Fillette, je sautille, légère

Je joue à la marelle

Sur les pavés de Bruxelles

Les musées m’ennuient….

Ado,  toc, toc, j’ai peur

Pied gauche sur la bordure

Pied droit au centre

Zig zag sur les pavés de Bruxelles

Sinon je meure….

20 ans, amoureuse, impatiente

Je survole les pavés de Bruxelles

Pour me jeter à ton cou

Amour d’un soir….Amour d’une vie….

Maman, tendresse

Le landau cahote, bouscule

Mon petit trésor endormi

J’évite les pavés de Bruxelles

Vieille dame, si fragile

J’avance à petits pas menus

Faudrait pas que je trébuche

Sur les pavés de Bruxelles

Consigne d'impromptus:
Terminer le texte par: je connaissais bien le patron

Les copines m’avaient  prévenue

L’important c’est de bien choisir ton patron

Pour une toute première fois

Ne pas prendre de risques inutiles

Le choisir pas trop compliqué

Il te doit te plaire d’emblée

Comme un coup de foudre

Il faut t’en imprégner

Quand j’ai débuté

Ça se présentait plutôt bien

J’ai bien suivi les conseils

Des copines…j’y suis allée

Lentement, méthodiquement

Sans affolement aucun

Très obéissante, même si

Je ne comprenais pas tout…

J’étais très fière de moi

J’allais enfin réussir

J’avais eu si peur de me lancer.

Quand j’ai invité les copines

Pour fêter ma première réalisation

Elles m’ont vivement conseillé

D’aller me payer une robe

En boutique….j’avais tout faux,

Pourtant j’étais confiante :

Je connaissais  bien le patron ! 

Aïeux tisserand, vendeur itinérant, mercier,

Vendeur de fils et laines, Hélène c’est ma mère…

Je tricote et détricote l’histoire de la famille,

J’ajoute des rangs, je remonte les ans

Je démêle les fils, je cherche

Les fils perdus à la guerre

J’entrelace les générations

Points zigzags, point de bourdon

J’écris à la lisière des mots

Les maux et les je…jeux de cache- cache

Dans la lignée des points endroit, envers

Protestant aux aiguilles qui trament

Des trous que je comble dans les registres

Des modèles qui jamais ne se démodent

Je tresse en point jacquard

La complexité de l’ouvrage

Que le temps me délivre

Je noue et dénoue les liens

De velours, les cordons de la vie

Je tisse sur une toile de laine

Une chaine qui nous entraine

Dans le tourbillon des générations.

(sujet de la semaine: la conjecture fou)

Il y aura un bombardement de douceur
Une chose boulimique que l’on appelle caresse

Une encore, dévorante comme l’acide

Que l’on s’inondera dans le corps avec allégresse

Il y aura des bulles, partout autour

Du bleu jasmin, partout dedans,

Le rectangle, encore carré

Le zéro au dessous de tout

Il y aura le mielasson, la guimovina,

Le chocolaton et toute une saladoucemania

La vie sera étonnement un chamboulement,

Sans résultat probant, inutile de fixer maintenant

Les atomes de l’illusion.

Une exigence subsiste : la douceur

Il y aura un bombardement de douceur

Pour écrire encore un peu plus, je suis allée sur le site:

http://www.impromptus.fr/

et je vais essayer de suivre les consignes! aujourd'hui: le grand saut!

Le grand saut

J’ai fermé les yeux, pour ne rien voir

J’ai éclaté de rire……quel délire

Pour ne pas pleurer

Passage obligé

Et si j’avais pas envie de grandir…

Foutaises,

J’ai balancé mon ours en peluche

Du haut de la falaise

Un grand saut dans la mer

Loin de ma mère

Paraît que maintenant

Je suis une grande….plongeon

Dans l’univers des adultes

Vogue mon ourson

Vers des rives plus douces

Pendant que je dérive, seule

Dans ce monde en tumulte.