lettre à
J'avais écrit ce texte en avril 2007
Aujourd'hui il est parti
tranquille vers d'autres cieux
Il laisse un grand vide derrière lui
bien sur, il savait si bien se faire aimer
J'entends les notes de musique
qui l'accompagnent vers son paradis
la musique d'une vie.
Corbeils le 20 avril 2007
Lettre à ….
Et maintenant, ça suffit, il faudra bien que tu acceptes l’inacceptable,
Que tu te fasses une raison, il a perdu la raison…
Les notes d’un piano imaginaire s’égarent dans le labyrinthe de son cerveau embrumé,
Lui, organiste de la cathédrale Saint-Louis
Il en a accompagné des baptêmes, mariages, funérailles.
Tu as renoncé à vos promenades, les bancs du jardin
Ne vous attendent plus, le vide envahit l’espace de votre vie.
Tes yeux se noient de larmes quand,
Avec sa petite fille il improvise un rondo à quatre mains,
Ses doigts errent sur le clavier à la recherche d’une mélodie envolée, te laissant désemparée.
Il faudra bien que tu l’acceptes, il ne te reconnaît plus,
Parfois une étincelle au coin de l’œil, un sourire au bord des lèvres
Et tu oses espérer, un bref instant qu’il te dira « ma fille ».
Inlassablement, indéfiniment, il remue sa petite cuillère
Dans le thé parfumé d’un zeste de citron, il ne parle plus.
Oses croire qu’il rejoue dans sa tête des mélodies
Inoubliables qui l’accompagnent sur le chemin du non retour.
Il faudra bien que tu acceptes l’inacceptable…..
Ta tendresse, ta main dans sa main, ta présence silencieuse
Tu restes son unique fille
Tu es son rayon de soleil
Tu es son trésor
Tu es sa vie !
Consignes: incipit: "maintenant, ça suffit!" utiliser les mots: cathédrale, citron, corbeille dans le texte