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Bribes de mots
23 avril 2010

Menu

Quand je vis le menu,  d’un coup d’un seul mon estomac se noua, la nausée m’envahit. Qui avait  pu concocter pareil menu, associer en un seul repas tout ce que je déteste, l’in avalable, l’impossible, c’est pas parce que l’on m’a toujours dit que j’avais un appétit d’oiseau qu’il faut se croire obliger de me servir un pigeon, ni parce que je ne suis pas grosse qu’il faut me refiler des poids gourmands,  ni parce que je suis toujours gelée qu’il faut me faire avaler des œufs de caille, non, je ne suis pas anorexique, juste que j’aime pas les escargots, les huitres, les bulots, les carottes cuites, les salsifis, les choux de Bruxelles, la viande saignante, les gésiers…et c’est pas bien grave puisque j’adore le chocolat !

consigne:  incipit: quand je vis le menu

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7 juillet 2010

La vie

Un baptême, trois mariages

Ça bouge dans la famille

Et tout près…

La vie reprend un rythme

Plus doux, plus lent

Baignée de soleil

Et de souvenirs

Photos… la mémoire

Au fond du cœur

De belles émotions

Hier, j’ai ouvert un livre

Repris mes habitudes

Je me suis baladée sur vos blogs

Je me suis occupée de mes fleurs

J’ai pensé aux prochaines vacances

La vie va ….viva la vie !

15 août 2010

Camping de Abdelkader Djemaï

Entre la Méditerranée et une caserne de pompiers, un garçon, presque onze ans et déjà quelques cicatrices, découvre la vie en passant ses premières vacances au camping zéro-étoile de Salamane.
Là se trouvent réunis, le temps d'un été, des gens venus des quatre coins de l'Algérie et quelques touristes étrangers. Il va y faire la connaissance de figures pittoresques " Butagaz " le gardien des lieux, Zembla, Keskess l'épicier, " Kinder Bueno ", un garçon d'Aubervilliers, et sa soeur Yasmina... La belle Yasmina, brune, les yeux verts, qui dès le premier regard provoque en lui son premier coup de foudre... C'était en juillet, un peu avant que la tension ne monte comme le lait sur le feu et que les emmerdements ne commencent à tomber sur le pays...

Récit d'un enfant sur un ton léger mais qui ne cachent pas une situation difficile, superbe !

12 septembre 2010

Une vie pour se mettre au monde de Marie de Hennezel et Bertrand Vergely

Vivre c'est se mettre au monde plusieurs fois : la première naissance est évidente, physique ; les autres passent parfois inaperçues. Une vie, avec ce qu'elle nous donne et nous inflige, suppose de chercher profondément en soi les ressources pour s'adapter, faire naître en nous, à chaque étape, un être renouvelé, amélioré, plus mûr, plus dense. Une vie pour se mettre au monde c'est une vie pour apprendre à faire corps avec ce qui advient, les joies et les drames ; une vie pour faire de son existence un tout, décousu parfois mais unique ; une vie surtout pour apprendre à rester dans l'émerveillement.
On sort de cette lecture extrêmement positif et joyeux, quel que soit son âge.


La lecture des livres de Marie de Hennezel m'apportent beaucoup de sérénité, répond à nombre de mes questionnements, m'aident à aborder ou affronter des sujets pas faciles, la vie, la mort,
le vieillessement, le pourquoi de l'existence etc..
j'aime avant tout  la douceur de son écriture, sa lucidité, sa sincérité.

Ce livre, comme les autres n'est pas un roman, mais se lit  facilement et vraiment j'adore, je vais relire, surligner ( moi qui détestait il n'y a  pas si longtemps écrire sur les livres, je trouve cela presque indispensable pour ce genre de lecture !)

9 octobre 2010

Bienvenue

Le Maniquet

Maison des gardiens du château
Devenue notre maison de campagne
Pour fuir la place du peuple
Trop peuplée
Maison aujourd’hui à l’abandon

Comme le parc me semble petit
Enfant, c’était presque une expédition
Pour rejoindre la balançoire
Accrochée aux branches
D’un arbre disparu

C’est avec les gamins de la ferme d’à côté
Que nous partagions nos jeux
Je ne garde aucun souvenir
Des châtelains ni de leurs enfants

J’ai revu l’immense salle de jeux
Qui nous abritait les jours de pluie
Le portail est devenu électrique
Même le château n’existe plus
Tronqué en maison moderne

Il n’empêche que j’aime
Y retourner de temps à autre
Retrouver une énergie particulière
Une mémoire des lieux
Tellement douce.

Consigne : raconter un lieu que l'on aime

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15 octobre 2010

Sainte CIise

Ce n’est pas très clair cette histoire de saints
Il serait bien que je lise et re lise
L’histoire, d’autant plus que Sainte Claire
Vivait dans le sillage de Saint François
Que Saint Bernard créa Clair vaux
Pas de hasard dans le choix des prénoms
La famille porte la même croix…
En plus je suis parpaillote
Alors les Saints …
Très peu pour moi !

consigne: dites-nous tout le bien ou le mal que vous pensez de votre saint.

23 janvier 2011

Traine pas trop sous la pluie de Richard Bohringer

Un voyage.
Un voyage au pays de sa mémoire, un move dédié à l'Afrique, aux amis, morts ou vivants, aux femmes, à l'alcool, aux errances. ...roman mis en scène au thêatre.

Je découvre Bohringer écrivain, j'ai adoré le style, comme il dit "d'ailleurs" plus joli que "décalé".
J'ai aimé le border line, il écrit en musique, bref c'est complétement habité . ou on aime ou on aime pas ...moi j'aime !

15 juillet 2011

La reine Alice de Lydia Flem

La reine Alice Hommage discret à Lewis Carroll, l'héroïne traverse réellement le miroir lorsqu'elle se découvre un cancer. Chez Lady Cobalt comme dans le laboratoire du Grand Chimiste, elle converse avec des objets magiques et des personnages extravagants : la Licorne, Cherubino Balbozar, le Grincheux, le docteur H., les Contrôleurs, la Plume, l'Attrape-Lumière... Persécutée par les uns, protégée par les autres, la dame aux turbans se joue des épreuves et devient la Reine Alice. Lydia Flem a l'élégance de parler de choses graves avec tendresse, humour et malice. D'une grande intensité, ce roman invente une langue pour dire le désarroi qui peut nous mordre à certains moments de l'existence : entre rires et larmes.

Tout est dit ! ce livre est superbe, ce n'est pas un roman, c'est un témoignage incroyablement beau.

 

20 novembre 2011

pas d'inquiétude de Brigitte Giraud

Lorsque son fils tombe gravement malade, un père est contraint de prendre un long congé pour s’occuper de lui. Face à cette nouvelle situation, toute la famille perd petit à petit ses relations sociales et ses repères. Dans un élan de générosité aussi radical qu’inattendu, les collègues du narrateur donnent chacun de leurs congés pour lui permettre de rester près de son fils.

Fascinante auscultation d'un puzzle familial en plein déséquilibre, Pas d'inquiétude - phrase "rassurante" d'un gentil médecin - relève du grand art : dire le pire avec les mots les plus doux.  

B.Giraud écrit toujours sublimement bien, elle a les mots pour dire les maux.

29 décembre 2011

Ho'oponopono

Depuis 2 ans , je trouve des informations, des sites...le hasard me parle, la vie m'y entraîne....
je découvre le Ho'oponopono

c'est à la fois une philosophie de vie, qui remonte à l'antiquité hawaïenne, c'est aussi un outil d'évolution personnelle.

Un livre m'a été offert...je vais essayer de mettre en pratique...et de vous dire..... la suite!

"Notre intérieur et notre extérieur ne font qu'un"
Nous sommes les créateurs  de notre vie et
de tous les événements, grands ou petits, qui la compose.

 

7 janvier 2012

Ho'oponopono ...3

Les autres ne sont que notre miroir...mais aussi tout ce qui arrive en face de nous, dans notre vie, n'est que le reflet de quelque chose  qui se trouve à l'intérieur de nous.

Quand quelque chose te dérange chez l'autre...regarde à l'intérieur de toi, dans quelle situation ( sans doute très différente), tu agis ou réagis de la même manière que celui qui est en train de te déranger...soit très honnête avec toi et tu découvriras ta propre vérité.
C'est absolument incroyable comme cet exercice fonctionne bien !

25 février 2012

Clin d'oeil à la fatigue

Vous me dites, Monsieur, que j’ai mauvaise mine,
Qu’avec cette vie que je mène, je me ruine,
Que l’on ne gagne rien à trop se prodiguer,
Vous me dites enfin que je suis fatigué.

Oui, monsieur, je suis fatigué et je m’en flatte !
J’ai tout de fatigué, la voix, le cœur, la rate.
Je m’endors épuisé, je me réveille las…
Mais grâce à Dieu, Monsieur, je ne m’en soucie pas !

Ou quand je m’en soucie, je me ridiculise !
La fatigue souvent n’est qu’une vantardise…
On est jamais aussi fatigué que l’on croit !
Et quand cela serait, n’en a-t-on pas le droit ?

Je ne vous parle pas de sombres lassitudes
Qu’on a, lorsque le corps harassé d’habitudes
N'a plus pour se mouvoir que de pâles raisons…
Lorsqu’on a fait de soi son unique horizon.

Lorsqu’on n’a rien à perdre, à vaincre ou à défendre,
Cette fatigue-là est mauvaise à entendre.
Elle fait le front lourd, l’œil morne, le dos rond
Et vous donne l’aspect d’un vivant moribond.

Mais se sentir plier sous le poids formidable
Des vies dont un beau jour on s’est fait responsable,
Savoir qu’on a des joies ou des pleurs dans ses mains,
Savoir qu’on est l’outil, qu’on est le lendemain.

Savoir qu’on est le chef, savoir qu’on est la source,
Aider une existence à continuer sa course,
Et pour cela se battre à s’en user le cœur
Cette fatigue là, Monsieur, c’est du bonheur !

Et sûr qu’à chaque pas, à chaque assaut qu’on livre
On va aider un être à vivre ou à survivre ;
Et sûr qu’on est la route et le port et le gué,
Où prendrait-on le droit d’être fatigué ?

Ceux qui font de leur vie une belle aventure
Marquent chaque victoire, en creux, sur leur figure !
Et quand le malheur vient y mettre un creux de plus
Parmi tant d’autres creux, il passe inaperçu.

La fatigue, Monsieur, c’est un prix toujours juste ;
C’est le prix d’une journée d’efforts et de luttes ;
C’est le prix d’un labeur, d’un mur ou d’un exploit ;
Non pas le prix qu’on paie mais celui qu’on reçoit.

C’est le prix d’un travail, d’une journée remplie
C’est la preuve, Monsieur, qu’on marche avec la vie,
Quand je rentre la nuit et que ma maison dort,
J’écoute les sommeils et, là, je me sens fort !

Je me sens tout gonflé de mon humble souffrance
Et ma fatigue alors est une récompense.
Et vous me conseillez d’aller me reposer ?
Mais si j’acceptais là ce que vous proposez,
Si je m’abandonnais à votre douce intrigue,
Mais je mourrais, Monsieur, tristement, de fatigue !!!

 

Source: Robert Lamoureux...www.lespasseurs.com

 

26 février 2012

Le rêve de la grenouille de Elise Fischer

La Route, c'est un drôle d'univers, quelque part entre Nancy et campagne, les demeures bourgeoises et les commerces d'un côté, les maisons populaires et les lavoirs de l'autre, une gare de triage à un bout, la brasserie de Champigneulles en face. Mais La Route, c'est avant tout le paradis de Lise, « la Grenouille », qui grandit là, dans l'amour des siens, très modestes, tiraillée entre une mère fantasque et une grand-mère autoritaire. Les mystères de la vie interpellent la fillette sans cesse à l'affût d'expériences, de mots savants et de révélations à propos d'une lointaine tante paternelle, tellement exotique, car « russe ».

Une décennie d'enfance drôle, douce et colorée, d'ou émergent de savoureux portraits au féminin et un formidable appétit de vivre.

J'ai aimé ce livre très simple, attachant ( à prendre en bibliothèque)

27 février 2012

Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Annie Barrows, Mary Ann Shaffer

Si vous aimez retrouver une de ces familles d’adoption baroque et tendre, qui ne vous lâche plus, alors ce livre est pour vous.  Moyennant quelques efforts  pour entrer dans cet échange épistolaire, l’histoire vous capte rapidement sur fond d’Occupation nazie pendant la seconde guerre mondiale. L’île de Guernesey constitue un microcosme où l’on retrouve au quotidien  des  héros anonymes, d’autres  beaucoup  moins estimables, sous une plume vive et moqueuse. Comme indiqué dans le titre,  la littérature est un prétexte, initialement  ces rencontres « littéraires » et secrètes  rassemblaient  quelques habitants affamés   (autour d’un bon vrai cochon clandestin). Nourricière, cette lecture  ne se prend jamais au sérieux mais  assure une fonction vitale: un fermier s’est épris des œuvres d’un essayiste anglais du 19ème, son voisin a jeté son seul dévolu sur les écrits de Sénèque…Le tout est revisité avec humour et simplicité, en filigrane, la  petite communauté n’en vit pas moins son lot d’aventures  tragiques ou… romantiques.  Je n’ai pu m’empêcher de faire le rapprochement avec le petit monde « des Déferlantes », l’insularité, dans ce livre aussi, est un privilège, celui d’une  grande famille, avec du rire, des larmes et une petite brise de mer qui vous rend nostalgique en fermant  ce petit récit fort bien  ficelé, à la hauteur de son titre. Savoureux.

 

J'ai lu ou plutôt écouté en audio livre...ce qui m'a permis de patienter sur la première partie du livre et de ne pas abandonner...la deuxième partie m'a captivée !

12 mars 2012

Les insuurections singulières de Jeanne Beanmeur

Au seuil de la quarantaine, ouvrier au trajet atypique, décalé à l'usine comme parmi les siens, Antoine flotte dans sa peau et son identité, à la recherche d'une place dans le monde. Entre vertiges d'une rupture amoureuse et limites du militantisme syndical face à la mondialisation, il lui faudra se risquer au plus profond de lui-même pour découvrir une force nouvelle, reprendre les commandes de sa vie.
Parcours de lutte et de rébellion, plongée au coeur de l'héritage familial, aventure politique intime et chronique d'une rédemption amoureuse, Les Insurrections singulières est un roman des corps en mouvement, un voyage initiatique qui nous entraîne jusqu'au Brésil.
Dans une prose sobre et attentive, au plus près de ses personnages, Jeanne Benameur signe une ode à l'élan de vivre, une invitation à chercher sa liberté dans la communauté des hommes, à prendre son destin à bras-le-corps. Parce que les révolutions sont d'abord intérieures. Et parce que "on n'a pas l'éternité devant nous. Juste la vie".

Coup de coeur! une écriture qui me fait vibrer ! parce que dans un livre ce qui m'importe encore plus c'est l'écriture et là c'est un petit trèsor ! le sujet est d'actualité, les personnages attachants...bref à lire absolument !( tout cela reste bien sur très subjectif!)...j'avais déjà aimé "laver les ombres"...

19 mars 2012

L'IDIOT ET LE THÉOLOGIEN

Un conte zen qui en dit long sur la communication et ses interprétations!


Un moine zen vivait avec son frère borgne et idiot. Un jour, alors qu'il devait s'entretenir avec un théologien fameux, venu de loin pour le rencontrer, il se trouva dans l'obligation de s'absenter. Il dit alors à son frère :
"Reçois et traite bien cet érudit ! Surtout ne lui dit pas un mot et tout ira bien !"
Le moine quitta alors le monastère. Dès son retour, il alla promptement retrouver son visiteur
"Mon frère vous a-t-il bien reçu ?" s'enquit-il. Plein d'enthousiasme, le théologien s'exclama :
"Votre frère est absolument remarquable. C'est un grand théologien."
Le moine surpris bégaya :
"Comment ?... mon frère... un théologien ?...
- Nous avons eu une conversation passionnante, reprit l'érudit, uniquement en nous exprimant par geste. je lui ai montré un doigt, il a répliqué en m'en montrant deux. je lui ai alors répondu, comme c'est logique, en lui montrant trois doigts, et lui m'a stupéfait en arborant un poing fermé qui concluait le débat...
Avec un doigt, je professais l'unité de Bouddha. De deux doigts il a élargit mon point de vue en me rappelant que Bouddha était inséparable de sa doctrine. Enchanté par la réplique, avec trois doigts je lui signifiait : Bouddha et sa doctrine dans le monde. Il eut alors cette sublime réplique, en me montrant son poing : Bouddha, sa doctrine, le monde, tout cela fait un. La boucle était bouclée."
Quelque temps plus tard, le moine alla retrouver son borgne de frère :
"Raconte moi ce qui c'est passé avec le théologien !
-C'est très simple, dit le frère. Il m'a nargué en me montrant un doigt pour me faire remarquer que je n'avais qu'un oeil. Ne voulant pas céder à la provocation, je lui retournai qu'il avait la chance, lui, d'en avoir deux. Il s'obstina, sarcastique : "de toute façon, à nous deux cela fait trois yeux." Ce fut la goutte qui fit déborder le vase. En lui montrant mon poing fermé, je le menaçais de l'étendre sur-le-champ, s'il ne cessait ses insinuations malveillantes.

28 mars 2012

A la manière de ....

Pour faire le modèle d’un jacquard

 Peindre d’abord une multitude de mailles
Avec un esprit ouvert
Peindre ensuite
Quelque chose de joli
Quelque chose de simple
Quelque chose de beau
Quelque chose d’utile
Pour entrelacer les laines
Placer ensuite les pelotes contre
Les aiguilles
Dans un raglan
Dans un pompon
Ou dans un dégradé de tons
Se cacher derrière l’incertitude
Sans rien dire
Sans bouger
Parfois, l’idée créatrice arrive vite
Mais elle peut aussi mettre de longues errances
D’aiguillées perdues, égarées
Avant de se décider
Ne pas se décourager
Attendre
Attendre s’il le faut pendant des rangées et des rangées
La maille trop lâche ou la maille trop  serrée de devant
De derrière
N’ayant aucun intérêt à se chevaucher
Avec la peur de l’inévitable maille perdue
Quand arrive le jacquard attendu
S’il arrive
Observer la plus profonde attention
Attendre que la complexité du dessin entre dans la mémoire saturée
Fermer doucement la porte des désillusions
Avec l’envie de réussir puis
Effacer un à un tous les ratages
En ayant soin de ne toucher aucun des
Motifs de la réalisation naissante .

31 mars 2012

Les séparées de Kéthévane Davrichewy

Quand s'ouvre le roman, le 10 mai 1981, Alice et Cécile ont seize ans. Trente ans plus tard, celles qui depuis l'enfance ne se quittaient pas se sont perdues. Alice, installée dans un café, laisse vagabonder son esprit, tentant inlassablement, au fil des réflexions et des souvenirs, de comprendre la raison de cette rupture amicale, que réactivent d'autres chagrins. Plongée dans un semi-coma, Cécile, elle, écrit dans sa tête des lettres imaginaires à Alice. Tissant en une double trame les décennies écoulées, les voix des deux jeunes femme déroulent le fil de leur histoire. Depuis leur rencontre, elles ont tout partagé : leurs premiers émois amoureux, leurs familles, leur passion pour la littérature, la bande-son et les grands moments des 'années Mitterrand '. Elles ont même rêvé à un avenir professionnel commun. Si, de cette amitié fusionnelle, Kéthévane Davrichewy excelle à évoquer les élans et la joie, si les portraits de ceux qu'Alice et Cécile ont aimés illuminent son livre, elle écrit aussi très subtilement sur la complexité des sentiments. Croisant les points de vue de ses deux narratrices, et comme à leur insu, elle laisse affleurer au fil des pages les failles, les malentendus et les secrets dont va se nourrir l'inévitable désamour. Car c'est tout simplement de la perte et de la fin de l'enfance qu'il s'agit dans ce roman à deux voix qui sonne si juste.

Un coup de coeur ! une écriture comme je les aime, de la nostalgie, des personnages sensibles, à lire absolument!

7 avril 2012

Black bazar de Alan Mabanckou

Originaire du Congo, résidant à Paris depuis une quinzaine d'années, amoureux des cols italiens à trois boutons et des chaussures Weston, le narrateur est une sorte de dandy africain qui voit son existence basculer du jour au lendemain lorsque sa compagne le quitte pour suivre un compatriote qui joue du tam-tam dans un groupe qui n'est pas connu en France, 'y compris à Monaco et en Corse'. Il partage désormais son temps entre sa machine à écrire et le Jip's, un bar du 1er arrondissement fréquenté par la plupart de ses amis, personnages truculents aux noms inoubliables. Tous pensent qu'il s'est mis à l'écriture pour noyer son chagrin et exprimer sa colère. En réalité, c'est le journal d'un homme révolté qu'il entreprend d'écrire, croquant la folie du monde qui l'entoure.

Livre audio que j'ai écouté avec énormément de plaisir, c'est truffé de références, d'anecdoctes, c'est drôle pour dire des choses très sérieuses, un excellent moment.

mais peut être que le fait d'être restée une année au "grand congo" m'a rendu ce livre encore plus sympa!

13 avril 2012

Léna de Virginie Deloffre

Léna est née dans le Grand Nord sibérien, elle aime plus que tout la brume, la neige, l'attente et l'immobilité qui n'ont ni couleurs ni frontières. Son mari Vassia, pilote dans l'armée de l'air, n'a qu'un rêve, poursuivre la grande épopée soviétique de l'espace dont Gagarine fut le héros et qui reste l'immense fierté du peuple russe. Comment acclimater leur nature profonde, leurs sentiments et leur vision du monde si différents en ces temps incertains de la perestroïka qui voit s'effondrer leur univers ? Un étonnant premier roman où tout est dit de l'âme russe, paysans dans leurs kolkhozes, exilés dans la taïga, citadins entassés dans leurs appartements communautaires, qui tous ont pour ligne d'horizon l'envol et la conquête spatiale comme un Eldorado collectif et puissant.        (Decitre)

Encore un livre que j'ai lu dans un souffle...une écriture que j'ai aimé, des personnages auxquels je me suis attachée, un très beau livre.

14 avril 2012

Méditation des sons

Portez votre attention aux sons de la nature, nombreux et subtils: le bruissement des feuilles au vent, les gouttes de pluie qui tombent, le bourdonnement des insectes, le premier chant des oiseaux à l'aube. donnez vous complètement à l'écoute. par delà les sons, il se passe quelque chose de plus grand: ce sacré, la pensée ne peut le saisir.

Eckhart Tolle - l'art du calme intérieur.

Une belle expérience! comme dans la vie de tous les jours certains sons ou bruits nous touchent particulièrement et d'autres nous insupportent!

17 avril 2012

les solitudes de Anne Bragance

Une femme regarde un homme qui regarde la télévision. Il s'appelle Grégoire et passe ses journées, de l'autre côté de la rue, à s'empiffrer, assis dans un fauteuil face à ses écrans. Elle s'appelle Pénèle et, parce qu'elle est seule, parce qu'elle s'ennuie, elle observe son étrange voisin avec une curiosité qui bientôt devient intérêt obsédant. Dès lors qu'elle fait de Grégoire le centre de sa vie, Pénèle l'espionne du matin au soir et se donne pour mission d'assurer le salut de cet homme prisonnier de sa geôle d'images et enkysté dans ses rituels solitaires. Emportée par sa passion naïve, elle va concevoir un projet merveilleux afin d'atteindre son objectif. Mais chacun sait que le Mal s'amuse parfois à travailler dans le camp du Bien.

Je ne regrette pas d'avoir lu...je suis une fan de l'auteure...mais je suis perplexe....où peut mener l'excès, où peut emporter la solitude? à partir de quel moment cela devient improbable? bref c'est excellent et très perturbant en même temps !

21 avril 2012

L'île ....

L’île suppose d’autres îles
Je savoure la mienne
Baignant dans un flot de vanille
Entourée d’un brin de chocolat fondant
Dominée d’un croustillant de caramel
Mais deux îles flottantes d’affilée
Ce serait bien déraisonnable…
Quoique…….

 

consigne : 

Dans "l’Intention poétique", Édouard Glissant affirme : « L’île suppose, d’autres îles. » « Nous sommes faits par le monde que nous faisons et que nous frayons, modelés par les lointains qui nous portent et qui nous croisent. Car c'est la diversité qui nous protège et, s'il se trouve, nous perpétue. »Nous vous invitons à compléter cette affirmation « l’île suppose d’autres îles » en la faisant vôtre à travers un texte qui viendra naturellement y faire écho.

 

1 mai 2012

Une année studieuse d'Anne Wiazemski

Juin 1966 : Anne, la narratrice vient d’envoyer une lettre laudative à Jean-Luc Godard. Elle ne connaît pas le cinéaste de la Nouvelle vague, c’est à peine si elle l’a croisé sur le tournage de Au hasard Balthazar un an auparavant. Anne a 19 ans, elle a échoué au baccalauréat et s’apprête à passer la session de rattrapage de septembre. Un soir, Anne reçoit un coup de téléphone de Jean-Luc Godard, qui lui annonce qu’il désire très vite la rencontrer. C’est le point de départ de leur histoire d’amour. Bien que de vingt ans son aîné, le cinéaste souhaite l’épouser. De son côté, la jeune femme est profondément troublée, car cet homme lui révèle pour la première fois les délices de l’amour physique, mais elle ne supporte pas sa jalousie maladive, d’autant plus que sa mère et son grand-père sont très hostiles à leur relation. Pendant plusieurs mois, ceux-ci vont s’opposer à ce que Anne fréquente Godard, invoquant des arguments spécieux qui révèlent la nature conservatrice de leur opinion sur l’éducation des jeunes filles. Mais la narratrice ne veut pas céder, en dépit de la profonde affection qu’elle leurs porte, et se rebelle contre ce carcan misogyne. Après avoir réussi les épreuves de rattrapage du bac, elle s’inscrit en Philosophie à Nanterre. De nouveaux horizons s’ouvrent à elle : nouveaux camarades, nouveaux quartiers de Paris, nouvelles idées politiques… Un hurluberlu aux cheveux rouges, un certain Daniel Cohn-Bendit, la poursuit dans les couloirs de la fac en criant joyeusement « Solidarité des rouquins ! Solidarité des rouquins ! ».
Début 1967, Jean-Luc Godard commence à tourner le film La Chinoise, dont il a écrit le premier rôle pour Anne. Adieu philosophie, cette « année studieuse » aura été celle de l’école de la vie. Roman d’apprentissage, Une année studieuse est aussi le reflet passionnant d’une époque, la fin des années 1960, où la France est en train de connaître de grands bouleversements politiques, idéologiques moraux et artistiques. Toutes ces dimensions habitent le récit : d’abord la narratrice elle-même, qui en s’opposant à sa famille révèle un fossé générationnel ; ensuite l’histoire d’amour entre Godard et Anne, symptomatique d’un changement de moeurs ; le cinéma de Godard, iconoclaste et radical ; la description de la faculté de Nanterre et des frasques de « Dany le Rouge », prémices des événements de Mai 68… Un livre remarquable d’intelligence et de vivacité. ( l'expresse)

J'ai passé un excellent moment:merci Mimi !

6 mai 2012

Banquises de Valentine Goby

En 1982, Sarah a quitté la France pour Uummannaq au Groenland. La dernière fois que sa famille l'a vue, c'était au moment où, à Roissy, elle est montée dans l'avion qui l'emportait vers la calotte glaciaire. Après, plus rien. Elle a disparu corps et âme. Elle avait vingt-deux ans. Lisa, vingt-sept ans plus tard, part sur les traces de cette sœur disparue. Elle quitte mari et enfants pour parcourir le même trajet qu'elle. Elle arrive dans un Groenland dévasté, habité par une population abandonnée, qui voit se réduire peu à peu son territoire de glace. Cette quête va la mener loin dans son propre cheminement identitaire, depuis l'impossibilité du deuil jusqu'à la construction de soi.

J'ai aimé la sensibilité des personnages, la recherche intérieure, ce parcours à travers la douleur de la perte
c'est très beau, très profond bref un coup de coeur!

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