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Bribes de mots
7 avril 2012

Black bazar de Alan Mabanckou

Originaire du Congo, résidant à Paris depuis une quinzaine d'années, amoureux des cols italiens à trois boutons et des chaussures Weston, le narrateur est une sorte de dandy africain qui voit son existence basculer du jour au lendemain lorsque sa compagne le quitte pour suivre un compatriote qui joue du tam-tam dans un groupe qui n'est pas connu en France, 'y compris à Monaco et en Corse'. Il partage désormais son temps entre sa machine à écrire et le Jip's, un bar du 1er arrondissement fréquenté par la plupart de ses amis, personnages truculents aux noms inoubliables. Tous pensent qu'il s'est mis à l'écriture pour noyer son chagrin et exprimer sa colère. En réalité, c'est le journal d'un homme révolté qu'il entreprend d'écrire, croquant la folie du monde qui l'entoure.

Livre audio que j'ai écouté avec énormément de plaisir, c'est truffé de références, d'anecdoctes, c'est drôle pour dire des choses très sérieuses, un excellent moment.

mais peut être que le fait d'être restée une année au "grand congo" m'a rendu ce livre encore plus sympa!

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31 mars 2012

Les séparées de Kéthévane Davrichewy

Quand s'ouvre le roman, le 10 mai 1981, Alice et Cécile ont seize ans. Trente ans plus tard, celles qui depuis l'enfance ne se quittaient pas se sont perdues. Alice, installée dans un café, laisse vagabonder son esprit, tentant inlassablement, au fil des réflexions et des souvenirs, de comprendre la raison de cette rupture amicale, que réactivent d'autres chagrins. Plongée dans un semi-coma, Cécile, elle, écrit dans sa tête des lettres imaginaires à Alice. Tissant en une double trame les décennies écoulées, les voix des deux jeunes femme déroulent le fil de leur histoire. Depuis leur rencontre, elles ont tout partagé : leurs premiers émois amoureux, leurs familles, leur passion pour la littérature, la bande-son et les grands moments des 'années Mitterrand '. Elles ont même rêvé à un avenir professionnel commun. Si, de cette amitié fusionnelle, Kéthévane Davrichewy excelle à évoquer les élans et la joie, si les portraits de ceux qu'Alice et Cécile ont aimés illuminent son livre, elle écrit aussi très subtilement sur la complexité des sentiments. Croisant les points de vue de ses deux narratrices, et comme à leur insu, elle laisse affleurer au fil des pages les failles, les malentendus et les secrets dont va se nourrir l'inévitable désamour. Car c'est tout simplement de la perte et de la fin de l'enfance qu'il s'agit dans ce roman à deux voix qui sonne si juste.

Un coup de coeur ! une écriture comme je les aime, de la nostalgie, des personnages sensibles, à lire absolument!

12 mars 2012

Les insuurections singulières de Jeanne Beanmeur

Au seuil de la quarantaine, ouvrier au trajet atypique, décalé à l'usine comme parmi les siens, Antoine flotte dans sa peau et son identité, à la recherche d'une place dans le monde. Entre vertiges d'une rupture amoureuse et limites du militantisme syndical face à la mondialisation, il lui faudra se risquer au plus profond de lui-même pour découvrir une force nouvelle, reprendre les commandes de sa vie.
Parcours de lutte et de rébellion, plongée au coeur de l'héritage familial, aventure politique intime et chronique d'une rédemption amoureuse, Les Insurrections singulières est un roman des corps en mouvement, un voyage initiatique qui nous entraîne jusqu'au Brésil.
Dans une prose sobre et attentive, au plus près de ses personnages, Jeanne Benameur signe une ode à l'élan de vivre, une invitation à chercher sa liberté dans la communauté des hommes, à prendre son destin à bras-le-corps. Parce que les révolutions sont d'abord intérieures. Et parce que "on n'a pas l'éternité devant nous. Juste la vie".

Coup de coeur! une écriture qui me fait vibrer ! parce que dans un livre ce qui m'importe encore plus c'est l'écriture et là c'est un petit trèsor ! le sujet est d'actualité, les personnages attachants...bref à lire absolument !( tout cela reste bien sur très subjectif!)...j'avais déjà aimé "laver les ombres"...

9 mars 2012

Un léger déplacement de Marie Sizun

Hélène a quitté Paris après ses études et vit depuis trente-cinq ans à New York où elle travaille comme libraire avec son mari, américain.
Un héritage la rend propriétaire de l'’appartement familial de la rue du Cherche-Midi, dans le VIe arrondissement de Paris, où elle a passé une enfance et une adolescence difficiles. Elle décide alors de rentrer quelques jours en France pour mettre l'’appartement en vente.
À Paris, bien des choses ont changé, mais pas l'’essentiel. Elle se retrouve, dans son quartier, soudain assaillie par les fantômes du passé et les souvenirs d’une vie familiale parfois cruelle – dont certains mystères lui avaient autrefois échappé – mais aussi réconfortée par la beauté de la ville, et la douceur d’'un singulier et persistant amour de jeunesse. Elle tombe sous le charme de ce passé tendre et douloureux, et sa vie new-yorkaise, dans ce léger déplacement, chavire dangereusement.

Tout en  sensibilité, j'aime le style de Marie Sizun, un livre rempli de nostalgie. A lire!

 

4 mars 2012

Le journal intime d'un arbre de Didier Van Cawelaert

Il s appelait Tristan, il avait trois cents ans, il avait connu toute la gamme des passions humaines. Une tempête vient de l'abattre, et c est une nouvelle vie qui commence pour lui.Planté sous Louis XV, ce poirier nous entraîne à la poursuite du terrible secret de ses origines. Des guerres de religion à la Révolution française, de l'affaire Dreyfus à l Occupation, il revit les drames et les bonheurs dont il a été le témoin, le symbole ou la cause.Mais, s'il est prisonnier de sa mémoire, il n'en reste pas moins lié au présent, à travers ce qui reste de lui : des racines, des bûches, une statue de femme sculptée dans son bois, et les deux êtres qui ont commencé à s'aimer grâce à lui...Comment « fonctionne » un arbre ? De quoi se compose sa conscience, de quelle manière agit-il sur son environnement ? Son récit posthume nous fait voir le monde, la nature et les hommes d'une manière nouvelle, par le biais d une pensée végétale qui évolue au rythme d'un véritable suspense.Captivant, drôle et poignant, le Journal intime d'un arbre apporte une réponse inédite à une question universelle : quelle est, pour un arbre comme pour un être humain, la meilleure façon de ne pas mourir ?

Je me suis régalée!

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27 février 2012

Le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Annie Barrows, Mary Ann Shaffer

Si vous aimez retrouver une de ces familles d’adoption baroque et tendre, qui ne vous lâche plus, alors ce livre est pour vous.  Moyennant quelques efforts  pour entrer dans cet échange épistolaire, l’histoire vous capte rapidement sur fond d’Occupation nazie pendant la seconde guerre mondiale. L’île de Guernesey constitue un microcosme où l’on retrouve au quotidien  des  héros anonymes, d’autres  beaucoup  moins estimables, sous une plume vive et moqueuse. Comme indiqué dans le titre,  la littérature est un prétexte, initialement  ces rencontres « littéraires » et secrètes  rassemblaient  quelques habitants affamés   (autour d’un bon vrai cochon clandestin). Nourricière, cette lecture  ne se prend jamais au sérieux mais  assure une fonction vitale: un fermier s’est épris des œuvres d’un essayiste anglais du 19ème, son voisin a jeté son seul dévolu sur les écrits de Sénèque…Le tout est revisité avec humour et simplicité, en filigrane, la  petite communauté n’en vit pas moins son lot d’aventures  tragiques ou… romantiques.  Je n’ai pu m’empêcher de faire le rapprochement avec le petit monde « des Déferlantes », l’insularité, dans ce livre aussi, est un privilège, celui d’une  grande famille, avec du rire, des larmes et une petite brise de mer qui vous rend nostalgique en fermant  ce petit récit fort bien  ficelé, à la hauteur de son titre. Savoureux.

 

J'ai lu ou plutôt écouté en audio livre...ce qui m'a permis de patienter sur la première partie du livre et de ne pas abandonner...la deuxième partie m'a captivée !

26 février 2012

Le rêve de la grenouille de Elise Fischer

La Route, c'est un drôle d'univers, quelque part entre Nancy et campagne, les demeures bourgeoises et les commerces d'un côté, les maisons populaires et les lavoirs de l'autre, une gare de triage à un bout, la brasserie de Champigneulles en face. Mais La Route, c'est avant tout le paradis de Lise, « la Grenouille », qui grandit là, dans l'amour des siens, très modestes, tiraillée entre une mère fantasque et une grand-mère autoritaire. Les mystères de la vie interpellent la fillette sans cesse à l'affût d'expériences, de mots savants et de révélations à propos d'une lointaine tante paternelle, tellement exotique, car « russe ».

Une décennie d'enfance drôle, douce et colorée, d'ou émergent de savoureux portraits au féminin et un formidable appétit de vivre.

J'ai aimé ce livre très simple, attachant ( à prendre en bibliothèque)

12 février 2012

Eux, sur la photo de Héléne Gesten

 
Une petite annonce dans un journal comme une bouteille à la mer. Hélène cherche la vérité sur sa mère, morte lorsqu'elle avait trois ans. Ses indices : deux noms et une photographie retrouvée dans des papiers de famille, qui montre une jeune femme heureuse et insouciante, entourée de deux hommes qu'Hélène ne connaît pas. Une réponse arrive : Stéphane, un scientifique vivant en Angleterre, a reconnu son père. Commence alors une longue correspondance, parsemée d'indices, d'abord ténus, puis plus troublants. Patiemment, Hélène et Stéphane remontent le temps, dépouillant leurs archives familiales, scrutant des photographies, cherchant dans leur mémoire. Peu à peu, les histoires se recoupent, se répondent, formant un récit différent de ce qu'on leur avait dit. Et leurs découvertes, inattendues, questionnent à leur tour le regard qu'ils portaient sur leur famille, leur enfance, leur propre vie. Avec Eux sur la photo, Hélène Gestern nous livre une magnifique réflexion sur le secret de famille et la mémoire particulière que fixe la photographie. Elle suggère que le dévoilement d'éléments inconnus, la résolution d'énigmes posées par le passé ne suffisent pas : ce qui compte, c'est la manière dont nous les comprenons et dont nous acceptons qu'ils modifient, ou pas, ce que nous sommes. (evene)
 
Secret de famille et photos...tous les ingrédients pour me faire adorer ce livre !
 
 
 
 
15 janvier 2012

Dans les forêts sibériennes de Sylvain Tesson

Extrait:

Je préfère les natures humaines qui ressemblent à des lacs gelés à celles qui ressemblent aux marais. Les premiers sont durs et froids en surface mais profonds, tourmentés et vivants en dessous. Les seconds sont doux et spongieux d'apparence mais leur fond est inerte et imperméable.

14 janvier 2012

Une bonne raison de se tuer de Philippe Besson

"C’est l’histoire de deux sinusoïdes qui finiront par se rencontrer. Une fois. À peine. À Los Angeles, dans la ville de tous les rêves, deux êtres ont vu les leurs s’effondrer à jamais. Samuel enterre son fils cet après-midi, quand Laura a décidé de se tuer ce soir. Avec le même recul, la même justesse, la même résignation face à une existence dans laquelle ils ne se sentent plus à leur place, l’un fait le deuil de la chair de sa chair, et l’autre celui de sa propre vie. Portée par un style implacable tant il est dépouillé de tout apitoiement et de tout pathos, l’intrigue a des airs de tragédie grecque, où chacun est en marche vers son destin sans que rien ne puisse l’arrêter. On est touchés en plein coeur."

J'ai aimé ce livre, en cas de déprime , s'abstenir, attendre un peu avant de la lire !
l'écriture est superbe, j'ai lu d'une traite, dans un souffle...

C'est le deuxième livre en une semaine avec pour thème le suicide ( Ariane Bois), la douleur de ceux qui restent, la détermination ou le coup de tête de ceux qui partent, voila de quoi réfléchir que les relations humaines....

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