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Bribes de mots

7 mai 2012

Chronique de la dérive douce de Dany Laferrière

Un jeune homme du sud arrive dans une ville du nord.On le voit dériver dans les rues d'un monde si neuf.Par petites touches singulières, il tente de savoir où il se trouve.Si L'Enigme du retour (Grasset, prix Médicis 2009) était le roman du retour à Port-au-Prince de Dany Laferrière, Chronique de la dérive doucerelate son arrivée à Montréal, à l'âge de 23 ans. (evene)

 

J'avais déjà lu et aimé l'énigme du retour, j'aime le style minimaliste, l'écriture courte et serrée, très visuelle et pleine de vie et d'émotions. le tableau se décline sous tous les angles.

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6 mai 2012

Banquises de Valentine Goby

En 1982, Sarah a quitté la France pour Uummannaq au Groenland. La dernière fois que sa famille l'a vue, c'était au moment où, à Roissy, elle est montée dans l'avion qui l'emportait vers la calotte glaciaire. Après, plus rien. Elle a disparu corps et âme. Elle avait vingt-deux ans. Lisa, vingt-sept ans plus tard, part sur les traces de cette sœur disparue. Elle quitte mari et enfants pour parcourir le même trajet qu'elle. Elle arrive dans un Groenland dévasté, habité par une population abandonnée, qui voit se réduire peu à peu son territoire de glace. Cette quête va la mener loin dans son propre cheminement identitaire, depuis l'impossibilité du deuil jusqu'à la construction de soi.

J'ai aimé la sensibilité des personnages, la recherche intérieure, ce parcours à travers la douleur de la perte
c'est très beau, très profond bref un coup de coeur!

5 mai 2012

Le Silence

"Qu'il ne se passe rien, qu'ils soient ensemble..c'est tout, ici on sait ne rien faire. Faire rien. Respirer côte à côte. Ca suffit. Sans chercher à remplir, à combler, le silence est une masse pas un vide. Un lieu. Une Halte. Un abri."

extrait du livre de Valentine Gogy: Banquises

1 mai 2012

Une année studieuse d'Anne Wiazemski

Juin 1966 : Anne, la narratrice vient d’envoyer une lettre laudative à Jean-Luc Godard. Elle ne connaît pas le cinéaste de la Nouvelle vague, c’est à peine si elle l’a croisé sur le tournage de Au hasard Balthazar un an auparavant. Anne a 19 ans, elle a échoué au baccalauréat et s’apprête à passer la session de rattrapage de septembre. Un soir, Anne reçoit un coup de téléphone de Jean-Luc Godard, qui lui annonce qu’il désire très vite la rencontrer. C’est le point de départ de leur histoire d’amour. Bien que de vingt ans son aîné, le cinéaste souhaite l’épouser. De son côté, la jeune femme est profondément troublée, car cet homme lui révèle pour la première fois les délices de l’amour physique, mais elle ne supporte pas sa jalousie maladive, d’autant plus que sa mère et son grand-père sont très hostiles à leur relation. Pendant plusieurs mois, ceux-ci vont s’opposer à ce que Anne fréquente Godard, invoquant des arguments spécieux qui révèlent la nature conservatrice de leur opinion sur l’éducation des jeunes filles. Mais la narratrice ne veut pas céder, en dépit de la profonde affection qu’elle leurs porte, et se rebelle contre ce carcan misogyne. Après avoir réussi les épreuves de rattrapage du bac, elle s’inscrit en Philosophie à Nanterre. De nouveaux horizons s’ouvrent à elle : nouveaux camarades, nouveaux quartiers de Paris, nouvelles idées politiques… Un hurluberlu aux cheveux rouges, un certain Daniel Cohn-Bendit, la poursuit dans les couloirs de la fac en criant joyeusement « Solidarité des rouquins ! Solidarité des rouquins ! ».
Début 1967, Jean-Luc Godard commence à tourner le film La Chinoise, dont il a écrit le premier rôle pour Anne. Adieu philosophie, cette « année studieuse » aura été celle de l’école de la vie. Roman d’apprentissage, Une année studieuse est aussi le reflet passionnant d’une époque, la fin des années 1960, où la France est en train de connaître de grands bouleversements politiques, idéologiques moraux et artistiques. Toutes ces dimensions habitent le récit : d’abord la narratrice elle-même, qui en s’opposant à sa famille révèle un fossé générationnel ; ensuite l’histoire d’amour entre Godard et Anne, symptomatique d’un changement de moeurs ; le cinéma de Godard, iconoclaste et radical ; la description de la faculté de Nanterre et des frasques de « Dany le Rouge », prémices des événements de Mai 68… Un livre remarquable d’intelligence et de vivacité. ( l'expresse)

J'ai passé un excellent moment:merci Mimi !

30 avril 2012

La barrière et les clous

Il était une fois un garçon avec un sale caractère. Son père lui donna un sachet de clous et lui dit d'en planter un dans la barrière du jardin chaque fois qu'il perdrait patience et se disputerait avec quelqu'un.

Le premier jour il en planta 37 dans la barrière. Les semaines suivantes, il apprit à se contrôler, et le nombre de clous plantés dans la barrière diminua jour après jour : il avait découvert que c'était plus facile de se contrôler que de planter des clous. Finalement, arriva un jour où le garçon ne planta aucun clou dans la barrière. Alors il alla voir son père et il lui dit que pour ce jour il n'avait planté aucun clou.

Son père lui dit alors d'enlever un clou dans la barrière pour chaque jour où il n'aurait pas perdu patience. Les jours passèrent et finalement le garçon pu dire à son père qu'il avait enlevé tous les clous de la barrière.

Le père conduisit son fils devant la barrière et lui dit : "Mon fils, tu t'es bien comporté mais regarde tous les trous qu'il y a dans la barrière. Elle ne sera jamais comme avant. Quand tu te disputes avec quelqu'un et que tu lui dis quelque chose de blessant, tu lui laisses une, blessure comme celle là. Tu peux planter un couteau dans un homme et après lui retirer, mais il restera toujours une blessure. Peu importe combien de fois tu t'excuseras, la blessure restera.

Une blessure verbale fait aussi mal qu'une blessure physique.

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29 avril 2012

Pensée

                                                            Si j'écoute j'oublie...
                                                         Si je vois je me souviens...
                                                         Si je fais je comprends.

29 avril 2012

Et puis Paulette... de Barbara Constantine

Une bouffée de confiance et d'espoir quand vient l'âge mûr.   Tout commence par un violent orage, qui emporte la toiture de Marceline, recroquevillée dans sa solitude. Ferdinand, le voisin d'ordinaire si bourru, se décide à lui proposer l'hébergement. Depuis le départ de ses petits-enfants, installés à plusieurs kilomètres, il vit seul dans sa grande ferme vide. Débarque ensuite Guy, son meilleur ami, devenu veuf. Les soeurs Lumière, terrorisées par un neveu qui tente de s'approprier leur maison, rejoignent rapidement le clan. Les voilà cinq à la ferme. De 67 à 95 ans. La cohabitation s'organise. Débordés par les soucis de santé de la plus âgée, ils recrutent une élève infirmière, Muriel, à qui ils offrent le gîte et le couvert contre quelques heures de soins par semaine. Et à la sortie du lycée agricole, Kim est engagé en échange de menus travaux au jardin potager. La vie en commun est semée d'inventions saugrenues et de mille et une surprises. Muriel, dont la taille s'arrondit et les nausées se multiplient, met bientôt au monde une petite fille… dont elle ne veut pas. Mais le club des cinq n'envisage pas les choses ainsi. Bébé Paulette sera très choyée ! Cette étonnante histoire tisse des liens improbables et pourtant évidents entre ceux qui, l'âge venant, ont besoin les uns des autres. Hymne au partage et à la solidarité, un roman sans équivalent qui mêle audacieusement la poésie de la narration à la gravité du propos.

 

Une bouffée d'oxygène, c'est tendre , c'est simple, c'est sans doute irréaliste mais ça fait vraiment du bien !

26 avril 2012

Pensée gourmande

La vie est parfaite puisqu'elle nous ressert toujours le même plat
jusqu'à ce que nous prenions conscience
de ce que nous sommes en train de manger.
Guy Corneau

25 avril 2012

Pensée mathématique

Ce qui compte ne peut pas toujours être compté,
et ce qui peut être compté ne compte pas forcément.
A Einstein

22 avril 2012

Pensée zen

Il était une fois, dans une montagne très lointaine, un vieil homme qui vivait avec son petit-fils.
Chaque matin, ce vieil homme se levait très tôt pour lire.
Certains livres furent lus et relus plusieurs fois, tellement qu'ils en étaient usés. Mais le vieillard était toujours passionné par la lecture. Aucun matin il n'oubliait.
Son petit-fils imite son grand-père, il fait des efforts chaque jour pour lire. Un jour il lui demande :
— Grand-père, j'ai essayé de lire comme toi, mais je ne comprends rien. Ou bien je comprends certains paragraphes mais quand je referme le livre, j'ai tout oublié. Qu'est-ce donc que la lecture t'apporte de bien pour que tu lises ainsi ?
Le vieil homme était en train de remplir le poêle avec du charbon. Il tourne la tête, voit le petit et dit :
— Tu emportes ce panier à charbon au fleuve et tu me le rapportes rempli d'eau.
Le petit le fait tout de suite mais quand il arrive à la maison, l'eau du panier s'est complètement écoulée.
En voyant le panier, le vieil homme sourit et dit :
— L'eau s'est totalement écoulée ! La prochaine fois, tu marcheras peut-être plus vite.
Et il demande au petit de retourner au fleuve pour remplir le panier d'eau.
Cette fois-ci, le petit court très vite mais une fois encore, quand il arrive, le panier est tout vide.
Hors d'haleine, il dit à son grand-père :
— Prendre de l'eau avec le panier, c'est impossible !
Alors, il prend un seau pour amener de l'eau mais grand-père intervient :
— Je ne veux pas un seau d'eau mais je veux un panier d'eau. Tu peux le faire, mais il faut faire des efforts.
Ensuite il redemande au petit de retourner au fleuve pour chercher un panier d'eau.
A ce moment là, le petit sait que c'est impossible de mettre de l'eau dans le panier mais il veut montrer à son grand-père que, même s'il court très très vite, l'eau sera toute écoulée avant d'arriver. Donc il retourne au fleuve et court vraiment très vite.
Cependant quand il arrive auprès de son grand-père le panier est toujours vide.
— Regarde, grand-père, dit-il en haletant. C'est vraiment inutile.
— Tu penses que c'est inutile ? dit le vieil homme...
— Maintenant tu essaies d'observer le panier.
Le petit regarde le panier et pour la première fois il s'aperçoit que le panier est très différent. Ce n'est plus un panier à charbon sale mais c'est un panier tout propre grâce à ce lavage, à l'intérieur comme à l'extérieur.
Le vieil homme caresse la tête de l'enfant et lui dit :
— Mon petit, c'est ce qui se passe quand tu lis des livres. Tu peux ne pas tout comprendre, tout mémoriser mais quand tu lis, le livre te change de l'intérieur à l'extérieur, change ton âme, ta tête, comme l'eau a rendu propre le panier à charbon. * * *

Histoires de sagesse pour vivre ... mieux Recueilli, traduit , rédigé par Le Yen ZYS

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