec elle, on s’infiltre dans les soirées interdites de Téhéran, on pénètre dans l’intimité des mollahs et des miliciens bassidjis, on plonge dans le labyrinthe des services de sécurité, on suit les espoirs et les déceptions du peuple, aux côtés de sa grand-mère Mamani, son amie Niloufar ou la jeune étudiante Sepideh. La société iranienne dans laquelle se fond l’histoire personnelle de la reporter n’a jamais été décrite avec tant de beauté et d’émotion.

A ne pas manquer ! un livre tout en émotions et au coeur de l'histoire. Superbe.

8 février 2018

La beauté des jours de Claudie Gallay

Jeanne a tout pour connaître un bonheur tranquille : deux filles étudiantes, un mari attentionné, une amie fidèle, un boulot stable. Passionnée par Marina Abramović, l’'artiste-performeuse célèbre pour avoir, dans son travail, mis en jeu son existence, Jeanne n’'aime pas moins les surprises, l’'inattendu. Cet été-là, le hasard se glisse – et elle-même l’'invite – dans son quotidien...
À travers la figure lumineuse de Jeanne et la constellation de personnages qui l’'accompagnent et la poussent vers un accomplissement serein, Claudie Gallay compose un roman chaleureux et tendre sur la force libératrice de l’'art, sur son pouvoir apaisant et révélateur. Et sur la beauté de l'’imprévisible.(babelio)

J'ai adoré ce livre, ces cheminements de femmes, ces vies, ces portraits de femmes et puis cette artiste Marina Abramovic, merci Mimi pour ta suggestion d'aller mieux la connaitre sur le web et à travers des vidéo parce qu'elle est bien réelle ! un très beau roman !

20 août 2015

La maison-guerre de Marie Sizun

Lorsque Vera confie sa petite fille de quatre ans à ce qui va devenir, dans son imaginaire d’enfant, la « maison-guerre », un lieu silencieux occupé par de vieilles personnes, elle ne songe qu’à la protéger de la cruauté des temps. Mais le lieu, si présent, si fort, dans une époque si tourmentée, deviendra dans l’esprit de la fillette une ressource de mystères et d’émotions, une blessure et un refuge, un apprentissage de la vie qui n’aura pas d’équivalent. Dans ce huitième livre, Marie Sizun écrit avec une tendresse poignante une enfance dans la guerre, marquée par le secret et le non-dit, par la violence des choses qui ne devraient pas être, de celles qui sont tues et soudain révélées, et qui résonnent aujourd’hui encore dans le coeur de la narratrice. Elle dit la troublante vérité des enfants solitaires, et renoue ainsi avec le monde du Père de la Petite et de La Femme de l’Allemand.(Arlea)

Un petit bijou comme je les aime. Un grand coup de coeur....

17 décembre 2015

Noël en couleurs

A Noël, le sapin était bien plus grand que moi,
Je me souviens d’un sapin vert très foncé
Et qui sentait bon la forêt
Avec de simples guirlandes multicolores
Quelques fragiles boules rouges, bleues, jaunes
Mais surtout, ce dont je me rappelle
Ce sont les vraies bougies,
Installées  dans des pinces en fer
Nous les attachions bien droites
Sur  les branches les plus épaisses.
Nous les allumions une à une
Avec une extrême prudence
Munis de très grandes allumettes
Les spéciales Noël !
Pour atteindre les branches du haut les parents
Nous hissaient  dans leurs bras.
Puis le moment que j’attendais
C’était quand tous les cierges magiques
S’enflammaient  et crépitaient dans le noir
Un instant magique, qui illuminait
Les cadeaux déposés sous le sapin.
Quand les bougies avaient bien fondu
Maman sortait son étouffoir…
Bricolé par le Père No
Un petit chapeau  pointu en fer au bout d’une tige
Et le jeu consistait à éteindre toutes les bougies
Une à une et surtout de n’en oublier aucune !
Je me souviens que ce sont ces petites bougies
Qui animaient tout le sapin, elles valsaient dans les boules
Elles réchauffaient les yeux, elles sentaient si bon….
Ces petites flammes de joie.

consigne des impromptus: Noël en couleurs
Les impromptus c'est ICI

 

3 avril 2019

Les gratitudes de Delphine de Vigan

« Je suis orthophoniste. Je travaille avec les mots et avec le silence. Les non-dits. Je travaille avec la honte, le secret, les regrets. Je travaille avec l’'absence, les souvenirs disparus, et ceux qui ressurgissent, au détour d’'un prénom, d’'une image, d’'un mot. Je travaille avec les douleurs d’'hier et celles d’'aujourd’hui. Les confidences.
Et la peur de mourir.
Cela fait partie de mon métier.
Mais ce qui continue de m’'étonner, ce qui me sidère même, ce qui encore aujourd’hui, après plus de dix ans de pratique, me coupe parfois littéralement le souffle, c'est la pérennité des douleurs d’'enfance. Une empreinte ardente, incandescente, malgré les années. Qui ne s’'efface pas. »

Michka est en train de perdre peu à peu l’'usage de la parole. Autour d’'elle, deux personnes se retrouvent : Marie, une jeune femme dont elle est très proche, et Jérôme, l’'orthophoniste chargé de la suivre.

Juste un petit bijou de tendresse, de bienveillance devant une réalité qui pourrait faire peur !
Coup de coeur !

4 avril 2019

deux soeurs de David Foenkinos

Mathilde, la trentaine, forme avec Etienne un couple heureux. Elle est professeure de français dans un lycée. Elle adore son métier et ses élèves - à qui elle communique sa passion pour Flaubert et en particulier pour L'éducation sentimentale. Lors de leur dernier voyage en Croatie, Etienne lui a proposé de l'épouser et de fonder une famille. Mais peu de temps après leur retour, Etienne change d'attitude. Il est distant, gêné. Pressé de questions, il avoue qu'il a revu son ancienne compagne, Iris, et que cette rencontre l'a bouleversé. Etienne a compris que sa vie devait s'accomplir avec elle. L'univers de Mathilde s'effondre. En proie à une douleur inouïe, elle s'aperçoit que toute sa vie tournait autour de l'homme qui l'a quittée. Malgré le soutien d'une voisine psychiatre ou du proviseur du lycée qui l'apprécie beaucoup (et sans doute un peu plus), elle sombre et finit par être mise à pied. Sa soeur Agathe la recueille dans le petit appartement qu'elle occupe avec son mari Frédéric et leur fille Lili. La relation entre les deux soeurs se redéfinit dans cette cohabitation de plus en plus éprouvante. De nouveaux liens se tissent peu à peu au sein de ce huis-clos familial où chacun peine de plus en plus à trouver l'équilibre. Il suffirait d'un rien pour que tout bascule...

Un très beau livre, une très belle écriture...j'ai adoré ...mais quand même ....en refermant le livre....
comme un goût amer .....

Excellent 

6 avril 2019

ça raconte Sarah de Pauline Delabroy-Allard

Ça raconte Sarah, sa beauté mystérieuse, son nez cassant de doux rapace, ses yeux comme des cailloux, verts, mais non, pas verts, ses yeux d’'une couleur insolite, ses yeux de serpent aux paupières tombantes. Ça raconte Sarah la fougue, Sarah la passion, Sarah le soufre, ça raconte le moment précis où l’'allumette craque, le moment précis où le bout de bois devient feu, où l’'étincelle illumine la nuit, où du néant jaillit la brûlure. Ce moment précis et minuscule, un basculement d'’une seconde à peine.

Un amour passion vertigineux...une écriture incroyablement belle, un rythme qui envoute... bref j'ai adoré !

Coup de coeur !

10 octobre 2016

Tropique de la violence de Nathacha Appanah

Tropique de la violence est une plongée dans l’enfer d’une jeunesse livrée à elle-même sur l’île française de Mayotte, dans l’océan Indien. Dans ce pays magnifique, sauvage et au bord du chaos, cinq destins vont se croiser et nous révéler la violence de leur quotidien.

J'ai plongé dans ce livre....et j'ai aimé !
malgré la violence, ce livre est superbe.
Et tout ceci se passe sur une terre française ?
Et ici on ne parle jamais de Mayotte ?....

9 juin 2019

Comme à la guerre de Julien Blanc-Gras

« Le jour de la naissance de mon fils, j'ai décidé d'aller bien, pour lui, pour nous, pour ne pas encombrer le monde avec un pessimisme de plus. Quelques mois plus tard, des attentats ont endeuillé notre pays. J'en étais à la moitié de ma vie, je venais d'en créer une et la mort rôdait. L'Enfant articulait ses premières syllabes avec le mot guerre en fond sonore. Je n'allais pas laisser l'air du temps polluer mon bonheur. »
Roman d'une vie qui commence, manuel pour parents dépassés, réflexion sur la transmission, cette chronique de la paternité dans le Paris inquiet et résilient des années 2015-2018 réussit le tour de force de nous faire rire sur fond de tragédie.

J'ai passé un tellement bon moment avec ce livre, à la fois dur , les attentats, les guerres des grand-pères
et à la fois tendre, amusant avec l'enfant ! réussi ....

6 juin 2019

Le nouveau de Tracy Chevalier

Washington D.C., dans les années 1970. En six ans, c'’est la quatrième fois qu’'Osei, fils d'’un diplomate ghanéen, découvre une nouvelle école. Tout heureux de rencontrer Dee, la fille la plus populaire de sa classe, il ne s’'inquiète pas des manigances et de la jalousie de ceux qui voient d’un mauvais œil l’'amitié entre un garçon noir et une jolie blonde.
Sémillante réécriture d'’Othello dans une cour d’'école de banlieue aux États-Unis, ce neuvième roman de l’'auteure de La jeune fille à la perle dit à hauteur d’'enfant la tragédie universelle du racisme et du harcèlement. Vertigineux et actuel.

J'ai lu....mais je n'ai pas été emballée...pourtant le sujet est grave, le racisme et les enfants.... c'est bien fait, mais.....Lisez et dites moi !

8 juin 2019

l'évangile selon Yong Shend de Dai Sijie

Dans un village proche de la ville côtière de Putian, en Chine méridionale, au début du vingtième siècle, Yong Sheng est le fils d’'un menuisier-charpentier qui fabrique des sifflets pour colombes réputés. Les habitants raffolent de ces sifflets qui, accrochés aux rémiges des oiseaux, font entendre de merveilleuses symphonies en tournant au-dessus des maisons. Placé en pension chez un pasteur américain, le jeune Yong Sheng va suivre l’'enseignement de sa fille Mary, institutrice de l'’école chrétienne. C’'est elle qui fait naître la vocation du garçon : Yong Sheng, tout en fabriquant des sifflets comme son père, décide de devenir le premier pasteur chinois de la ville. Marié de force pour obéir à de vieilles superstitions, Yong Sheng fera des études de théologie à Nankin et, après bien des péripéties, le jeune pasteur reviendra à Putian pour une brève période de bonheur. Mais tout bascule en 1949 avec l'avènement de la République populaire, début pour lui comme pour tant d’'autres Chinois d’'une ère de tourments – qui culmineront lors de la Révolution culturelle.

Dai Sijie, dans ce nouveau roman, renoue avec la veine autobiographique de son premier livre, Balzac et la petite tailleuse chinoise. Avec son exceptionnel talent de conteur, il retrace l’'histoire surprenante de son propre grand-père, l’'un des premiers pasteurs chrétiens en Chine.

Un magnifique livre, j'ai adoré ! 

10 juin 2019

Première dame de Caroline Lunoir

Un beau dimanche d'’avril, c'’est dans l’'euphorie et la fierté qu’'est accueillie l’'annonce de Paul : il sera candidat aux primaires de son parti en vue de l’'élection présidentielle. Épouse dévouée, mère exemplaire, Marie inaugure pour l’occasion un journal, avide de tenir la chronique des deux années à venir qui s’'annoncent pleines de suspense, de promesses et d’'accomplissements. Leurs quatre enfants, jeunes adultes, se réjouissent du sens que ce projet paternel donne à une vie d'’engagement et le soutiennent avec chaleur. Personne ne semble mesurer les conséquences d’'une telle mise en lumière, ni ne pressent le souffle des scandales qui s’'apprêtent à ébranler la cellule conjugale et le cocon familial…
Que faut-il d’'abnégation, de cynisme, d’'amour ou d’'ambition pour accompagner un homme jusqu’'aux portes du palais ? Analyse intime d’'une femme qui ne vivait que pour ses proches et qui se découvre un pouvoir ambigu, critique sociale d’'un milieu privilégié coupé de la réalité, satire dénonçant les compromissions de la classe politique avec les experts en communication, ce roman enlevé mêle l’'ironie d’'une fausse résignation à un féminisme ambivalent.

J'ai passé un bon moment ... sans plus ! le sujet ne m'a pas trop intéressé !!!! ;)

12 juin 2019

Tous les hommes aiment bien savoir de Nina Baraoui

Tous les hommes désirent naturellement savoir est l'histoire des nuits de ma jeunesse, de ses errances, de ses alliances et de ses déchirements. C'est l'histoire de mon désir qui est devenu une identité et un combat.

Tous les Hommes désirent naturellement savoir, est un chant qui s'’est écrit à Rennes, sous la plume de Nina Bouraoui, puis en Algérie, trouvant un écho dans son enfance algérienne. Le chant de Nina s'’est disloqué dans les rues de Paris.
A Vannes le 23 Mars dans le cadre du Festival Les Émancipéés, Claire Chazal prête sa voix à Nina, à ce chant, entre deux mondes parfois si proches mais séparés par une mer, séparés par l’exil.

Un récit émouvant comme un chant qui oscille entre l’intime et l’'universel.

Un très beau livre ! bien écrit ....

11 juin 2019

L'eau qui dort d'Hélène Gestern

Un soir, Benoît Lauzanne, représentant de commerce parisien, quitte le domicile conjugal pour ne plus y revenir. Au buffet de la gare de V., la ville de province où il s’'est réfugié, il est bouleversé par une femme dont la silhouette lui rappelle de façon troublante Irina, une artiste peintre qui fut le grand amour de sa jeunesse. Mais Irina a disparu vingt ans plus tôt sans laisser de traces. Dès lors, Lauzanne n'’aura plus qu'’une obsession : retrouver cette femme. Sa quête l’'amènera à croiser un jardin, à renouer avec la nature, à laquelle il aurait voulu consacrer à sa vie, mais aussi à être impliqué dans une enquête criminelle. Les étapes qui jalonnent la recherche d’'Irina le conduiront à revivre différents épisodes du passé qu'’il a pourtant tenté de laisser derrière lui, mais dont il reste le prisonnier.

L’'Eau qui dort interroge la question de la disparition, au sens littéral, et de ses conséquences, dans la vie de ceux qui restent. Pourquoi choisit-on, un beau jour, de déserter sa propre existence ? Et comment les autres composent-il avec cette absence ? Le livre est aussi une méditation sur la nature, son rythme particulier, sa capacité de réparation et le pouvoir qu’'elle a de contrebalancer les chagrins de l’'existence.

J'aime tout ce qu'écrit Hélène Gestern ...je suis sans doute une fan ! et cette fois encore j'ai aimé ce livre
je me suis laissé porter par l'histoire .....et j'attends son prochain roman !

23 janvier 2010

Récitation d'hiver de Jacques Prévert

Chanson pour les enfants l'hiver

Dans la nuit de l'hiver
Galope un grand homme blanc.
Galope un grand homme blanc.
C'est un bonhomme de neige
Avec une pipe en bois
Un grand bonhomme de neige
Poursuivi par le froid.
Il arrive au village
Il arrive au village
Voyant de la lumière, le voilà rassuré.
Dans une petite maison, il entre sans frapper.
Dans une petite maison, il entre sans frapper.
Et pour se réchauffer
Et pour se réchauffer
S'assoit sur le poêle rouge
Et d'un coup disparaît.
Ne laissant que sa pipe
au milieu d'une flaque d'eau
Ne laissant que sa pipe
et puis son vieux chapeau.

4 décembre 2013

La musique adoucit les meutres

J’ai tué Mozart
A coup de canards
J’ai laissé Bach agoniser
Au son de mes gammes déferlantes
J’ai foudroyé Marinette
La vieille prof de piano
De mes cris suraïgus
De gamine révoltée
Mais qu’importe puisque
La musique adoucit les meurtres

Consigne des impromptus:  la musique adoucit les meurtres dans le texte

28 décembre 2013

En même temps, toute la terre et tout le ciel de Ruth Ozeki

Écrivain privée d’inspiration, Ruth découvre sur une plage un sac abandonné. Sans doute un des multiples restes du tsunami de 2011, qui s’échouent régulièrement sur les plages canadiennes.  A l’intérieur, un bento Hello Kitty qui renferme un journal intime, reprenant la couverture originale de À la recherche du temps perdu, mais aussi un vieux carnet et quelques lettres illisibles.
Ruth entreprend de résoudre l’énigme et de traduire le journal. Elle découvre l’histoire de Nao Yasutani, adolescente japonaise de seize ans.
Ruth et son mari, Oliver plongent dans l’intimité d’une jeune fille déracinée qui a dû regagner Tokyo, sa ville natale, terre inconnue dont elle ne maîtrise pas les codes.  Un retour brutal, le début du calvaire pour Nao : humiliée par ses camarades, la jeune fille se réfugie un temps chez son arrière-grand-mère, Jiko, fascinante nonne zen de 104 ans, ancienne anarchiste féministe, qui vit dans un temple près de Fukushima. Là, Nao apprend à être attentive à l’instant présent, à écouter les fantômes. Celui de son grand-oncle, Haruki Ier.
Nao va mieux, jusqu’à ce jour tragique à l’école. Privée de tout lien avec ses parents, la jeune fille dérive de nouveau. Au risque de se perdre complètement…

À des milliers de kilomètres, Ruth n’a qu’une obsession : sauver Nao. Mais comment la retrouver ? De quand date ce journal ? Ce peut-il que la jeune fille ait disparu, emportée par le tsunami ? ( éditeur)

J'ai adoré ce livre, l'écriture, la construction parfois proche du fantastique parce que tout ne s'explique pas , l'histoire, l'approche du bouddhisme, bref un coup de coeur

 

29 décembre 2013

Attente en automne, suivi deMaria et Turbulences de Charles Juliet

L’amour s’empare d’un homme, mais la femme qui le hante est trop jeune, ou elle regarde ailleurs, ou elle a conscience que la distance qui les sépare ne pourra être abolie. Renvoyé à lui-même, à une solitude accrue, cet homme vit une crise qui l’ébranle en profondeur. Il renonce, ou à l’inverse, il se bat, s’ingénie à vaincre les résistances. Un jour, l’imprévu survient, à moins que le temps ait modifié la situation et rendu possible ce qui ne l’était pas. Alors cet amour qui lancinait, érodait, déchirait, soudain il délivre, pacifie, ouvre largement les portes sur une vie qui s’éclaire, va multiplier ses dons...

Mieux vaut tard que jamais, j'ai découvert cette année Charles Juliet à travers ses livres
bien sur je le connaissais de nom, mais jamais envie d'ouvrir un de ses livres
et là révélation, j'adore son écriture proche de la poésie et je suis bien décidée à lire toute son oeuvre!

Ces trois nouvelles sont superbes! ;)

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