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Bribes de mots
6 avril 2019

ça raconte Sarah de Pauline Delabroy-Allard

Ça raconte Sarah, sa beauté mystérieuse, son nez cassant de doux rapace, ses yeux comme des cailloux, verts, mais non, pas verts, ses yeux d’'une couleur insolite, ses yeux de serpent aux paupières tombantes. Ça raconte Sarah la fougue, Sarah la passion, Sarah le soufre, ça raconte le moment précis où l’'allumette craque, le moment précis où le bout de bois devient feu, où l’'étincelle illumine la nuit, où du néant jaillit la brûlure. Ce moment précis et minuscule, un basculement d'’une seconde à peine.

Un amour passion vertigineux...une écriture incroyablement belle, un rythme qui envoute... bref j'ai adoré !

Coup de coeur !

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5 avril 2019

Manifesto de Léonor de Récondo

Pendant la nuit du 24 au 25 mars 2015, Félix de Récondo a cheminé vers la mort. Trois ans plus tard, sa fille Léonor transforme le huis clos de la chambre d’hôpital en un vibrant manifeste, « manifesto », témoignant de la liberté et de la force de création que ce père artiste garda inlassablement intactes.
Deux narrations s’'entrelacent, qui signent le portrait d’'un homme dont la jeunesse fut marquée par la guerre civile espagnole et l’'exil : celle de Léonor, envahie par les souvenirs et les émotions de la longue veille aux côtés de sa mère, Cécile ; et celle de Félix, dont l’'esprit s’est échappé vers les contrées du passé.
Il y a rejoint l’'ombre d’Ernesto (Hemingway), qu'’il n’'a jamais revu depuis les déjeuners du dimanche à Pamplona, alors que lui était encore un petit garçon, dans les années trente. L’'écrivain, déjà auréolé de sa gloire, y suivait les courses de toros. Aujourd’hui, toute différence d’'âge abolie, Félix se remémore ceux qu'’ils ont connus, sa petite enfance à Gernika, les mystérieuses activités politiques de ses oncles dans la maison d’'exil des Landes. Il en vient bientôt à évoquer la mort tragique de ses enfants nés avant sa rencontre avec Cécile, et confie à son vieux complice combien sa nouvelle famille l’'a aidé à continuer à vivre, dessiner et sculpter. Ernesto, à son tour, lui raconte son besoin d’écrire, Martha et les femmes qu'’il ne pouvait s’'empêcher de séduire, sa propre fascination pour la mort, son suicide. Mais leur ultime conversation ne s’'achèvera pas avant que Félix ait pu montrer à Ernesto le violon que, de ses mains, il fabriqua pour Léonor.
À son chevet, sa fille lui fait écouter une ultime fois leur sonata da Chiesa de Corelli… La musique a tant accompagné leur bonheur, leur pas de deux artistique, depuis que, élève précoce, Léonor apprenait à maîtriser son instrument. Cette même musique ponctue d’une déchirante douceur leur dernière nuit, dont le récit, magnifique tombeau poétique, donne à jamais vie au créateur et au père merveilleux que fut Félix.( babelio)

Un livre magnifique ! quelle chance j'ai eu de lire tous ces livres les uns après les autres , chacun différent mais tellement comme je les aime ... merci Mimi ! et ce n'est pas fini !

Coup de coeur !

4 avril 2019

deux soeurs de David Foenkinos

Mathilde, la trentaine, forme avec Etienne un couple heureux. Elle est professeure de français dans un lycée. Elle adore son métier et ses élèves - à qui elle communique sa passion pour Flaubert et en particulier pour L'éducation sentimentale. Lors de leur dernier voyage en Croatie, Etienne lui a proposé de l'épouser et de fonder une famille. Mais peu de temps après leur retour, Etienne change d'attitude. Il est distant, gêné. Pressé de questions, il avoue qu'il a revu son ancienne compagne, Iris, et que cette rencontre l'a bouleversé. Etienne a compris que sa vie devait s'accomplir avec elle. L'univers de Mathilde s'effondre. En proie à une douleur inouïe, elle s'aperçoit que toute sa vie tournait autour de l'homme qui l'a quittée. Malgré le soutien d'une voisine psychiatre ou du proviseur du lycée qui l'apprécie beaucoup (et sans doute un peu plus), elle sombre et finit par être mise à pied. Sa soeur Agathe la recueille dans le petit appartement qu'elle occupe avec son mari Frédéric et leur fille Lili. La relation entre les deux soeurs se redéfinit dans cette cohabitation de plus en plus éprouvante. De nouveaux liens se tissent peu à peu au sein de ce huis-clos familial où chacun peine de plus en plus à trouver l'équilibre. Il suffirait d'un rien pour que tout bascule...

Un très beau livre, une très belle écriture...j'ai adoré ...mais quand même ....en refermant le livre....
comme un goût amer .....

Excellent 

3 avril 2019

Les gratitudes de Delphine de Vigan

« Je suis orthophoniste. Je travaille avec les mots et avec le silence. Les non-dits. Je travaille avec la honte, le secret, les regrets. Je travaille avec l’'absence, les souvenirs disparus, et ceux qui ressurgissent, au détour d’'un prénom, d’'une image, d’'un mot. Je travaille avec les douleurs d’'hier et celles d’'aujourd’hui. Les confidences.
Et la peur de mourir.
Cela fait partie de mon métier.
Mais ce qui continue de m’'étonner, ce qui me sidère même, ce qui encore aujourd’hui, après plus de dix ans de pratique, me coupe parfois littéralement le souffle, c'est la pérennité des douleurs d’'enfance. Une empreinte ardente, incandescente, malgré les années. Qui ne s’'efface pas. »

Michka est en train de perdre peu à peu l’'usage de la parole. Autour d’'elle, deux personnes se retrouvent : Marie, une jeune femme dont elle est très proche, et Jérôme, l’'orthophoniste chargé de la suivre.

Juste un petit bijou de tendresse, de bienveillance devant une réalité qui pourrait faire peur !
Coup de coeur !

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