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Bribes de mots
27 février 2011

Un père pour mes rêves d'Alan Duff

Fruit d'une brève liaison, pendant la Seconde Guerre mondiale, entre une jeune femme maorie, dont le mari est parti sur le front, et un Gi de passage, Mark, que chacun surnomme "Yank" (le Yankee), doit apprendre à endurer le mépris dont la communauté de Waiwera, petit paradis thermal néo-zélandais, accable sa mère depuis le retour au pays de son mari Henry, archétype du guerrier maori.
Maltraité par son beau-père avant d'être condamné à vivre avec sa mère en marge de la société, Yank survit, loin du quotidien des familles maories ravagées par l'alcoolisme et la violence, grâce à la présence de quelques figures aimantes et au fantasme salvateur qu'il entretient d'un père fortuné et rayonnant aux allures de John Wayne ou d'Elvis Presley, son idole. Son vrai père, Jess Hines, s'étant, contre toute attente, enfin manifesté, Yank apprend, à sa grande déception, que la réalité est tout autre.
Devenu musicien professionnel, Yank, alors âgé de vingt ans, entreprend le voyage au bout duquel il va enfin rencontrer son père et prendre conscience du sort terrible que l'Amérique du Ku Klux Klan réserve à Jess Hines et à ses semblables. Porté par une écriture puissante et volontiers subversive, ce roman de deux peuples, Maoris et Noirs américains, résonne des intonations de Martin Luther King et des protest songs de Bob Dylan, mais aussi des cris de tous les damnés de la terre auxquels il rend un hommage bouleversant d'humanité.
 
Coup de coeur ! Je me suis laissée embarquer dans l'histoire , superbe !
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11 mars 2011

La nonne et le brigand de Frédérique Deghelt

Alors qu'elle se lance dans une relation passionnelle avec Pierre, un homme rencontré dans un aéroport, Lysange est invitée par un inconnu à venir s'installer dans sa cabane du Cap Ferret. Là-bas, elle trouve le journal de sœur Madeleine, en mission au Brésil dans les années cinquante, prise dans la dualité de la foi et de l'amour. Le lien entre les deux femmes va peu à peu se resserrer.
Comment une femme accomplie, épouse, mère, libertine et une nonne peuvent-elles se comprendre et se faire écho ? Peut-on se renier par amour ? Ou retrouver espoir dans le corps de l'autre ?
Deux histoires de femmes qui s'abîment et se perdent dans leur passion. Chacune avance à rebours de l'autre, équilibristes fragiles mais déterminées. Sensibles, elles sont traversées par toutes les nuances du sentiment amoureux. Malmenées, adorées, les amantes vont déconstruire leur monde et renaître. Aux monologues de Lysange répond la lecture du cahier de sœur Madeleine ; les deux aventures tissent peu à peu une intrigue familiale qui prend ses racines au Brésil et emmène le récit à Paris puis au Cap Ferret où le mystérieux Tomas invite Lysange à venir résider dans sa cabane.
Arrivées au bout d'elles-mêmes, ces deux femmes tenteront d'aimer totalement, malgré la souffrance de Pierre, en dépit de la sauvagerie d'Angel.

Quelques longueurs, mais un superbe scénario et un livre plein d'émotions, j'ai aimé !

30 mars 2011

Nos étoiles ont filé d'Anne-marie Revol

La journaliste de "C’est au programme" écrit des lettres à ses deux petites filles disparues il y a deux ans alors qu’elles n’avaient pas quatre ans à elles deux. Comment survit on a une telle tragédie ? Un livre sans pathos, évidemment bouleversant, illuminé par l’amour de ce couple et qui est aussi paradoxalement un hymne à la vie.


Ce qu'en dit Jean Louis Fournier ( où on va papa)

J’ai appris que mon livre « Où on va, papa ? », une lettre d’amour à mes deux fils handicapés, avait fait du bien à Anne-Marie Revol. Je veux qu’elle sache que son livre aussi m’a fait du bien. S’il existait une échelle de Richter des drames ­familiaux, je ne sais lequel d’entre nous serait à la place la plus élevée. Nous avons vécu des fins du monde, nous devrions être bien placés.

J’ai commencé à lire son livre avec une certaine appréhension. Avec ce genre de sujet, on peut craindre le pire. La douleur et la souffrance ne sont pas forcément les meilleures sources d’inspiration. Son livre fait 400 pages (le mien 150). J’ai toujours un peu peur de me perdre dans les livres, impression d’entrer dans un tunnel et de ne pas pouvoir en sortir pour retrouver la lumière. Je connaissais l’histoire, il n’y avait pas de suspense, je n’attendais pas une révélation à la fin du livre. Je n’attendais pas de savoir qui était le coupable. L’appréhension n’a pas duré, tout de suite j’ai été pris par le ton. Il était juste. Je l’ai lu en une journée, sans effort. Et j’ai parfois un peu honte de le dire, avec un certain plaisir. Il m’a fait verser des larmes, pas des larmes acides qui ­piquent et brûlent les yeux, des larmes tièdes. ...la suite ICI

Je voudrais vous dire de ne pas avoir peur de lire ce livre, je l'ai lu d'une traite, difficile d'en parler....d'une beauté et d'une émotion incroyable et quelle douceur dans l'infini tristesse

5 avril 2011

Pensée

"Comment ne pas apprécier la science ? Elle fait tellement de découvertes dont nous bénéficions tous les jours ! Cependant, on ne peut pas approuver toutes les directions qu’elle prend. Au fond, il se passe avec elle exactement la même chose qu’avec l’argent. Certains disent : « Je suis contre l’argent, c’est lui qui rend les hommes mauvais et malheureux. » Non, ce n’est pas l’argent, l’argent est neutre, c’est l’homme qui le rend bon ou mauvais selon l’usage qu’il en fait. Et il en est de même pour la science : elle embrasse à la fois le bien et le mal. C’est pourquoi ceux qui cherchent les moyens de faire le mal, la science les leur donne, et ceux qui cherchent les moyens de faire le bien, elle les leur donne aussi.
La science est neutre, elle n’a aucune conscience, ce sont les humains qui possèdent la conscience morale, le sentiment de ce qui est bon et de ce qui est mauvais pour eux-mêmes comme pour les autres ; et cette conscience morale doit leur servir à orienter les recherches scientifiques dans une direction bénéfique pour toute l’humanité."

 Omraam Mikhaël Aïvanhov

11 avril 2011

Souvenir de potache

Le dénominateur commun

A toutes mes angoisses scolaires

Ma bête noire à l’école

A toujours été le calcul

Les mathématiques

L’arithmétique

La géométrie invariablement

La multiplication de mes problèmes

Comment extraire des racines

En évitant les fuites d’énergie

Pourquoi toujours en rajouter

Soustraire qui … de quoi…

La division à coup sur

M’a toujours échappé

Laissée en miettes

Ma position relative

Face à cette énigme :

Je refuse tout simplement

De compter

Forts de tous ces paramètres

Avez-vous une solution

A un problème si bien posé ?

 

Consigne: un souvenir d'école, collége, lycée (avec juste un peu de retard pour les impromptus!)

 

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17 avril 2011

Un garçon singulier de Philippe Grimbert

"Maintenant que j'ai appris à le connaître, je l'aime et il m'effraie tout à la fois. Lui et sa mère vont trop loin, mais tous deux ont eu raison de mes résistances..."  Une simple annonce sur les murs de la faculté a sorti Louis de sa léthargie pour le précipiter sur la plage de son enfance à la rencontre d'une mère et de son fils, deux êtres hors du commun qui vont bouleverser sa vie et l'amener à affronter ce qui dormait au plus profond de lui-même.

Coup de coeur:  superbe, l'autisme est une pathologie qui fait très mal à tous, quelle richesse cependant...
ce livre est très fort en émotions, très bien construit et écrit.

2 mai 2011

La perrita d'Isabelle Condou

Un dimanche de mars 1996, en Argentine, deux femmes que tout oppose se remémorent le fil de leur destin tandis qu'elles préparent, chacune de leur côté, une fête d'anniversaire. Ernestina est une provinciale, retraitée, dont le fils a disparu pendant la dictature. Violetta est une bourgeoise d'une quarantaine d'années, mariée à un militaire. Rien ne rapproche ces deux femmes sinon la jeune fille qu'elles attendent désespérément pour souffler avec elle ses 18 bougies. Pour Ernestina, il s'agit de Rosa, la petite-fille qu'elle a tant cherchée. Pour Violetta, il s'agit de Malvina, l'enfant qu'elle s'est appropriée. Une enfant, deux prénoms: les deux versants d'une seule histoire, la fêlure d'un pays.

Un livre tout en émotion...j'ai aimé !

3 juin 2011

les privilèges de Jonathan Dee

 Les Privilèges est un vrai roman américain. Un grand roman écrit par quelqu'un qui observe sans jamais juger. Quelqu'un qui sait qu'il n'y a pas de morale, tout simplement parce que les romans ne sont pas des fables.


L'argent peut-il vraiment tout faire? j'ai été un peu longue à entrer dans l'histoire ..et puis je me suis laissée embarquer!
Le livre amène à pas mal de réflexion....

9 juin 2011

les oliviers du négus

Un vieil homme croit entendre chevaucher Frédéric II dans le royaume des Enfers. Un centurion marche vers une Rome gangrénée dont il devance l'agonie. Un soldat des tranchées fuit le 'golem' que la terre a façonné pour punir les hommes. Un juge anti-mafia tient le compte à rebours de sa propre exécution... Dans la proximité de la guerre ou de la mort surgissent ces quatre récits où les héros - certes vaincus, mais non déchus - prononcent d'ultimes paroles. Ils veulent témoigner, transmettre, ou sceller des adieux. Minuscules fantassins de la légende des siècles, ils affrontent une Histoire lancée dans sa course aveugle. Et ils profèrent la loi tragique - celle de la finitude - qui, au-delà de toute conviction, donne force et vérité à leur message. D'où la dimension orale de ces textes qui revisitent la scène de l'oeuvre romanesque et, de Cris à La Porte des Enfers, réorchestrent des thèmes chers à Laurent Gaudé, auxquels la forme brève donne une singulière puissance.

J'aime les nouvelles en général ! celles ci sont superbement écrites dans la lignée de gaudé !

10 juin 2011

Les lettres de Buenos Aires de Hubert Mingarelli

Neuf histoires d'hommes solitaires, perclus de silence : ce sont autant d'errances dans des zones portuaires, pour oublier une peur, une douleur, une faute. Un vieux bourlingueur meurt, sans avoir jamais envoyé une lettre, écrite à Buenos Aires à un fils qu'il n'a jamais vu. Deux soldats en déroute se demandent : "Qui se souviendra de nous ?" Mais il y a aussi, parfois, le partage furtif de "la beauté des choses", le son d'une guitare, le courant d'une rivière. Ou, splendide, dans "Pas d'hommes, pas d'ours", la vie sauvage d'un marin en fuite, au coeur de la forêt.

 C'est comme d'habitude superbe, je suis fan de cet auteur! A lire sans retenu!

2 juillet 2011

Un été sans les hommes de Siri Hutsvedt

Incapable de supporter plus longtemps la liaison que son mari entretient avec une femme plus jeune qu'elle, Mia quitte brusquement New York pour se rendre dans le Minnesota et se réfugier quelque temps auprès de sa mère octogénaire. Parcours d'une femme blessée en forme de "lecture de soi" et d'inattendue épiphanie personnelle, ce roman solaire – féministe au meilleur sens du terme – irradie d'une énergie aussi rebelle que stimulante.

Un livre de femme pour les femmes ! passé un excellent moment...

4 septembre 2011

Le pianiste afghan de Chabname Zariâb

" Kaboul gémit sous les détonations.
Moi je gémis devant l'écran de notre télévision. J'ai six ans et je supplie Gédéon, le caneton. [...] Kaboul gémit sous les explosions. Maman nous cloue, ma soeur et moi, devant la télévision en haussant le son. " Mêlant imperceptiblement réalité et fiction, Chabname Zariâb nous raconte son enfance de Kaboul à la France, terre d'accueil pour la petite fille accompagnée de sa mère et de sa soeur aînée.
Mais Milad sera le plus fort : la petite fille devenue grande rentre à Kaboul pour y chercher son "amoureux". Qu'est donc devenu le valeureux chevalier aux doigts de pianiste qui s'est jeté sur elle pour la protéger de la bombe ?       

Un livre superbe, rempli d'émotions, bien écrit...à ne pas manquer 

10 septembre 2011

Routines

Sur le fil du rasoir
Improbable équilibre
Je me défends
De mes démons
Je combats
Pieds et poings liés
Mon destin de rien
Y aura-t-il toujours
Un frère pour me sauver
Je rebondis de piège
En pièges, prisonnier
De mes obsessions
Vous me direz qu’il
Faut secouer la vie
Autrement elle nous ronge
J’oscille entre l’envie et l’enfer
Je m’entête à n’y rien changer
et je me mens

 

Consigne: dans le texte: Il faut secouer la vie autrement elle nous ronge

23 septembre 2011

Sable rouge

Le sable rouge est comme une mer sans limite
Le sable noir est comme un infini désespoir
Le sable blanc est comme une éternité divine
Mais bonté divine, il suffit d’un grain de sable
Peu importe la couleur, pour enrailler à jamais
La machine infernale de la vie.

 incipit: Le sable rouge est comme une mer sans limite

26 septembre 2011

Les souvenirs de David Foenkinos

Le narrateur, apprenti romancier, prend conscience à l’occasion du décès de son grand-père de tout ce qu’il n’a pas su vivre avec lui. Il comprend que le seul moyen de garder l’amour vivant est de cultiver la mémoire des instants heureux. Dans le même temps, frappée par le deuil, sa grand-mère semble perdre la tête. Il assiste aux manœuvres des proches pour la placer en maison de retraite et vendre à son insu son appartement. Ce qu’il n’a pas su vivre avec son grand-père, il décide alors de le vivre avec elle. Il va la voir souvent, parvient à égayer sa solitude, à la faire rire de tout. Mais elle finit par apprendre que son appartement a été vendu, et fait une fugue… Le narrateur va partir à sa recherche, et la retrouver pour lui offrir ses derniers moments de bonheur. Le hasard lui fait en même temps rencontrer Louise, qu’il va aimer, et qui le quittera. Les souvenirs, nourris de joies, de douleurs et de mélancolie, lui offrent désormais la possibilité d’écrire son roman – et peut-être son avenir.

Superbe, à ne pas manquer, j'aime le mélange d'humour et de sérieux, le réalisme, le dérisoire...la vieillesse avec sa tristesse , avec la vie...qui continue...

27 septembre 2011

Le premier été de Anne Percin

Deux soeurs, Angélique et Catherine. Deux soeurs différentes qui vont vider la maison de leurs grands-parents décédés. Angélique est mariée, mère de famille, Catherine est célibataire, libraire, solitaire. Elles retournent dans cette maison où elles passaient leurs vacances, enfants puis adolescentes. Cette maison remplie de souvenirs qu’il faut vider, classer, rincer, trier. Des souvenirs d’enfance qui surgissent et que Catherine va enfin assumer.

L'écrire est fine, par petite touches elle nous entraîne vers le secret, l'écriture est belle, l'histoire émouvante , j'ai aimé, plus qu'aimé....

8 octobre 2011

L'envie de Sophie Fontanel

«Pendant une longue période, qu'au fond je n'ai à coeur ni de situer dans le temps, ni d'estimer ici en nombre d'années, j'ai vécu dans peut-être la pire insubordination de notre époque, qui est l'absence de vie sexuelle. Encore faudrait-il que ce terme soit le bon, si l'on considère qu'une part colossale de sensualité a accompagné ces années, où seuls les rêves ont comblé mes attentes - mais quels rêves -, et où ce que j'ai approché, ce n'était qu'en pensée - mais quelles pensées.
Sur ce rien qui me fut salutaire, et dans lequel j'ai appris à puiser des ressources insoupçonnées, sur ce qu'est la caresse pour quelqu'un qui n'est plus caressé et qui, probablement, ne caresse plus, sur l'obsession gonflant en vous et dont on dit si bien qu'elle vous monte à la tête, sur la foule résignée que je devine, ces gens que je reconnais en un instant et pour lesquels j'éprouve tant de tendresse, je voulais faire un livre.» (quatrième de couverture)

j'ai passé un bon moment, un peu comme un documentaire, des petits tableaux de toutes les situations possibles autour du sujet,
c'est bien écrit. Sans aucun doute un livre pour femmes!

9 octobre 2011

la vieille dame du riad de Fouad Laroui

Sur un coup de tête, François et Cécile lâchent tout à Paris pour aller s’installer à Marrakech. Quel choc quand ils découvrent, dans une petite pièce au fond du riad qu’ils viennent d’acquérir, une vieille femme qui y semble installée de toute éternité. Ni l’agence immobilière ni les anciens propriétaires ne sont en mesure de leur expliquer ce qu’elle fait là. La femme est très vieille, paisible,
parlant quelques mots d'un dialecte que personne ne comprend et ne paraît absolument pas disposée à quitter les lieux. Cette présence dérangeante plonge le jeune couple dans le plus profond des embarras. Pétris de valeurs humanistes, ils ne savent comment gérer cette situation. Pas question de jeter à la rue une personne aussi fragile. Aucune institution n’est prête à l’accueillir. Impossible de retrouver sa famille. Comment aménager cette cohabitation ? La faire travailler contre le gîte et le couvert ?... mais pour faire quoi ?... La considérer comme une amie de la famille ? Mais ils n’ont absolument rien en commun. Lui trouver une chambre en ville ? Impossible de la faire partir manu militari. Accomplir un acte charitable et l’accueillir comme une SDF ? Se soumettre et accepter cette étrange situation ? Mais cette présence, aussi discrète soit-elle, reste une intrusion insupportable et un viol de l’intimité de ce couple plein de bonnes intentions. Avec cette fable drôle et touchante, Fouad Laroui s’interroge de façon faussement naïve sur les différences culturelles et leur difficile cohabitation. (evene)

 

J'ai aimé, un roman facile à lire et qui retrace l'histoire du maroc à travers des personnages attachants.

 

 

19 octobre 2011

Rouge argile de Virginie Ollagnier

Rosa vient de perdre Egon, son père « adoptif », seul lien qui la rattache encore à sa maison d’enfance à Meknès, au Maroc. Venue pour un dernier adieu et pour régler la succession, prête à faire table rase de cet héritage qui l’encombre dans sa vie bien établie et bien réglée de Saint-Germain-en-Laye, elle va retrouver une part d’elle-même soigneusement enfouie, depuis vingt ans. Assaillie par des souvenirs encombrants et par la découverte de pans ignorés de l’histoire de ses parents, dévorée par l’affection de sa nourrice marocaine, étourdie par les récits de sa marraine venue la soutenir, Rosa voit peu à peu le désordre et les fantômes du passé s’insinuer dans une vie où chaque chose était à sa place. Le récit est entrecoupé par la voix d’Egon qui raconte son itinéraire de vie. Avec une écriture ciselée et sensuelle, Virginie Ollagnier croise les destins, mêle les voix et retrace des parcours gouvernés pas l’Histoire et les secrets de famille.

 

J'ai aimé, une histoire de famille, des secrets, la vie au maroc, un beau roman tout en émotions

30 octobre 2011

Rien ne s'oppose à la nuit de Delphine de Vigan

« La douleur de Lucile, ma mère, a fait partie de notre enfance et plus tard de notre vie d’adulte, la douleur de Lucile sans doute nous constitue, ma sœur et moi, mais toute tentative d’explication est vouée à l’échec. L’écriture n’y peut rien, tout au plus me permet-elle de poser les questions et d’interroger la mémoire.
La famille de Lucile, la nôtre par conséquent, a suscité tout au long de son histoire de nombreux hypothèses et commentaires. Les gens que j’ai croisés au cours de mes recherches parlent de fascination ; je l’ai souvent entendu dire dans mon enfance. Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l’écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd’hui je sais aussi qu’elle illustre, comme tant d’autres familles, le pouvoir de destruction du verbe, et celui du silence.
Le livre, peut-être, ne serait rien d’autre que ça, le récit de cette quête, contiendrait en lui-même sa propre genèse, ses errances narratives, ses tentatives inachevées. Mais il serait cet élan, de moi vers elle, hésitant et inabouti. »

 

C'est superbe et violent, c'est sa vie, elle nous en parle si bien. J'ai vraiment aimé ce récit , la réalité ne fait pas toujours plaisir et comment s'accomoder et vivre le présent sans oublier le passé inscrit dans notre histoire.

31 octobre 2011

Du domaine des murmures de Carole Martinez

En 1187, le jour de son mariage, devant la noce scandalisée, la jeune Esclarmonde refuse de dire «oui» : elle veut faire respecter son vœu de s'offrir à Dieu, contre la décision de son père, le châtelain régnant sur le domaine des Murmures. La jeune femme est emmurée dans une cellule attenante à la chapelle du château, avec pour seule ouverture sur le monde une fenestrelle pourvue de barreaux. Mais elle ne se doute pas de ce qui est entré avec elle dans sa tombe... loin de gagner la solitude à laquelle elle aspirait, Esclarmonde se retrouve au carrefour des vivants et des morts. Depuis son réduit, elle soufflera sa volonté sur le fief de son père et ce souffle l'entraînera jusqu'en Terre sainte.

 

j'ai lu en une journée, emportée par le souffle du livre, j'ai beaucoup aimé!

1 octobre 2011

A méditer !

Histoire d’un fermier habitant un trou perdu et qui s’assayait sur les marches extérieures de sa maison pendant la saison des semailles. Un étranger s’est arrêté un jour à la maison du fermier pour demander un verre d’eau. « Comment le blé se porte-t-il ? » a demandé l’étranger.
-    Je n’en ai pas semé, a répliqué le fermier.
-    Vraiment ? a dit l’étranger. Je pensais que c’était unerégion favorable à la récolte du blé.
-    J’avais peur qu’il ne pleuve pas, a dit le fermier.
-    Oh, eh bien, comment se porte la culture du maïs ? a demandé l’étranger.
-    Je n’en ai pas, a répondu le fermier.
-    Vous n’avez pas planté de maïs mon plus ? a demandé l’étranger un peu déconcerté.
-    Non », a dit le fermier. J’avais peur que le maïs pourrisse.
-    Dieu du ciel ! a crié l’étranger, qu’avez-vous donc planté?
-    Rien ! a répondu le fermier. Je n’ai tout simplement pas pris de risques.
Si nous récoltons vraiment ce que nous semons, je vous demande alors ce que ce fermier a semé en ne prenant pas de risques ? Vous avez raison – absolument rien !

11 novembre 2011

La danse du hibou

Suis un vieux hibou perclus d’arthrose
De branche en branche je sautille maladroit
Ma vue baisse, la nuit j’ai peur, je n’ose
En manque d’équilibre, plein d’effroi
Mon kinébou m’a prescrit la danse du hibou
Un pas en avant, un pas en arrière
Un pas de côté, on se baisse
On se redresse, on s’étire,
On respire…. Et on recommence
Au rythme des hou hou
La nuit je me dérouille
Ouille ouille ouille
Vieille fripouille

 Consigne: la danse du hibou...plutôt léger !

11 novembre 2011

la accabadora de Michela Murgia

 Dans un petit village sarde des années cinquante, la vieille couturière, Tzia Bonaria, décide d'accueillir chez elle Maria, quatrième fille d'une veuve d'humbles origines. Ce sera sa " fille d'âme ", à laquelle elle va apprendre son métier, offrir un avenir, tout en l'obligeant à s'appliquer à l'école, ce qui n'est guère courant pour une fille à l'époque. Maria grandit donc entourée de soins et de tendresse; mais certains aspects de la vie de la couturière la troublent, en particulier ses mystérieuses absences nocturnes. En réalité, Maria est la seule du village à ignorer la fonction de Tzia Bonaria. La découverte de ce secret ne sera pas sans conséquence et il faudra bien des années pour que la fille d'âme arrive enfin à pardonner à sa mère adoptive. Dans une langue à la fois poétique et essentielle, Michela Murgia décrit merveilleusement les plis et replis les plus intimes du rapport très singulier qui unit la vieille Tzia Bonaria et la jeune Maria, dans une Sardaigne archaïque, aux us et coutumes fascinants.

Un livre superbe !

18 novembre 2011

Cinq sens

La moutarde me monte au nez
Je canalise ma colère mais
Ça sent le brulé
J’entends mon sang qui bouillonne
Mes oreilles qui bourdonnent
En un sifflement entêtant
Je vois tout rouge
Un feu d’artifice d’insultes mijote
Un arrière goût acide et amer
Envahit ma bouche
J’ai du mal à  contrôler
Un subtil tremblement qui m’ébranle
La cocotte minute est prête à exploser
J’arrache la soupape
La vapeur vrombit en jets brûlants
Je me détends…..
Cette fois encore ils ont échappé au pire…..

 Consigne: utiliser les 5 sens dans le texte

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