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Bribes de mots

7 octobre 2012

Pensée

Si ta gueule est de travers,
ne t'en prends pas au miroir

Nicolas Gogol

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5 octobre 2012

Le sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari

Dans un village corse perché loin de la côte, le bar local est en train de connaître une mutation profonde sous l’impulsion de ses nouveaux gérants. À la surprise générale, ces deux enfants du pays ont tourné le dos à de prometteuses études de philosophie sur le continent pour, fidèles aux enseignements de Leibniz, transformer un modeste débit de boissons en “meilleur des mondes possibles”. Mais c’est bientôt l’enfer en personne qui s’invite au comptoir, réactivant des blessures très anciennes ou conviant à d’irréversibles profanations des êtres assujettis à des rêves indigents de bonheur, et victimes, à leur insu, de la tragique propension de l’âme humaine à se corrompre. Entrant, par-delà les siècles, en résonance avec le sermon par lequel saint Augustin tenta, à Hippone, de consoler ses fidèles de la fragilité des royaumes terrestres, Jérôme Ferrari jette, au fil d’une écriture somptueuse d’exigence, une lumière impitoyable sur la malédiction qui condamne les hommes à voir s’effondrer les mondes qu’ils édifient et à accomplir, ici-bas, leur part d’échec en refondant sans trêve, sur le sang ou les larmes, leurs impossibles mythologies.  Actes sud.

J'ai adoré ! donc je vous conseille !

2 octobre 2012

L'essentiel

L'essentiel,
la pointe de diamant en toute chose
était souvent un je-ne-sais-quoi,
un presque rien

Vladimir Jankélévitch

30 septembre 2012

deux zébres sur la 30ème rue de Marc Michel-Amadry

Courte fable résolument optimiste, Deux zèbres sur la 30e rue est un de ces romans que l’on lit rapidement et qui nous enchantent, tant il est porteur de bonne humeur. Difficile de ne pas se laisser émouvoir par l’histoire de Mahmoud, ce directeur de zoo palestinien, prêt à tous les subterfuges pour rendre le sourire aux enfants de Gaza. Cette falsification est bel et bien le message d’espoir qu’y voit James, journaliste désabusé, qui retrouve goût à la vie grâce à l’initiative de Mahmoud. Une amitié fraternelle va se nouer entre les deux hommes : l’un palestinien, l’autre américain, ils avaient peu de chance de se rencontrer et de s’apprécier. Leur rencontre va pourtant bouleverser leurs vies respectives, donnant à Mahmoud les moyens de transmettre son message au monde entier, et à James l’envie de vivre à nouveau.
via: la cause littéraire

Comment ne pas aimer ! une lecture douce et agrèable...

 

28 septembre 2012

La porte bleue

Qu’importe que la porte,
Soit bleue, verte ou rouge
La liberté n’a pas de couleur
Pas d’odeur dans le cœur
Rime-t-elle avec bonheur ?
Rime -t-elle avec malheur ?
Qu’importe
On se voudrait toujours libres
On se croit parfois  affranchis
En réalité, enchaînés
Nous ne sommes que les gardiens
De notre prison assassine
La porte est verrouillée
Cadenassée, murée,
Aidez- moi à retrouver la clé
De mon innocence.

 

 Consigne: sur le thème de la liberté inspiré de la photo de Toncrate

Les autres textes impromptus  ICI

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23 septembre 2012

La dernière nuit de Claude Eatherly de Marc Durin-Valois

Texas, 1949 : photographe reporter au Waco Newspaper, Rose Cruder est jolie, sans scrupule et obsessionnelle. Elle fait des photos de meurtres et d’accidents dans un Texas poisseux, qui sent le pétrole, le racisme et la misère.
Ce jour-là, elle part pour Sherman couvrir le procès de Claude Eatherly, un vétéran local pris dans de minables affaires d’escroquerie et d’alcoolisme. Au tribunal, elle est abordée par Jeff Dunkle, un personnage louche qui lui révèle qu’Eatherly aurait participé à la mission de reconnaissance préalable au bombardement d’Hiroshima. Autour de la tragédie d’Hiroshima, c’est le début d’une relation mystérieuse et trouble de trente ans entre la photographe et le pilote. C’est une saga qui traverse l’histoire de l’Amérique sur trois décennies à travers la fascination mondiale qu’exerce Eatherly sur les intellectuels (Günther Anders mais aussi plusieurs prix Nobel). Pour Rose, partagée entre compassion et rejet, Eatherly demeure une terrifiante énigme. Ce coureur de femmes passionné de poker, réputé pour son immoralisme, son goût pour la mort et le jeu, cherche-t-il à bluffer médias, psychiatres et intellectuels pour s’emparer de la lumière noire d’Hiroshima et devenir une figure de l’histoire.

J'ai vraiment aimé le déroulement du livre, même si l'histoire est sombre, l'écriture est belle, les personnages attachants, que d'interrogations!

La critique de Clara ICI

22 septembre 2012

Pensées zen

Si l’on ne regarde qu’un seul côté,
l’autre côté reste obscur. (Dogen)


Ne pas faire quelque chose,
est faire quelque chose (S.Suzuki)


les gens heureux n’ont pas besoin de se presser


Point n’est besoin d’élever la voix quand on a raison

 

17 septembre 2012

Une heure avant de mourir

Une heure avant de mourir
Tu as enfin eu l’audace
Le courage
La déraison
Le cran
Le culot
L’extravagance
Le toupet
Le zèle
La folie
De me dire enfin
Que tu m’avais toujours
Détestée
Quel aplomb !
Quel sang froid !

les impromptus : une heure avant de mourir
et pour d'autres textes sur le même thème c'est par ICI

9 septembre 2012

Mai en automne de Chantal Creusot

Saisissant et nostalgique, proche de l’univers balzacien et du désenchantement flaubertien, Mai en automne renfloue tout un monde oublié qui se remet à vivre et palpiter.

Tout commence avec l’innocente Marie Granville, servante d’une riche ferme du Cotentin, qui se laisse entraîner dans le bois par un soldat allemand. L’admirable portrait de cette ingénue et de son enfant maudit ouvre un roman gigogne qui se déploie de chapitre en chapitre, à la manière des grandes sagas. C’est ainsi qu’on découvre les Villars et les Livory, le procureur Darban, l’avocat Laribière et ses réceptions tristes sous l’Occupation. D’étonnants portraits de femmes, adolescentes éperdues, épouses confinées dans la désolation du désamour, ou célibataires aux superstitions maniaques en quête d’un rêve fuyant de beauté.    

D’une famille à l’autre, du destin collectif brassé par les événements tragiques de l’histoire au drame des individus confrontés au simple égarement du temps qui passe, le roman se construit par bonds et retours, comme pour tout saisir du secret des générations, de l’appel désespéré du désir, de la sexualité plus ou moins blessée, tandis que le bonheur se dérobe comme un rêve d’enfance.

 

Le rythme est lent et prenant, les personnages attachant, j'ai beaucoup aimé .

 

31 août 2012

Rompre le charme de Amanda Sthers

Quand j’avais six ans, mon oncle Benoît s’est suicidé. Il était beau. Il était vivant et enfantin parce qu’il était fou aussi. Ma mère a épousé un psychiatre et celui-ci lui a donné trois enfants, mais a échoué à sauver son frère. Juste après, ils ont divorcé et ma mère est morte aussi, morte à mes yeux : Viviane avait presque la même voix, le même visage, le même prénom, les mêmes gestes, mais cette dame qui s’occupait de nous n’était pas ma maman. Je suis mère à mon tour, j’ai des enfants, l’âge de ma mère à cette époque, et mon frère a l’âge de Benoît. Depuis plus d’un an, Benoît hante mes rêves et me dit qu’il a froid. À Madagascar, où ma mère a grandi, c’est le signe que le retournement des morts doit avoir lieu. Il faut sortir le cadavre de son tombeau et procéder à une série de rites afin de faire fuir ce qui n’est pas mort avec lui. Pour éviter que la malédiction s’abatte, que l’histoire se répète, pour rompre le charme. »

Une histoire de secrets enfouis, de mort et de vie qui se côtoient, de déchirures, de mise à sac d’un passé fait de meurtrissures et de douleurs.Ecrire pour se guérir... au risque de se mettre mal avec toute sa famille ou tout au moins sa mère ? écrire ..mais ne pas publier ?...
J'ai beaucoup aimé ce livre qui est fort et violent, qui questionne ... vous me direz....

 

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