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Bribes de mots
27 juin 2012

Sur la route du papier de Erik Orsenna

 Un jour, je me suis dit que je ne l'avais jamais remercié. Pourtant je lui devais mes lectures. Et que serais-je, qui serais-je sans lire et surtout sans avoir lu ? Pourtant, c'est sur son dos que chaque matin, depuis près de soixante années, je tente de faire avancer pas à pas et gomme aidant mes histoires. Et que serait ma vie sans raconter ? Je n'avais que trop tardé. L'heure était venue de lui rendre hommage. D'autant qu'on le disait fragile et menacé. Alorsj'ai pris la route. Sa route. De la Chine à la forêt canadienne, en passant par la Finlande, la Suède, la Russie, l'Inde, le Japon, l'Indonésie, Samarcande, le Brésil, l'Italie, le Portugal et bien sûr la France,j'ai rendu visite aux souvenirs les plus anciens du papier. Mais je me suis aussi émerveillé devant les technologies les plus modernes, celles qui, par exemple, arrivent à greffer des virus capables de tuer les bactéries, celle qui, grâce à des impressions électroniques, permettent de renseigner sur le parcours d'un colis les chocs qu'il a reçus et si les conditions d'hygiène et de froid ont tout du long bien été respectées. Cher papier ! Chère pâte magique de fibres végétales ! Chère antiquité en même temps que pointe de la modernité ! La planète et le papier vivent ensemble depuis si longtemps : plus de deux mille ans. Le papier est de la planète sans doute le miroir le plus fidèle et par suite le moins complaisant. 'E. O .

Très interessant, j'ai beaucoup appris au travers d'une lecture facile , à lire !

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15 juin 2012

L'océan dans la rizière de Richard Collasse

Sosuke, un lycéen de 17 ans, vit avec sa famille, les Sakai, dans une petite ville sur la côte nord-est du Japon. Port de pêche réputé, la bourgade, entourée de montagnes luxuriantes et peuplée de légendes, est engoncée au fond d'une paisible baie à l'abri des intempéries. Sous le même toit vivent quatre générations de Sakai.
Les hommes sont pêcheurs de génération en génération, les femmes s'occupent du foyer. Les valeurs traditionnelles sont encore respectées. Le soir, à la veillée, la grand-mère de Sosuke conte inlassablement cette nuit terrifiante où, toute jeune fille, un tsunami a bouleversé sa vie. Mais s'il fallait toujours vivre dans l'attente de la prochaine Vague...
Le 11 mars 2011, Sosuke est en cours quand un séisme de magnitude 9 frappe toute la région du Tohoku. Moins d'une demi-heure plus tard, la vague arrive. Réfugiés sur le toit du lycée, Sosuke et ses camarades verront déferler l'apocalypse qui emporte tout sur son passage, avant d'être secourus par les hélicoptères de l'armée japonaise et déposés dans le gymnase d'un autre lycée de la ville. Sosuke va alors partir à la recherche des membres de sa famille, en vain. Seul au monde, désormais ? Pas tout à fait : un lointain cousin vivant à Tokyo parvient à retrouver sa trace. Tout, dans le caractère et le mode de vie, semble opposer les deux adolescents.
Une relation plus forte que la tragédie dans laquelle la vague les a plongés parviendra-t-elle à les réunir?

Un livre à lire, roman et documentaire, superbe!

 

8 juin 2012

Le jardin d'Hadji Baba d'Isabelle Delloye

Kaboul, 2001. À l'abri des murs d'enceinte de sa maison, Hadji Baba, figure de la culture persane, prodigue son savoir ancestral au jeune orphelin Djon Ali. Lorsque le vieil homme s'éteint, son fils d'élection quitte le pays dans l'espoir de poursuivre le chemin de la sagesse. Commence alors un long périple : de la France à l'Angleterre, de la Suisse aux États-Unis, Djon Ali franchit des montagnes et des mers. Et s'initie, au sein de la diaspora afghane, à la vie occidentale. Le déracinement est douloureux mais l'optimisme infaillible.  Entre mémoire, deuil et renaissance, 'Le Jardin d'Hadji Baba' est le récit d'une odyssée bouleversante, tout en retenue et poésie. Contes aux parfums de roses et de cardamome, légendes des montagnes du Panshir forment les motifs de ce kaléidoscope tout à la fois nostalgique et moderne.

J'ai  beaucoup aimé ce livre !

16 mai 2012

Kolia de Perrine Leblanc

Kolia est né dans un camp de travail de Sibérie orientale en 1937. Très jeune, il fait la connaissance de Iossif, un détenu originaire d'Europe de l'Ouest qui lui transmet les rudiments pour survivre au bagne et lui enseigne le calcul, le russe et le français, avant de disparaître comme la plupart des êtres qui ont habité cette prison à ciel ouvert. Libéré à la mort de Staline, Kolia apprend à vivre dans la société soviétique. II devient clown blanc dans un cirque à Moscou, y trouve le réconfort d'une famille et connaît le succès jusqu'à l'implosion de l'URSS. Mais le souvenir de Iossif et du goulag le hantera toute sa vie. Kolia, c'est le roman d'un homme et de son double circassien, le clown prestidigitateur au visage blanc et aux traits redessinés pour la piste. Puis c'est le récit d'une amitié fondamentale et inachevée, fil rouge dans de cet homme que la violence du monde n'a pas cassé.

 

J'ai passé un excellent moment !

7 mai 2012

Chronique de la dérive douce de Dany Laferrière

Un jeune homme du sud arrive dans une ville du nord.On le voit dériver dans les rues d'un monde si neuf.Par petites touches singulières, il tente de savoir où il se trouve.Si L'Enigme du retour (Grasset, prix Médicis 2009) était le roman du retour à Port-au-Prince de Dany Laferrière, Chronique de la dérive doucerelate son arrivée à Montréal, à l'âge de 23 ans. (evene)

 

J'avais déjà lu et aimé l'énigme du retour, j'aime le style minimaliste, l'écriture courte et serrée, très visuelle et pleine de vie et d'émotions. le tableau se décline sous tous les angles.

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6 mai 2012

Banquises de Valentine Goby

En 1982, Sarah a quitté la France pour Uummannaq au Groenland. La dernière fois que sa famille l'a vue, c'était au moment où, à Roissy, elle est montée dans l'avion qui l'emportait vers la calotte glaciaire. Après, plus rien. Elle a disparu corps et âme. Elle avait vingt-deux ans. Lisa, vingt-sept ans plus tard, part sur les traces de cette sœur disparue. Elle quitte mari et enfants pour parcourir le même trajet qu'elle. Elle arrive dans un Groenland dévasté, habité par une population abandonnée, qui voit se réduire peu à peu son territoire de glace. Cette quête va la mener loin dans son propre cheminement identitaire, depuis l'impossibilité du deuil jusqu'à la construction de soi.

J'ai aimé la sensibilité des personnages, la recherche intérieure, ce parcours à travers la douleur de la perte
c'est très beau, très profond bref un coup de coeur!

1 mai 2012

Une année studieuse d'Anne Wiazemski

Juin 1966 : Anne, la narratrice vient d’envoyer une lettre laudative à Jean-Luc Godard. Elle ne connaît pas le cinéaste de la Nouvelle vague, c’est à peine si elle l’a croisé sur le tournage de Au hasard Balthazar un an auparavant. Anne a 19 ans, elle a échoué au baccalauréat et s’apprête à passer la session de rattrapage de septembre. Un soir, Anne reçoit un coup de téléphone de Jean-Luc Godard, qui lui annonce qu’il désire très vite la rencontrer. C’est le point de départ de leur histoire d’amour. Bien que de vingt ans son aîné, le cinéaste souhaite l’épouser. De son côté, la jeune femme est profondément troublée, car cet homme lui révèle pour la première fois les délices de l’amour physique, mais elle ne supporte pas sa jalousie maladive, d’autant plus que sa mère et son grand-père sont très hostiles à leur relation. Pendant plusieurs mois, ceux-ci vont s’opposer à ce que Anne fréquente Godard, invoquant des arguments spécieux qui révèlent la nature conservatrice de leur opinion sur l’éducation des jeunes filles. Mais la narratrice ne veut pas céder, en dépit de la profonde affection qu’elle leurs porte, et se rebelle contre ce carcan misogyne. Après avoir réussi les épreuves de rattrapage du bac, elle s’inscrit en Philosophie à Nanterre. De nouveaux horizons s’ouvrent à elle : nouveaux camarades, nouveaux quartiers de Paris, nouvelles idées politiques… Un hurluberlu aux cheveux rouges, un certain Daniel Cohn-Bendit, la poursuit dans les couloirs de la fac en criant joyeusement « Solidarité des rouquins ! Solidarité des rouquins ! ».
Début 1967, Jean-Luc Godard commence à tourner le film La Chinoise, dont il a écrit le premier rôle pour Anne. Adieu philosophie, cette « année studieuse » aura été celle de l’école de la vie. Roman d’apprentissage, Une année studieuse est aussi le reflet passionnant d’une époque, la fin des années 1960, où la France est en train de connaître de grands bouleversements politiques, idéologiques moraux et artistiques. Toutes ces dimensions habitent le récit : d’abord la narratrice elle-même, qui en s’opposant à sa famille révèle un fossé générationnel ; ensuite l’histoire d’amour entre Godard et Anne, symptomatique d’un changement de moeurs ; le cinéma de Godard, iconoclaste et radical ; la description de la faculté de Nanterre et des frasques de « Dany le Rouge », prémices des événements de Mai 68… Un livre remarquable d’intelligence et de vivacité. ( l'expresse)

J'ai passé un excellent moment:merci Mimi !

29 avril 2012

Et puis Paulette... de Barbara Constantine

Une bouffée de confiance et d'espoir quand vient l'âge mûr.   Tout commence par un violent orage, qui emporte la toiture de Marceline, recroquevillée dans sa solitude. Ferdinand, le voisin d'ordinaire si bourru, se décide à lui proposer l'hébergement. Depuis le départ de ses petits-enfants, installés à plusieurs kilomètres, il vit seul dans sa grande ferme vide. Débarque ensuite Guy, son meilleur ami, devenu veuf. Les soeurs Lumière, terrorisées par un neveu qui tente de s'approprier leur maison, rejoignent rapidement le clan. Les voilà cinq à la ferme. De 67 à 95 ans. La cohabitation s'organise. Débordés par les soucis de santé de la plus âgée, ils recrutent une élève infirmière, Muriel, à qui ils offrent le gîte et le couvert contre quelques heures de soins par semaine. Et à la sortie du lycée agricole, Kim est engagé en échange de menus travaux au jardin potager. La vie en commun est semée d'inventions saugrenues et de mille et une surprises. Muriel, dont la taille s'arrondit et les nausées se multiplient, met bientôt au monde une petite fille… dont elle ne veut pas. Mais le club des cinq n'envisage pas les choses ainsi. Bébé Paulette sera très choyée ! Cette étonnante histoire tisse des liens improbables et pourtant évidents entre ceux qui, l'âge venant, ont besoin les uns des autres. Hymne au partage et à la solidarité, un roman sans équivalent qui mêle audacieusement la poésie de la narration à la gravité du propos.

 

Une bouffée d'oxygène, c'est tendre , c'est simple, c'est sans doute irréaliste mais ça fait vraiment du bien !

17 avril 2012

les solitudes de Anne Bragance

Une femme regarde un homme qui regarde la télévision. Il s'appelle Grégoire et passe ses journées, de l'autre côté de la rue, à s'empiffrer, assis dans un fauteuil face à ses écrans. Elle s'appelle Pénèle et, parce qu'elle est seule, parce qu'elle s'ennuie, elle observe son étrange voisin avec une curiosité qui bientôt devient intérêt obsédant. Dès lors qu'elle fait de Grégoire le centre de sa vie, Pénèle l'espionne du matin au soir et se donne pour mission d'assurer le salut de cet homme prisonnier de sa geôle d'images et enkysté dans ses rituels solitaires. Emportée par sa passion naïve, elle va concevoir un projet merveilleux afin d'atteindre son objectif. Mais chacun sait que le Mal s'amuse parfois à travailler dans le camp du Bien.

Je ne regrette pas d'avoir lu...je suis une fan de l'auteure...mais je suis perplexe....où peut mener l'excès, où peut emporter la solitude? à partir de quel moment cela devient improbable? bref c'est excellent et très perturbant en même temps !

13 avril 2012

Léna de Virginie Deloffre

Léna est née dans le Grand Nord sibérien, elle aime plus que tout la brume, la neige, l'attente et l'immobilité qui n'ont ni couleurs ni frontières. Son mari Vassia, pilote dans l'armée de l'air, n'a qu'un rêve, poursuivre la grande épopée soviétique de l'espace dont Gagarine fut le héros et qui reste l'immense fierté du peuple russe. Comment acclimater leur nature profonde, leurs sentiments et leur vision du monde si différents en ces temps incertains de la perestroïka qui voit s'effondrer leur univers ? Un étonnant premier roman où tout est dit de l'âme russe, paysans dans leurs kolkhozes, exilés dans la taïga, citadins entassés dans leurs appartements communautaires, qui tous ont pour ligne d'horizon l'envol et la conquête spatiale comme un Eldorado collectif et puissant.        (Decitre)

Encore un livre que j'ai lu dans un souffle...une écriture que j'ai aimé, des personnages auxquels je me suis attachée, un très beau livre.

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