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Bribes de mots
10 janvier 2007

Gamines de Sylvie Testud

Sylvie Testud y raconte l’histoire toute simple de Sybille (10 ans), de ses sœurs Georgette (8 ans) et Corinne (12 ans) et de leur mère célibataire. Absence du père (dans la famille, on n’en parle qu’à la troisième personne) et colonies de vacances, relations sœur aînée-cadette et catéchisme…, l’auteur analyse avec finesse et espièglerie cette famille qui est sans doute aussi un peu la sienne. Sylvie Testud n’est certes plus une gamine, mais on voit bien qu’elle a su garder toute son âme d’enfant.

j'ai beaucoup ce livre, il a la richesse des âmes d'enfants qui racontent avec leurs yeux et leur coeur, drôle et tendre puis émouvant. je conseille absolument !

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5 janvier 2007

Les chutes Joyce Carol OATES

Veuve au matin d’une nuit de noces hallucinante, lorsque son époux, un jeune pasteur, se suicide en se jetant dans les Chutes du Niagara, Ariah Littrell se considère désormais comme vouée au malheur. Pourtant, au cours de sa semaine de veille au bord de l’abîme, en attendant qu’on retrouve le corps de son mari d’un jour, La Veuve Blanche des Chutes (ainsi que la presse l’a surnommée avant d’en faire une légende) attire l’attention de Dirk Burnaby, un brillant avocat au cœur tendre, fasciné par cette jeune femme étrange.
Une passion improbable et néanmoins absolue lie très vite ce couple qui va connaître dix ans d’un bonheur total avant que la malédiction des Chutes s’abatte de nouveau sur la famille.
   Désamour, trahison, meurtre ? C’est aux enfants Burnaby qu’il reviendra de découvrir les secrets de la tragédie qui a détruit la vie de leurs parents. Une quête qui les obligera à affronter non seulement leur histoire personnelle mais aussi un sombre épisode du passé de l’Amérique : les ravages infligés à toute une région par l’expansion industrielle gigantesque des années 50 et 60, expansion nourrie par la cupidité et la corruption des pouvoirs en place.
Un roman aussi tumultueux que ces Chutes au charme maléfique.

L'auteur:
Née en 1938 à l’ouest du Lac Érié (dans le voisinage immédiat des Chutes), Joyce Carol Oates est l’auteur d’une œuvre considérable (romans, essais, pièces de théâtre, nouvelles, poésie) qui l’a placée au premier rang des écrivains contemporains.

Première partie, certes un peu longue, mais la suite est tout en mouvement, j'ai passé un excellent moment avec ce livre. A conseiller...merci à Françoise qui m'en a parlé!

3 janvier 2007

le traitement de Laurence Zordan

Toujours, j'ai aimé me promener avec ma mère. Voilà un début bien sage pour une histoire atroce. À moins que ce ne soit un début subversif pour une histoire banale. Telle semblait être l'opinion du médecin qui m'a lancé "vous délirez !" lorsque j'ai affirmé que mon objectif était d'emmener un jour ma mère au cinéma. "Combien de fois par semaine passe-t-on lui faire sa toilette ?" Il persistait devant mon mutisme, tandis que défilaient en moi des images d'océan dont nous approchions à pas lents toutes deux, seules, comme si les vagues devaient nous emporter plus tard jusqu'au Canada, nous promettant de sillonner les Plaines d'Abraham sous la neige.»

L.Z.

Laurence Zordan, ancienne élève de l'École Normale Supérieure et de l'ENA, est agrégée de philosophie. Haut fonctionnaire, spécialiste des questions de sécurité et de géostratégie, elle a publié en 2004 Des yeux pour mourir (Éditions Des femmes - Antoinette Fouque).

Un livre terrible...fort.... l'accompagnement de sa mère à travers la maladie...à lire si vous êtes vraiment en forme, avec un moral d'acier!

19 décembre 2006

Amere indienne Emmanuel Merle

Recueil de poèmes de voyage, entre vers et prose où l'auteur raconte le Grand Ouest américain avec ses grands espaces, ses routes, ses montagnes, ses bourgades désolées, ses rodéos, ses bisons, ses motels et l'indianité qui ne survit que dans les noms comme Little Big Horn ou Yellowstone River.

autre critique
Ces poèmes très narratifs, « objectivistes », comme diraient les Américains, se lisent comme des proses ; ils sont peu ponctués, peu scandés, parfois les coupures ne sont pas aux endroits que l’on aurait choisis, certaines de leurs images sont à la limite de l’acrobatie mentale ; si leurs lignes étaient pleines, ce seraient de très courtes proses ; le fait que ce soient des poèmes leur donne de l’étoffe, du relief et de la couleur, qualités qui s’imposaient déjà dans le recueil de nouvelles Redwood qu’Emmanuel Merle avait publié en 2004 chez le même éditeur. Prix de poésie Roger Kowalski 2006.

Quelle beauté dans l'écriture et dans le texte !

16 décembre 2006

Et quand le rideau tombe

Depuis qu'elle avait quitté ce monde, tout s'était rétréci." Trois personnages se font écho dans ce récit : une absente, celui qui fut son mari - le narrateur -, et un double de celui-ci, véritable démiurge qui l'apostrophe et l'interroge. Au moment de passer la frontière de la vieillesse, le veuf anticipa la proximité du carrefour où sa propre existence et la trajectoire du monde bifurqueront à jamais. L'imminence de la fin le conduit à examiner, avec une lucidité dépourvue de tout sentimentalisme et toute nostalgie, les images d'un passé qui disparaîtra avec lui. A travers cette évocation pudique et émouvante de la disparition de l'épouse, Juan Goytisolo suggère que toute la beauté du monde se retrouve dans la seule puissance évocatrice de la langue : si la liberté existe, nous dit-il, ce ne peut être que dans les livres.

Né en 1931 à Barcelone, auteur d'une quinzaine de romans et de nombreux essais, Juan Goytisolo a obtenu en 1985 le prix Europalia pour l'ensemble de son oeuvre, en 2002, le prix Octavio Paz pour "la poésie qui habite ses romans", et en 2004 le prestigieux prix Juan Rulfo de littérature latino-américaine et caribéenne. Il vit à Marrakech.


C'est un livre beau. A la fois plein de l'émotion d'un homme qui vient de perdre la femme de sa vie, et aussi très philosophique ...sur la vie, la mort, la politique...Chaque chapitre est un tout qui pourrait se suffire à lui même.

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2 décembre 2006

Un siècle de novembre

de W.D Wetherell

traduit de l'anglais par Lori Saint-martin  et Paul gagné ( superbe traduction!)

"Ai fait un rêve où douleur et douceur étaient si intimenent mêlées qu'il m'a laissé l'impression d'un noeud coulant serré autour de mon coeur."

A l'automne 1918, un père part pour un périple fou à la recherche de l'endroit où son fils est mort.
Dans sa quête, il apprend qu'une femme, retraçant comme lui les pas de Billy, le devance de peu sur les routes.

Tellement de livres racontent la guerre....celui là est superbe, beau, terrible.

A lire !

11 novembre 2006

T'es pas ma mère

T'es pas ma mère! - Prune Berge

Un petit livre superbe de crauté et de tendresse.Stéphanie, adoptée, reçoit une lettre de sa mère biologique quand elle a 20 ans ....La violence de ses sentiments partagées entre deux mères, deux familles , des cultures différentes ...Bref à lire en une soirée! J'ai adoré.

19 octobre 2006

Etoiles

Etoiles de Simonetta Greggio

Nouvelle ou fable , histoire pleine d'amour,

de senteur, de gastronomie....

Très frais, se lit rapidement....

6 octobre 2006

equinoxe

Equinoxe      d'Arnault Pontier

ce livre est a été très fort pour moi parce qu'il parle du handicap

confrontation de la vie quotidienne et du handicap moteur

lourdeur d'un fauteil roulant, du regard des autres

de la culpabilité des proches

et que deviennent l'intimité , la vie sexuelle, la vie ...

quand l'être est totalement dépendant...

1 octobre 2006

Fraternité

extrait de Fraternité de Marc Weitzmann

"Car mon frère est lui-même imbibé jusqu'à l'asphyxie de cette mentalité imbécile et passe visiblement le plus clair de son temps à rejouer pour son compte l'enfance qu'il n' a pas eue. Il en cultive le langage et les valeurs avec un sens de la précision remarquable, raison pour laquelle il se pique de littérature bien qu'il n'ai pas le temps de lire. Pour ma part, dès quinze ans j'avais cessé de lire autre chose que de la science. La science était pour moi la seule culture, concrète, précise, a-sentimentale et ne respectant rien, elle l'est d 'ailleurs encore, tout le reste m'écoeure et m'indiffère".
Les affres de la filiation, les rapports complexes de la fraternité, une certaine rage stylistique et un rien réactionnaire......A lire.....

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