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Bribes de mots

11 juin 2019

L'eau qui dort d'Hélène Gestern

Un soir, Benoît Lauzanne, représentant de commerce parisien, quitte le domicile conjugal pour ne plus y revenir. Au buffet de la gare de V., la ville de province où il s’'est réfugié, il est bouleversé par une femme dont la silhouette lui rappelle de façon troublante Irina, une artiste peintre qui fut le grand amour de sa jeunesse. Mais Irina a disparu vingt ans plus tôt sans laisser de traces. Dès lors, Lauzanne n'’aura plus qu'’une obsession : retrouver cette femme. Sa quête l’'amènera à croiser un jardin, à renouer avec la nature, à laquelle il aurait voulu consacrer à sa vie, mais aussi à être impliqué dans une enquête criminelle. Les étapes qui jalonnent la recherche d’'Irina le conduiront à revivre différents épisodes du passé qu'’il a pourtant tenté de laisser derrière lui, mais dont il reste le prisonnier.

L’'Eau qui dort interroge la question de la disparition, au sens littéral, et de ses conséquences, dans la vie de ceux qui restent. Pourquoi choisit-on, un beau jour, de déserter sa propre existence ? Et comment les autres composent-il avec cette absence ? Le livre est aussi une méditation sur la nature, son rythme particulier, sa capacité de réparation et le pouvoir qu’'elle a de contrebalancer les chagrins de l’'existence.

J'aime tout ce qu'écrit Hélène Gestern ...je suis sans doute une fan ! et cette fois encore j'ai aimé ce livre
je me suis laissé porter par l'histoire .....et j'attends son prochain roman !

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10 juin 2019

Première dame de Caroline Lunoir

Un beau dimanche d'’avril, c'’est dans l’'euphorie et la fierté qu’'est accueillie l’'annonce de Paul : il sera candidat aux primaires de son parti en vue de l’'élection présidentielle. Épouse dévouée, mère exemplaire, Marie inaugure pour l’occasion un journal, avide de tenir la chronique des deux années à venir qui s’'annoncent pleines de suspense, de promesses et d’'accomplissements. Leurs quatre enfants, jeunes adultes, se réjouissent du sens que ce projet paternel donne à une vie d'’engagement et le soutiennent avec chaleur. Personne ne semble mesurer les conséquences d’'une telle mise en lumière, ni ne pressent le souffle des scandales qui s’'apprêtent à ébranler la cellule conjugale et le cocon familial…
Que faut-il d’'abnégation, de cynisme, d’'amour ou d’'ambition pour accompagner un homme jusqu’'aux portes du palais ? Analyse intime d’'une femme qui ne vivait que pour ses proches et qui se découvre un pouvoir ambigu, critique sociale d’'un milieu privilégié coupé de la réalité, satire dénonçant les compromissions de la classe politique avec les experts en communication, ce roman enlevé mêle l’'ironie d’'une fausse résignation à un féminisme ambivalent.

J'ai passé un bon moment ... sans plus ! le sujet ne m'a pas trop intéressé !!!! ;)

9 juin 2019

Comme à la guerre de Julien Blanc-Gras

« Le jour de la naissance de mon fils, j'ai décidé d'aller bien, pour lui, pour nous, pour ne pas encombrer le monde avec un pessimisme de plus. Quelques mois plus tard, des attentats ont endeuillé notre pays. J'en étais à la moitié de ma vie, je venais d'en créer une et la mort rôdait. L'Enfant articulait ses premières syllabes avec le mot guerre en fond sonore. Je n'allais pas laisser l'air du temps polluer mon bonheur. »
Roman d'une vie qui commence, manuel pour parents dépassés, réflexion sur la transmission, cette chronique de la paternité dans le Paris inquiet et résilient des années 2015-2018 réussit le tour de force de nous faire rire sur fond de tragédie.

J'ai passé un tellement bon moment avec ce livre, à la fois dur , les attentats, les guerres des grand-pères
et à la fois tendre, amusant avec l'enfant ! réussi ....

8 juin 2019

l'évangile selon Yong Shend de Dai Sijie

Dans un village proche de la ville côtière de Putian, en Chine méridionale, au début du vingtième siècle, Yong Sheng est le fils d’'un menuisier-charpentier qui fabrique des sifflets pour colombes réputés. Les habitants raffolent de ces sifflets qui, accrochés aux rémiges des oiseaux, font entendre de merveilleuses symphonies en tournant au-dessus des maisons. Placé en pension chez un pasteur américain, le jeune Yong Sheng va suivre l’'enseignement de sa fille Mary, institutrice de l'’école chrétienne. C’'est elle qui fait naître la vocation du garçon : Yong Sheng, tout en fabriquant des sifflets comme son père, décide de devenir le premier pasteur chinois de la ville. Marié de force pour obéir à de vieilles superstitions, Yong Sheng fera des études de théologie à Nankin et, après bien des péripéties, le jeune pasteur reviendra à Putian pour une brève période de bonheur. Mais tout bascule en 1949 avec l'avènement de la République populaire, début pour lui comme pour tant d’'autres Chinois d’'une ère de tourments – qui culmineront lors de la Révolution culturelle.

Dai Sijie, dans ce nouveau roman, renoue avec la veine autobiographique de son premier livre, Balzac et la petite tailleuse chinoise. Avec son exceptionnel talent de conteur, il retrace l’'histoire surprenante de son propre grand-père, l’'un des premiers pasteurs chrétiens en Chine.

Un magnifique livre, j'ai adoré ! 

7 juin 2019

Nous aurons été vivants de Laurence Tardieu

Est-ce Lorette, partie il y a sept ans sans laisser la moindre trace ni mot d'explication, qui se tient, en ce matin d'avril 2017, de l'autre côté du boulevard ? Hannah, sa mère, croit un instant l'apercevoir. Peut-être a-t-elle rêvé. Mais, dès lors, plus rien ne peut se passer comme avant : violent séisme intérieur, la vision a fait rejaillir tout ce qu'elle avait tenté d'oublier.
Ce même jour, plusieurs destins, chacun lié à Hannah, voient leur existence basculer. Une journée particulière, donc, mais aussi trente ans de la vie intime d'Hannah Bauer, femme, artiste, mère, prise dans les soubresauts de son histoire familiale et de celle de l'Europe, Nous aurons été vivants est un hymne à la vie.

Superbe, une belle émotion à la lecture, quelle écriture !

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6 juin 2019

Le nouveau de Tracy Chevalier

Washington D.C., dans les années 1970. En six ans, c'’est la quatrième fois qu’'Osei, fils d'’un diplomate ghanéen, découvre une nouvelle école. Tout heureux de rencontrer Dee, la fille la plus populaire de sa classe, il ne s’'inquiète pas des manigances et de la jalousie de ceux qui voient d’un mauvais œil l’'amitié entre un garçon noir et une jolie blonde.
Sémillante réécriture d'’Othello dans une cour d’'école de banlieue aux États-Unis, ce neuvième roman de l’'auteure de La jeune fille à la perle dit à hauteur d’'enfant la tragédie universelle du racisme et du harcèlement. Vertigineux et actuel.

J'ai lu....mais je n'ai pas été emballée...pourtant le sujet est grave, le racisme et les enfants.... c'est bien fait, mais.....Lisez et dites moi !

5 juin 2019

Salina de Laurent Gaudé

Salina, l'enfant de sel, petite étrangère venue d'on ne sait où, a été adoptée par le clan Djimba. Elle aime Kano, mais est contrainte d'épouser Saro. Brutalisée et humiliée, Salina refuse de se soumettre. Lorsque son mari meurt, Salina croit qu'elle va enfin connaître le bonheur... Mais ses espoirs se brisent rapidement. Elle ne se laisse alors plus mener que par la haine et l'esprit de vengeance, jusqu'à ce qu'une jeune femme lui apporte l'apaisement final. Cette pièce contemporaine, construite sous forme de triptyque, ouvre l'espace de la tragédie antique à d'autres univers. En réécrivant certains mythes, en variant les formes dramatiques et en mêlant les genres, elle permet aux élèves d'aborder le théâtre et ses représentations et de découvrir l'originalité d'une écriture actuelle, forte et poétique. En outre, une interview croisée de Laurent Gaudé et du metteur en scène Vincent Goethals permettra aux élèves d'entrer dans les coulisses de la création.

Un très beau livre , j'ai beaucoup aimé !

4 juin 2019

Le journal intime de Jane Birkin

« J’ai écrit mon journal à partir de 11 ans, adressé à Munkey, mon confident, ce singe en peluche, gagné dans une tombola. Il a dormi à mes côtés, il a partagé ma vie avec John, Serge, Jacques, il a été le témoin de toutes les joies et toutes les tristesses. Devant la dévastation de mes enfants, j’ai déposé Munkey dans les bras de Serge dans le cercueil où il reposait, tel un pharaon. Mon singe pour le protéger dans l’après-vie.
En relisant mes journaux, il me semble flagrant qu’on ne change pas. Ce que je suis à 12 ans, je le suis encore aujourd’hui. Les journaux sont forcément injustes, on montre ses cartes, il y a des versions de tout, mais là, il n’y a que la mienne. J’ai pris comme principe de ne rien arranger, et croyez-moi, j’aurais préféré avoir
des réactions plus sages que celles que j’ai eues… ».

On croyait tout connaître de Jane Birkin, tant elle fait partie de notre histoire depuis cinquante ans, jusqu’à ce livre qui nous fait vivre une époque flamboyante, du Swinging London au Saint-Germain-des-Prés des années 70, et donne à lire le quotidien d’une grande amoureuse, désopilante et fantasque, et d’une artiste exceptionnelle.

Un journal à la fois intime et universel.

J'aime Jane Birkin ....

2 mai 2019

Au-delà des frontières d'Andreï Makine

Quelles blessures ont inspiré au  jeune Vivien de Lynden, nouvel enfant  du siècle obsédé par la décadence  de l’Occident, son apocalyptique manuscrit Le Grand  Déplacement ?
Pour faire publier ce brûlot, la mère du jeune auteur s’adresse à  un écrivain, ami de Gabriel Osmonde. Ce dernier, que Vivien s’était  choisi pour maître à penser, porte sur le monde un regard plus profondément  désenchanté que le jeune néo-hussard brûlé au feu de  son idéalisme.
Et voilà que cette femme, revenue de toutes les utopies humanitaires  les plus valorisantes, guettée par un vide existentiel dont le  suicide lui semble l’unique issue, comprend qu’il faut sortir du jeu,  quitter la scène où tout le monde joue faux, tiraillé par la peur de  manquer et la panique de la mort.
Une autre voie est possible. Une autre vie aussi. Chacun n’a-t-il  pas droit à sa « troisième naissance », au-delà des frontières que l’on  assigne à l’humaine condition ?

L'écriture est toujours très belle ! belle critique de notre époque ! une solution ?
J'ai aimé !

6 avril 2019

ça raconte Sarah de Pauline Delabroy-Allard

Ça raconte Sarah, sa beauté mystérieuse, son nez cassant de doux rapace, ses yeux comme des cailloux, verts, mais non, pas verts, ses yeux d’'une couleur insolite, ses yeux de serpent aux paupières tombantes. Ça raconte Sarah la fougue, Sarah la passion, Sarah le soufre, ça raconte le moment précis où l’'allumette craque, le moment précis où le bout de bois devient feu, où l’'étincelle illumine la nuit, où du néant jaillit la brûlure. Ce moment précis et minuscule, un basculement d'’une seconde à peine.

Un amour passion vertigineux...une écriture incroyablement belle, un rythme qui envoute... bref j'ai adoré !

Coup de coeur !

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