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Bribes de mots

23 août 2014

Le passage des éphémères de Jacqueline Harpman

Qui n'a pas rêvé d'immortalité ? Adèle Salazine a eu seize ans au seizième siècle. Depuis, pâle et blonde, elle n'a pas changé. Prostituée, fausse vierge, érudite, astrophysicienne, toujours en fuite, elle a vécu toutes les vies. Et si elle n'en voulait qu'une ? Ce roman épistolaire, 'liaisons dangereuses' des Éphémères et des Immortels, fable contemporaine et féminine, traité sur la vanité de notre résistance au temps, nous fait voir drôlement nos propres vices, notre horreur de vieillir, notre place si précaire sous les étoiles.

Un très bon moment de lecture entre réalité et fantastique, belle écriture.

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22 août 2014

Chevrotine de Eric Fottorino

A la veille de subir une opération délicate, Alcide Chapireau écrit à sa fille, Automne. Il lui avoue l'assassinat de sa mère, Laura, vingt ans plus tôt, portée disparue depuis lors et dont la jeune femme espérait le retour. L'ancien marin, désormais boucholeur à La Rochelle, tente d'expliquer les raisons de son geste tout en retraçant le portrait d'une femme à la personnalité double.

Un très beau livre sur la relation père-enfants, un brin de folie,
j'ai beaucoup aimé malgrè la tristesse imprégnant le livre

17 juillet 2014

Dans la chaleur d'un nuit d'été

Dans la chaleur d’une nuit d’été
Sous un ciel africain étoilé
Un moustique zèbre le silence

13 juillet 2014

La petite communiste qui ne souriait jamais de Lola Lafon

EN 1974, le monde tombait en arrêt devant Nadia Comaneci. Quatorze ans, 40 kg, silhouette gracile et muscles d’acier, la gymnaste roumaine faisait sauter les tableaux d’affichage des Jeux olympiques de Montréal avec la note maximale jamais attribuée aux barres asymétriques. En 1989, un mois avant la chute du régime communiste roumain, Nadia, vingt-huit ans, le poids et les mensurations d’une femme de son âge, la grâce envolée et la biographie lestée d’une liaison avec le fils Ceausescu, fuyait vers les États-Unis. C’est ce parcours que Lola Lafon retrace dans «La Petite Communiste qui ne souriait jamais». Titre accrocheur pour un texte empli de grâce qui jamais ne s’appesantit façon hagiographie hollywoodienne. Normal, son sujet est «un ange» qui « s’élève au-dessus des lois, des règles et des certitudes, une machine poétique sublime qui détraque tout ». L’auteur sait d’ailleurs se faire lyrique, délicate et inspirée, lorsqu’elle décrit les circonvolutions de la jeune fille dans l’air. Elle est tranchante quand il s’agit de décrire l’entraînement harassant, les blessures et la surexposition médiatique infernale qui frappe l’adolescente à laquelle « toutes les petites filles du monde capitaliste » rêvent de ressembler. Lola Lafon laisse voir, derrière le météore incandescent traversant le ciel plombé de l’Est dans les années soixante-dix, la gamine martyrisant son corps, puis l’adolescente affolée de voir ce même corps devenir plus rétif, plus encombrant. Une femme livrée à la curée des observateurs, spectateurs et journalistes, qui iront vite piocher une nouvelle icône chez les jolies Russes trop maquillées. Le récit est entrecoupé par un dialogue imaginé entre la biographe et son sujet. Consultée, la gymnaste apporte des précisions, remet la narratrice droit sur la poutre quand celle-ci s’égare, égratignant l’entraîneur, l’entourage ou le régime, interroge sur la notion de liberté. En ressort une image bigrement volontaire de « la petite fée des Carpates », ex-marionnette du régime. Lola Lafon laisse également entrevoir derrière cette légende la réalité du royaume Ceausescu, le Kennedy de l’Est qui sut lui aussi séduire l’Ouest avant de chuter. (evene)

J'ai beaucoup aimé ce livre, appris sur la Roumanie, sur ces jeunes gymnastes avec plus de précisions, un livre à ne pas rater !

12 juillet 2014

Les poissons ne ferment pas les yeux de Erri de Luca

À travers l'écriture, je m'approche du moi-même d'il y a cinquante ans, pour un jubilé personnel. L'âge de dix ans ne m'a pas porté à écrire, jusqu'à aujourd‘hui. Il n'a pas la foule intérieure de l'enfance ni la découverte physique du corps adolescent. À dix ans, on est dans une enveloppe contenant toutes les formes futures. On regarde à l'extérieur en adultes présumés, mais à l'étroit dans une taille de souliers plus petite".
Comme chaque été, l'enfant de la ville qu'était le narrateur descend sur l'île y passer les vacances estivales. Il retrouve cette année le monde des pêcheurs, les plaisirs marins, mais ne peut échapper à la mutation qui a débuté avec son dixième anniversaire. Une fillette fait irruption sur la plage et le pousse à remettre en question son ignorance du verbe aimer que les adultes exagèrent à l'excès selon lui.
Mais il découvre aussi la cruauté et la vengeance lorsque trois garçons jaloux le passent à tabac et l'envoient à l'infirmerie le visage en sang. Conscient de ce risque, il avait volontairement offert son jeune corps aux assaillants, un mal nécessaire pour faire exploser le cocon charnel de l'adulte en puissance, et lui permettre de contempler le monde, sans jamais avoir à fermer les yeux. Erri De Luca nous offre ici un puissant récit d'initiation où les problématiques de la langue, de la justice, de l'engagement se cristallisent à travers sa plume.
Arrivé à l'âge d'archive, il parvient à saisir avec justesse et nuances la mue de l'enfance, et ainsi explorer au plus profond ce passage fondateur de toute une vie. Erri De Luca
 
J'adore cet auteur, la poésie qui se dégage de son écriture, les émotions de l'enfance, c'est encore et toujours superbe !
 
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11 juillet 2014

Mr Gwyn d'Alessandro Barrico

Basta. Un beau jour, Jasper Gwyn en a eu marre. Pour marquer l'événement, cet écrivain londonien donna au Guardian la liste des cinquante-deux choses à ne plus jamais faire. La dernière: publier des livres. Pourtant, il en a déjà signé trois, un thriller, l'histoire de deux sœurs et un gros roman sur un champion d'escrime qui débutait ainsi:  «Souvent j'ai réfléchi à ce qu'on sème et à ce qu'on récolte.» En ouvrant le journal, son agent tombe des nues. Qu'est-ce que c'est que ce caprice, hein? Gwyn s'est réfugié en Espagne. Il ne s'agit pas d'une blague. Fini. À quarante-trois ans, il tire un trait. Les mois passent. Une visite dans une galerie produit un déclic. Il sera copiste. Traduire: il fera des portraits en écrivant.

Un petit livre superbe !

29 juin 2014

Cliseclic

Le flyfamily se met en vacances
le Cliseclic reprend de l'activité
Une photo par jour

Le soleil d'Andalousie pour commencer !

http://cliseclic.canalblog.com/

22 juin 2014

Prosopopée d’un animal de compagnie


Le vieux il va trop bien, il me caresse sans arrêt
En me disant « chérie »…..
Pourtant  j’ai bien tous les attributs d’un mâle
Et avant il me disait toujours allez mon gars,
Entre hommes on ne se cache rien
Sa chérie elle est enterrée depuis belle lurette
Mais là le vieux il raconte n’importe quoi
Il radote, je le ramène de la boulangerie
Sinon il se perd même dans le quartier
Allez …je dis rien, je fais la sourde oreille
Depuis un moment, mais là je m’inquiète
Il m’envoie plus la baballe, il me donne
A manger en pleine nuit, il déambule
En me tenant en laisse dans la maison
Je devrais peut être l’emmener chez le docteur
Mais, surtout ne dites rien
Je ne le ferai pas parce que j’ai peur
Qu’il finisse en maison de vieux
Et moi alors je deviendrai  quoi ?

Pour les impromptus

 

 

18 juin 2014

La fille de Tupelo Hassman

La Calle. C'est sur ce terrain pour caravanes, à Reno, que Rory Dawn Hendrix vit avec sa mère, barmaid au Truck Stop. Autant dire qu'elle n'a pas le profil de la scoute typique.
Si elle se révèle étonnamment hardie, Rory Dawn demeure toutefois une petite fille vulnérable, qui doit sans cesse combattre les mauvais penchants de sa mère. Tout cela alors qu'elle-même, prodige en orthographe, n'aspire qu'à lire et à écrire...
C'est à partir des pages de son journal intime, de lettres de sa grand-mère, de souvenirs, de rapports d'assistantes sociales ou encore d'avis de la Cour suprême des États-Unis que Rory Dawn bricole un texte-collage magistral. Surgissent ainsi en filigrane les personnalités originales et tendres d'une famille décomposée à l'extrême, de même que les non-dits qui frappent une communauté rarement évoquée.

J'ai aimé ce livre, description d'une communauté de pauvreté, une lignée de femmes, une gamine fragile et intelligente,  fresque d'une amérique autre....

6 juin 2014

Le facteur

En l’an 2080 il n’y aura plus de facteur
Web web web,
Les timbres auront disparu
Les timbrés aussi
Ce n’est pas très net tout cela
Mais je vous le dis, voila
Une race en voie de disparition
Tel le pigeon voyageur
Le facteur ne volera plus
De boite en boite.
Tri électronique
Un facteur pour les pairs,
Un autre pour les impairs
Le facteur ne connait plus personne
Ne vous trompez pas d’adresse
Sinon retour à l’envoyeur.
Le facteur temps est aboli
Dans moins d’une seconde
Vous lirez mon message.
Ne vous méprenez pas
Je le regrette ce doux temps
Des enveloppes à décacheter
Des longues missives
Des cartes postales
Et des timbres à collectionner
Pffff ….  ce matin j’ai kiffé grave
Le long mail de ma copine canadienne

consigne des impromptus: le facteur

 

 

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