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Bribes de mots
26 février 2008

La voyageuse de nuit de Françoise Chandernagor

Que savons-nous de nos 'proches'? Lorsque Olga malade, coupe brusquement toute communication avec son entourage, ne parle plus, ne regarde plus, ce sont ses filles qui ouvrent les yeux - sur ce qui les sépare. Dans cette famille en apprence si unie, chacune des quatre soeurs a, en effet, sa propre vision de la mort et sa propre vision de la mère. Les voilà renvoyées à leur enfance et confrontées à cette vérité : dans une famille, personne n'a eu la même mère. Parce qu'Olga, silencieuse, les yeux fermés, est en train de s'effacer, chaque fille découvre sur 'le clan', un clan étrangement matriarcal, ce qu'elle ne savait pas ou n'avait pas voulu savoir - petits secrets qui recomposent peu à peu un puzzle géant dont aucune, jusque-là, n'avait détenu toutes les pièces.

J'ai aimé ce livre et sa tristesse, ses accompagnements, ses secrets de famille, ses souvenirs, sa détresse
un livre de femmes qui croient se connaitrent....

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23 février 2008

A l'abri de rien d'Olivier Adam

Marie néglige sa famille, oublie ses enfants.  Marie en fait trop (ou pas assez...), passe du côté de l'illégalité, dérive,  bascule dans la folie pour réparer l'injustice du monde. Un roman bouleversant où se superposent et s'affrontent la misère ordinaire d'un quotidien sans espoir et le dénuement total d'exilés pourchassés. Entre ces deux univers, gens d'ici et malheureux d'ailleurs, peu de solidarité, la haine parfois prête à surgir. L'émotion affleure à chaque phrase de ce récit tendu, où une héroïne fragile se fracasse sur les récifs de l'existence.


J'ai aimé ce livre parce qu'il se joue au bord de la folie, le dialogue intérieur d'une femme désepérée par la vie, une immense émotion...

6 janvier 2008

Elle s'appelait Sarah de Tatiana de Rosnay

Elle s'appelait Sarah’ fait partie de ces romans utiles, qui se font un devoir de perpétuer la mémoire. D'ailleurs Tatiana de Rosnay l'a même inscrit sur la couverture 'Pour ne pas l'oublier’ tout simplement. Car la petite Sarah est une de ces enfants, qui en juillet 1942, ont été déportés lors de la rafle du Vélodrome d'Hiver. Il ne fait rapidement aucun doute pour le lecteur que cette petite fille fictive n'est que le reflet de tous les enfants enfermés ce jour-là. Avec une justesse poignante, Tatiana de Rosnay décrit les conditions d’enfermement, les sentiments confus d’une enfant que la vie confronte trop jeune à la violence des adultes. Il est difficile de ne pas se passionner pour la quête de Sarah tant l’écriture de l’auteur suinte une farouche volonté de vivre.
Parallèlement au calvaire de cette enfant, on découvre la vie de Julia Jarmond, journaliste américaine à Paris qui, pour les besoins d'un article, doit se renseigner sur ce funeste 16 juillet 1942. Elle découvre alors l’amnésie qui frappe la plupart des Français qu’elle rencontre. Cette héroïne moderne doit dans un même temps surmonter les embûches de sa propre vie personnelle et semble se nourrir du courage de Sarah pour y parvenir.
Bien plus qu’un simple roman, ‘Elle s’appelait Sarah’ remet les pendules à l’heure et semble tirer une sonnette d’alarme : non, il ne faut ni minimiser, ni oublier un tel acte.
Avec ce livre, Tatiana de Rosnay émeut, enseigne et surtout rend un hommage poignant à ces familles décimées du jour au lendemain. Un livre à faire lire aux plus jeunes pour qu'ils puissent à leur tour savoir ce qui s'est passé et surtout, ne pas oublier.  (Evene)

De père français et de mère anglaise, Tatiana a vécu aux Etats Unis
et a étudié à l’Université d’East Anglia en Angleterre.
Tatiana revendique sa double culture qui lui donne un point de vue particulier sur le monde et ses contemporains.
Tatiana de Rosnay vit et écrit à Paris, elle est mariée et mère de deux enfants.

A lire pour ne pas oublier...même si parfois nous avons plus envie de lire sur ce sujet....parce que tellement de livres en parlent...alors celui là est un excellent rappel !

22 décembre 2007

Le rapport Brodeck de Philippe Claudel

Le métier de Brodeck n’est pas de raconter des histoires. Son activité consiste à établir de brèves notices sur l’état de la flore, des arbres, des saisons et du gibier, de la neige et des pluies, un travail sans importance pour son administration. Brodeck ne sait même pas si ses rapports parviennent à destination. Depuis la guerre, les courriers fonctionnent mal, il faudra beaucoup de temps pour que la situation s’améliore. « On ne te demande pas un roman, c’est Rudi Gott, le maréchal-ferrant du village qui a parlé, tu diras les choses, c’est tout, comme pour un de tes rapports. » Brodeck accepte. Au moins d’essayer. Comme dans ses rapports, donc, puisqu’il ne sait pas s’exprimer autrement. Mais pour cela, prévient-il, il faut que tout le monde soit d’accord, tout le village, tous les hameaux alentour. Brodeck est consciencieux à l’extrême, il ne veut rien cacher de ce qu’il a vu, il veut retrouver la vérité qu’il ne connait pas encore. Même si elle n’est pas bonne à entendre. « A quoi cela te servirait-il Brodeck ? s’insurge le maire du village. N’as-tu pas eu ton lot de morts à la guerre ? Qu’est-ce qui ressemble plus à un mort qu’un autre mort, tu peux me le dire ? Tu dois consigner les événements, ne rien oublier, mais tu ne dois pas non plus ajouter de détails inutiles. Souviens-toi que tu seras lu par des gens qui occupent des postes très importants à la capitale. Oui, tu seras lu même si je sens que tu en doutes... » Brodeck a écouté la mise en garde du maire. Ne pas s’éloigner du chemin, ne pas chercher ce qui n’existe pas ou ce qui n’existe plus. Pourtant, Brodeck fera exactement le contraire.

C'est tellement bien écrit, décrit, les lieux, les émotions, les personnages...
C'est tellement sombre.... inhumain...et à la fois des touches d'amour profond...

C'est comme un conte philosophique ...les hommes, l'humanité
A nous de choisir le niveau de lecture, de compréhension...des messages

14 novembre 2007

Baisers de cinéma de Eric Fottorino

« Je ne sais rien de mes origines. Je suis né à Paris de mère inconnue et mon père photographiait les héroïnes. Peu avant sa mort, il me confia que je devais mon existence à un baiser de cinéma. »

Baisers de cinéma" est un roman à multiples entrées. Histoire d'une passion dévorante, étouffante, destructrice. Hommage au cinéma, aux pellicules noir et blanc des Truffaut, Malle ou Godard que l'on a envie de revoir dans les petites salles du VIe arrondissement, dernières survivantes du cinéma d'arts et d'essais parisien. Récit d'une quête : celle de la mère, inconnue et fantasmée, souvenirs d'un père, regretté et rejeté. Tous ces fils se tissent sous les mots doux d'Eric Fottorino qui semble partager avec ses personnages la passion de la lumière. Il déroule son roman comme une bobine de film, éclaire les apparences, tamise l'intimité et laisse dans l'ombre les mystères des êtres, des sentiments et du hasard.(l'internaute)

Le livre vient de recevoir le prix Fémina, il le mérite bien! J'ai aimé ce livre, la quête d'une mère, le cinéma, tout en douceur.....j'ai passé un excellent moment de lecture.

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21 octobre 2007

Le canapé rouge de Michèle Lesbre

Anne, la narratrice, égrène ses souvenirs lors d’un voyage
transsibérien sur les traces d’un amour perdu,
et raconte l’amitié qui la lie à sa voisine,
Clémence, une vieille dame fantasque
qui lui donnera une magnifique leçon de vie.
Nostalgique et sensible, ce livre est, pour moi, au dessus du lot !!!!

une écriture si belle qu'elle donne envie, et qu'elle résonne
encore longtemps après que la lecture soit achevée...
voila un livre que j'offrirai.....

19 octobre 2007

L'innocence de Tracy Chevalier

Cette romancière américaine a un réel talent pour nous plonger dans les ambiances d’une autre époque. Tracy Chevalier nous invite en Angleterre un siècle plus tard.

A Londres, Jem et Maisie, enfants adolescents d’un ébéniste de campagne, découvrent un monde ouvrier âpre où il est difficile de se faire une place. Loin de ce monde industriel résonnent
les échos de la Révolution française. Auprès de leur voisin, le poète et peintre William Blake, ils grandiront mais laisseront en chemin illusions et innocence. Une belle manière de remonter le temps.

biographie:
Tracy Chevalier est née à Washington en octobre 1962. Elle a fait ses études dans l'Ohio. En 1984 elle est allée à Londres pour un séjour de 6 mois et finalement elle y habite encore aujourd'hui.

Bibliographie:

La jeune fille à la perle,  2002  vous connaissez, j'en suis sure ....
Le récital des anges, 2002    superbe histoire
La dame à la licorne, 2003    celui que j'ai le moins aimé!
La Vierge en bleu, 2004   j'ai adoré
L'innocence, 2007 passionnant, attachant, très belle histoire, à lire !

14 octobre 2007

Le promeneur et ses ombres de Richard Rognet

Ce recueil regroupe les éclats tendres et lumineux d’un seul long poème qui ouvre au marcheur les chemins de l’apaisement. Voici enfin le poète réconcilié avec lui-même, avec son passé, ses souvenirs, loin des voiles qui assombrissaient son regard. Il ne parle plus, il chante, et le cœur est dans sa voix au diapason.
Avec les recueils précédents, Dérive du voyageur et Le visiteur délivré, Le promeneur et ses ombres forme en quelque sorte une trilogie du « retour vers le bonheur ».

Bibiographie

Richard ROGNET est né dans les Vosges, au Val d'Ajol, le 5 novembre 1942.

C'est à Dommartin-les Remiremont où il se retire trés souvent, qu'il poursuit son oeuvre. Il vit à Epinal où il enseigne et familiarise ses élèves avec la lecture et l'écriture de poèmes. Il dirige, au C.D.D.P. (Centre Départemental de Documentation Pédagogique) des Vosges, la collection Parages (dix volumes parus), réservée aux productions des ateliers d'écriture poétique qu'il a mis en place, au Collège Jules Ferry, à Epinal.

Richard Rognet s'inscrit dans le prolongement. Tout ce qui fait oeuvre, tragique et inquiétude tracent le chemin de sa parole. Un mot fuyant, une recherche portée à sa plus haute tension s'efforcent de nous entraîner au coeur des choses. Juste le temps de s'effacer marque cette volonté et s'ouvre ainsi : "La première fois/ ne fut pas la bonne,/ ni la deuxième, et la troisième/ fut l'abandon au bord de la route". Cet exercice de la répétition, que l'on porte en soi, comme une interrogation : "chaque chose m'interroge/ sans me réconforter". À la lecture on imagine aisément l'auteur arrêtant son regard sur le paysage qui l'entoure, ici les Vosges où il est né en 1942 et où il a passé l'essentiel de sa vie, avec une prédominance de l'hiver.
Richard Rognet se voudrait sans doute retiré du monde, l'ailleurs n'est pas très loin : " une île pourtant m'obsède/ un asile, une vraie demeure/ où j'aimerais tant ressembler/ à celui qui m'attend, mot à mot". Mais les blessures de la vie le rattrapent comme celles des femmes aimées.

Une poésie intimiste, murmurée, transparente.

Je vous en dis un peu plus sur ce poète parce que je découvre depuis peu le monde de la poésie et là j'ai aimé cette écriture, ces poèmes très courts qui s'enchaînent, qui enchaînent la vie. Richard Rognet a été récompensé par plusieurs prix de poésies en 2002 , 2004 et  2005. 

28 septembre 2007

Le désert de la grâce de Claude Pujade-Renaud

Œuvre de restauration de la mémoire et de l'esprit du lieu, le Désert de la grâce s'apparente en cela au roman historique, car sa documentation est d'une rigueur parfaite.   Elle suit sur près de dix ans la quête de ses personnages, accompagne particulièrement Claude Dodart, Françoise de Joncoux, et surtout le cheminement de Marie-Catherine Racine qui, par delà l'introuvable Abrégé de l'histoire de Port-Royal de son père, tente de clarifier sa relation avec le disparu. Port-Royal, c'est aussi un étonnant entrelacs d'histoires familiales, l'aventure de tout un clan dont les femmes sont les principales figures. Evoquer Port-Royal, c'est croiser et parfois mettre en opposition des thèmes essentiels : religion, conscience, carrière, pouvoir temporel ou spirituel, chasteté, clôture, maternité, communauté, famille, solitude, philosophie, foi, écriture, oubli, transmission... De ce lieu de grâce, les persécutions ont voulu faire un désert. Mais elles en ont scellé par la destruction l'intangible magie. Le roman de Claude Pujade-Renaud en témoigne. Il offre à Port-Royal un mémorial aux dimensions de son mythe. ( fluctuat.net)

J'ai plus qu'aimé ce roman! Claude Pujade Renaud a écrit à plusieurs voix ce roman (comme elle l'avait fait dans la nuit, la neige), j'aime cette manière d'écrire, chaque personnage vit à sa manière les événements  en fonction de  sa propre histoire, parce que personne n'est identique face à une même situation.

A lire absolument. ( même si le premier chapitre est un peu dur!)

17 septembre 2007

L'amour est très surestimé de Brigitte Giraud

mot de l'éditeur

Onze voix, onze personnages racontent la fin de l’amour. Comment tout cela est-il arrivé ? Agacements, baisers distraits, affrontements, histoires ratées avant d’avoir commencé, c’est le couple mis à nu, sans les artifices de la fiction. Le couple déchiré et meurtri, quand l’autre n’est plus désiré ou qu’il ne nous désire plus. Quand la conversation amoureuse fait place au monologue et aux reproches.
On ne se supporte plus, on ne rêve plus ensemble, on va se séparer. On va parler aux enfants. Ou bien on pense rattraper le temps perdu et on se tait pour éviter le naufrage.
La fin de l’amour c’est aussi la disparition de l’être aimé à qui l’on parle seul dans le noir et sans lequel on ne sait plus où est sa place.
Ces histoires nous sont familières, nous y retrouvons nos petits arrangements, nos déceptions, notre violence aussi.
C’est la vie ordinaire des hommes et des femmes qui tentent, depuis des siècles, l’aventure de l’amour.

Très beau livre, l'écriture est superbe, bref...j'ai aimé!

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