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Bribes de mots
23 septembre 2012

La dernière nuit de Claude Eatherly de Marc Durin-Valois

Texas, 1949 : photographe reporter au Waco Newspaper, Rose Cruder est jolie, sans scrupule et obsessionnelle. Elle fait des photos de meurtres et d’accidents dans un Texas poisseux, qui sent le pétrole, le racisme et la misère.
Ce jour-là, elle part pour Sherman couvrir le procès de Claude Eatherly, un vétéran local pris dans de minables affaires d’escroquerie et d’alcoolisme. Au tribunal, elle est abordée par Jeff Dunkle, un personnage louche qui lui révèle qu’Eatherly aurait participé à la mission de reconnaissance préalable au bombardement d’Hiroshima. Autour de la tragédie d’Hiroshima, c’est le début d’une relation mystérieuse et trouble de trente ans entre la photographe et le pilote. C’est une saga qui traverse l’histoire de l’Amérique sur trois décennies à travers la fascination mondiale qu’exerce Eatherly sur les intellectuels (Günther Anders mais aussi plusieurs prix Nobel). Pour Rose, partagée entre compassion et rejet, Eatherly demeure une terrifiante énigme. Ce coureur de femmes passionné de poker, réputé pour son immoralisme, son goût pour la mort et le jeu, cherche-t-il à bluffer médias, psychiatres et intellectuels pour s’emparer de la lumière noire d’Hiroshima et devenir une figure de l’histoire.

J'ai vraiment aimé le déroulement du livre, même si l'histoire est sombre, l'écriture est belle, les personnages attachants, que d'interrogations!

La critique de Clara ICI

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9 septembre 2012

Mai en automne de Chantal Creusot

Saisissant et nostalgique, proche de l’univers balzacien et du désenchantement flaubertien, Mai en automne renfloue tout un monde oublié qui se remet à vivre et palpiter.

Tout commence avec l’innocente Marie Granville, servante d’une riche ferme du Cotentin, qui se laisse entraîner dans le bois par un soldat allemand. L’admirable portrait de cette ingénue et de son enfant maudit ouvre un roman gigogne qui se déploie de chapitre en chapitre, à la manière des grandes sagas. C’est ainsi qu’on découvre les Villars et les Livory, le procureur Darban, l’avocat Laribière et ses réceptions tristes sous l’Occupation. D’étonnants portraits de femmes, adolescentes éperdues, épouses confinées dans la désolation du désamour, ou célibataires aux superstitions maniaques en quête d’un rêve fuyant de beauté.    

D’une famille à l’autre, du destin collectif brassé par les événements tragiques de l’histoire au drame des individus confrontés au simple égarement du temps qui passe, le roman se construit par bonds et retours, comme pour tout saisir du secret des générations, de l’appel désespéré du désir, de la sexualité plus ou moins blessée, tandis que le bonheur se dérobe comme un rêve d’enfance.

 

Le rythme est lent et prenant, les personnages attachant, j'ai beaucoup aimé .

 

31 août 2012

Rompre le charme de Amanda Sthers

Quand j’avais six ans, mon oncle Benoît s’est suicidé. Il était beau. Il était vivant et enfantin parce qu’il était fou aussi. Ma mère a épousé un psychiatre et celui-ci lui a donné trois enfants, mais a échoué à sauver son frère. Juste après, ils ont divorcé et ma mère est morte aussi, morte à mes yeux : Viviane avait presque la même voix, le même visage, le même prénom, les mêmes gestes, mais cette dame qui s’occupait de nous n’était pas ma maman. Je suis mère à mon tour, j’ai des enfants, l’âge de ma mère à cette époque, et mon frère a l’âge de Benoît. Depuis plus d’un an, Benoît hante mes rêves et me dit qu’il a froid. À Madagascar, où ma mère a grandi, c’est le signe que le retournement des morts doit avoir lieu. Il faut sortir le cadavre de son tombeau et procéder à une série de rites afin de faire fuir ce qui n’est pas mort avec lui. Pour éviter que la malédiction s’abatte, que l’histoire se répète, pour rompre le charme. »

Une histoire de secrets enfouis, de mort et de vie qui se côtoient, de déchirures, de mise à sac d’un passé fait de meurtrissures et de douleurs.Ecrire pour se guérir... au risque de se mettre mal avec toute sa famille ou tout au moins sa mère ? écrire ..mais ne pas publier ?...
J'ai beaucoup aimé ce livre qui est fort et violent, qui questionne ... vous me direz....

 

28 août 2012

L'âme du monde de Frédréric Lenoir

Pressentant l’imminence d'un cataclysme planétaire, sept sages venus des quatre coins du monde se réunissent à Toulanka, monastère perdu des montagnes tibétaines, pour transmettre à Tenzin et Natina, deux jeunes adolescents, les clés de la sagesse universelle. Au-delà des divergences culturelles et historiques de leurs traditions respectives, ils s’appuient sur leur expérience personnelle et se savent inspirés par ce que les philosophes de l’Antiquité appellent l’Âme du monde : la force bienveillante qui maintient l’harmonie de l’univers.

Leur message répond aux questions essentielles : quel est le sens de mon existence ? Comment réussir ma vie et être heureux ? Comment harmoniser les exigences de mon corps et celles de mon esprit ? Comment apprendre à me connaître et à réaliser mon potentiel créatif ? Comment passer de la peur à l amour et contribuer à la transformation du monde ?Loin des croyances dogmatiques, ils ouvrent le chemin simple et concret d un humanisme spirituel qui aide à vivre. »

C'est un livre qui deviendra livre de chevet, à lire, relire, feuilleter, surligner, un livre à faire vivre et qui fait tellement de bien!

 

27 août 2012

Le grand coeur de Jean-Christophe Rufin

Dans la chaleur d'une île grecque, un homme se cache pour échapper à ses poursuivants. Il évoque sa vie et tente de démêler l’écheveau de son incroyable destin. Fils d'un modeste pelletier, Jacques Coeur est devenu l’homme le plus riche de France. Il a permis à Charles VII de terminer la Guerre de Cent ans. Il a changé le regard sur l'Orient, accompagnant le passage des Croisades au commerce, de la conquête à l’échange. Il a voyagé à travers tout le monde connu, aussi à l’aise dans la familiarité du pape que dans les plus humbles maisons. Parmi tous les attachements de sa vie, le plus bouleversant fut celui qui le lia à Agnès Sorel, la Dame de Beauté, première favorite royale de l’Histoire de France, disparue à vingt-quatre ans. Au faîte de sa gloire, il a connu la chute, le dénuement, la torture puis, de nouveau, la liberté et la fortune...

Belle fresque historique, à lire pour tout connaître de Jacques Coeur et des moeurs de la cour
J'ai passé un excellent moment au temps des rois!

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20 août 2012

Tangente vers l'est de Maylis de Kerengal

Dès l'ouverture de ce bref roman, on prend le train en marche, en l'occurrence le Transsibérien, déjà loin de Moscou, à mi-chemin de l'Asie. Le long du corridor, se presse une foule de passagers de 3e classe bardés de bagages, d'où se détache une horde de jeunes hommes en tenue camouflage agglutinés dans la fumée de cigarettes, que le sergent Letchov conduit à leur caserne d'affectation en Sibérie. Parmi eux, Aliocha, grand et massif, âgé de vingt ans , comme désarmé face aux premiers bizutages qui font partie du rituel de ces transports de conscrits. Hélène, une Française de 35 ans, montée en gare de Krasnoïarsk. Elle vient de quitter son amant Anton, un Russe rencontré à Paris  . Malgré les barrières du langage, Aliocha et Hélène vont se comprendre à mi-mots. Toute une nuit, au gré d'un roulis engourdissant, ils vont partager en secret le même compartiment,  Ce texte a été conçu dans le cadre du voyage d'écrivains dans le Transsibérien organisé par Cultures France pendant deux semaines, en juin 2010, sur la partie orientale du trajet Novossibirsk-Vladivostok. Sa première version, sous forme de fiction radiophonique, a été profondément remaniée pour le présent volume.

Superbe!

19 août 2012

Grâce de Delphine Bertholon

 Dès que je passai le seuil de la maison, je sus que quelque chose n’allait pas. »
1981. Dans sa maison près de Villefranche-sur-Saône, la très jolie Grâce Marie Bataille, trente-trois ans, vit au rythme des retours de son mari, représentant en électroménager, lorsqu’une jeune fille au pair d’origine polonaise vient perturber une vie qui semblait jusque-là tracée à la craie… En 2010, Nathan, son fils, vient fêter Noël en famille. Mais cette année, tout est différent. Nathan apprend que son père, disparu sans crier gare trois décennies plus tôt, a refait surface. D’inquiétants phénomènes surviennent alors dans la maison familiale.
Dialogue virtuel entre une mère et son fils à trente ans d’intervalle, Grâce invoque les fantômes, les secrets et les non-dits familiaux, sur le rythme staccato d’un thriller psychologique.

Tous les ingrédients pour une lecture d'été, des personnages attachants, un peu de suspens, le tout à Lyon-Villefranche, lecture facile !

2 août 2012

Ce qu'il advint du sauvage blanc de François Garde

Au milieu du XIXe siècle, Narcisse Pelletier, un jeune matelot français, est laissé pour mort sur une plage d'Australie. Son équipage est reparti sans se préoccuper de son sort. Dix-sept ans plus tard, un navire anglais le retrouve par hasard : il vit nu, tatoué, sait chasser et pêcher à la manière des aborigènes et a perdu l'usage de la langue française. Là commence la légende du 'sauvage blanc '. Que s'est-il passé pendant ces dix-sept années ? Comment devient-on 'sauvage '? C'est l'énigme que tente de résoudre Octave de Vallombrun qui recueille le sauvage blanc à Sydney et obtient du consul de France qu'il lui soit confié à fins d'étude et de rééducation. Une tâche qui va s'avérer semée d'embûches en ce XIXe siècle où l'anthropologie n'est pas encore inventée et où les préjugés raciaux et le positivisme dominent la pensée. Dans ce véritable roman d'aventures, enlevé et entraînant, les chapitres sur l'enquête de Vallombrun alternent avec le récit du déroutant séjour de Narcisse Pelletier parmi les sauvages, où il va peu à peu perdre son identité. Une relecture originale du mythe du 'bon sauvage '.. ( evene)

Excellent ! A lire, surtout sur ce temps de vacances...

10 juillet 2012

Et il dit de Erri de Luca

Un homme est retrouvé, épuisé, au bord d’un campement. Alpiniste courageux devenu simple vagabond, sa disparition avait fait perdre espoir à tout un peuple dont il était le guide. On découvre son histoire, l’ascension difficile, lorsque soudain, face à la muraille, sa voix se met à résonner : «Je suis Adonai (Yod) ton Elohim.»
C’est ainsi que débute la déclinaison du Décalogue qu’Erri De Luca met en scène. Il revient aux sources de la langue et de la spiritualité pour raconter les Commandements dont il tire le plus beau en une poétique biblique singulière : «Ils apprirent au pied du Sinaï que l’écoute est une citerne dans laquelle se déverse une eau de ciel de paroles scandées à gouttes de syllabes.»
Sa relecture des Dix Paroles s’intensifie jusqu’à atteindre deux petits textes, comme deux suspensions au livre. Le premier, «Adieu au Sinaï», conte les bienfaits de la voix extatique du prophète et ses conséquences sur les corps. Puis, De Luca nous plonge «En marge du campement» où il confie en quelques lignes – parmi les plus émouvantes de son œuvre – l’équilibre entre intimité et distance qu’il entretient avec le peuple Juif et sa langue sacrée. Fnac.com

J'aime l'écriture de Erri de Luca , la poésie des mots, le sacré, c'est beau !

8 juillet 2012

Le corail de Darwin par Brigitte Allégre

 Par la malice d’une annonce postée sur un site Internet, deux femmes échangent leurs maisons pour quelques semaines, sans se douter que leurs vies respectives viennent de basculer pour prendre une tournure inattendue, dont le hasard et les éléments sont seuls maîtres…

J'ai aimé ce livre, et en particulier l'écriture qui est superbe et j'aime la belle écriture qui donne envie de relire une phrase juste pour la réentendre tant les mots sont bien choisis, les phrases roulent et se déroulent, un vrai plaisir. C'est Clara qui m'a donné envie de la lire, allez sur son site lire sa critique ! Merci Clara qui me donne souvent des envies de lecture!   Clara

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