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Bribes de mots

8 février 2010

Le tablier de grand-mère

Merci Marie-Christine pour ce texte très touchant!

Le principal usage du tablier de Grand'Mère était de protéger la robe en dessous mais, en plus de cela, il servait de gant pour retirer une poêle brûlante du fourneau. Il était merveilleux pour essuyer les larmes des enfants et, à certaines occasions, pour nettoyer les frimousses salies.

Depuis le poulailler, le tablier servait à transporter les oeufs, les poussins à réanimer, et parfois les oeufs fêlés qui finissaient dans le fourneau.

Quand des visiteurs arrivaient, le tablier servait d'abri à des enfants timides; et quand le temps était frais, Grand'Mère s'en emmitouflait les bras.

Ce bon vieux tablier faisait office de soufflet, agité au-dessus du feu de bois. C'est lui qui transbahutait les pommes de terre et le bois sec jusque dans la cuisine.

Depuis le potager, il servait de panier pour de nombreux légumes. Après que les petits pois avaient été récoltés venait le tour des choux. En fin de saison il était utilisé pour ramasser les pommes tombées de l'arbre.

Quand des visiteurs arrivaient de façon impromptue, c'était surprenant de voir avec quelle rapidité ce vieux tablier pouvait faire la poussière.

A l'heure de servir le repas, Grand'Mère allait sur le perron agiter son tablier, et les hommes au champ savaient aussitôt qu'ils devaient passer à table.

Grand'Mère l'utilisait aussi pour poser la tarte aux pommes à peine sortie du four sur le rebord de la fenêtre pour qu'elle refroidisse, tandis que, de nos jours, sa petite-fille la pose là pour décongeler.

Il faudra de bien longues années avant que quelqu'un invente quelque objet qui puisse remplacer ce bon vieux tablier qui servait à tant de choses.

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6 février 2010

Avec amour

"La sensation de fatigue dépend beaucoup de l’état intérieur. Travaillez pendant des heures avec amour et vous n’éprouverez aucune fatigue ; mais travaillez à peine quelques minutes dans le mécontentement, la colère, la révolte, tout va se bloquer en vous et vous vous sentirez épuisé.

Il faut comprendre l’efficacité, la puissance de l’amour. Tout ce que vous faites, efforcez-vous de le faire avec amour, ou alors ne le faites pas ! Ce que vous faites sans amour vous use, vous mine, et ne vous étonnez donc pas ensuite de n’avoir plus de ressort. Travailler sans amour, c’est comme si vous introduisiez du poison en vous. Vous direz qu’il y a des travaux que vous n’aimez pas, mais que vous avez tout de même l’obligation de faire par devoir. D’accord, vous y êtes obligé, mais trouvez au moins une raison de les faire avec amour. Cela ne dépend que de vous."

Omraam Mikhaël Aïvanhov

1 février 2010

pause zen et énergie !

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29 janvier 2010

Cycles

Les choses de l'enfance ne meurent pas,
elles se répètent comme les saisons.

Eleanor farjeon

26 janvier 2010

Zola Jackson de Gilles leroy

Août 2005, delta du Mississippi : l'ouragan Katrina s'abat sur la Nouvelle-Orléans. Les digues cèdent au lac Ponchartrain et les quartiers modestes sont engloutis. La catastrophe touche de plein fouet la communauté noire. Tandis que ses voisins attendent les secours qui mettront des jours à arriver, l'institutrice Zola Jackson s'organise chez elle pour sa survie. L'eau continue de monter, inexorablement. Depuis le ciel, les hélicoptères des télévisions filment la mort en direct. Réfugiée dans le grenier avec sa chienne Lady, Zola n'a peut-être pas dit son dernier mot.

J'ai adoré!  grande sensibilité, bien écrit, petit livre comme je les aime...

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24 janvier 2010

Haïkus de prison de Lutz Bassmann

"Le monde est devenu plus rude. On ne peut plus comme avant contempler les fleurs des cerisiers ni philosopher avec des amis autour d'une coupe de vin. Désormais, quand on regarde les nuages, c'est à travers les barbelés. Quand on s'endort, c'est dans la promiscuité et les mauvaises odeurs. Plus rien n'est paisible. La poésie persiste en dépit des circonstances, l'humour et le détachement continuent à ordonner l'existence, mais la voix s'éraille. La voix ne cherche plus à faire preuve d'élégance. Celui qui parle veut surtout, avant d'être brisé, apporter son témoignage."

Ce livre est superbe, écrit à la façon des haïkus, 489 fois  trois courtes phrases pour dire la violence, l'horreur, la prison, tracer des portraits... de manière extrêmement poétique, j'ai adoré ce style très spécial .

23 janvier 2010

5 ans

Souvenirs d’enfant


Quand j’ai eu 5 ans, je suis allée pour la première fois à l’école.

Deux jours plus tard j’ai déclaré à ma mère que si c’était
pour empiler des cubes je pouvais très bien le faire à la maison !


Quand j’ai eu 6 ans je suis retournée à l’école pour la deuxième fois
et je suis rentrée en douzième.


Quand j’avais 5 ans nous étions quatre plus une…cinq enfants,
nous dormions tous dans la même chambre, blottis dans le nid,
collés, et je n’avais pas peur de la nuit ni de la solitude.


Quand j’avais 5 ans je récitais la chèvre de monsieur Seguin,

Je n’avais ni son audace, ni sa frénésie de liberté


Quand j’avais 5 ans j’ai attrapé la rougeole, la varicelle
Et la coqueluche.
J’avais besoin que l’on m’aime.


consigne :cinq ans

23 janvier 2010

Récitation d'hiver de Jacques Prévert

Chanson pour les enfants l'hiver

Dans la nuit de l'hiver
Galope un grand homme blanc.
Galope un grand homme blanc.
C'est un bonhomme de neige
Avec une pipe en bois
Un grand bonhomme de neige
Poursuivi par le froid.
Il arrive au village
Il arrive au village
Voyant de la lumière, le voilà rassuré.
Dans une petite maison, il entre sans frapper.
Dans une petite maison, il entre sans frapper.
Et pour se réchauffer
Et pour se réchauffer
S'assoit sur le poêle rouge
Et d'un coup disparaît.
Ne laissant que sa pipe
au milieu d'une flaque d'eau
Ne laissant que sa pipe
et puis son vieux chapeau.

22 janvier 2010

Pensée

Que chacun raisonne en son âme et conscience,
qu'il se fasse une idée fondée sur ses propres lectures
et non d'après les racontars des autres.

d'Albert Einstein

19 janvier 2010

Marie

Elle s’appelait marie
Fervente parpaillote
Fille de pasteur
Il ne lui restait que son chat
Elle était la sœur de François
L’ami fidèle de mes parents
Le parrain de ma sœur
Elle avait eu un chien
Genre berger à poil long
Qui la suivait partout
Dans sa vieille voiture
Il sentait trop mauvais
Elle ressemblait tellement
A son frère, tellement masculine
Qu’à sa fenêtre un jour
J’ai cru le revoir lui, ressuscité
Elle était bourrue, brute de forme
Avec un cœur gros comme ça
Elle avait travaillé dans le social
Elle avait des idées carrées
Un sale caractère, c’était sa force
Solitaire, unique en son genre
Elle avait tout donné  aux diaconesses
Même le cimetière familial à Gourguet
Dans lequel elle reposera avec ses parents
Elle disait souvent: c’est pas gâteau
Elle était à bout de souffle
Elle vivait seule avec son chat
La flamme a longtemps vacillé
Hier elle s’est éteinte
Je l’aimais bien

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