Père No et Tante Aimé
Eux c’était, sac à dos, solex, dedeuche, les rapées,
les champignons, la jasserie, Chaubouret.
Elle, je l’appelais Tante, elle n’était pas ma tante
Elle s’appelait Aimée, je l’ai beaucoup aimée.
Du plus petite que je me souvienne, elle était là,
elle nous entourait de sa douceur,de sa joie, de sa simplicité,
de ses sourires, avec son inséparable No,
son homme des bois, du pilat, de Manufrance,
avec ses petits verres de Pernod.
Souvenirs des Noëls près de la cheminée,
Noël sans eux ce n’était pas vraiment Noël,
Nous étions un peu les enfants qu’ils n’avaient pas voulus,
tant ils avaient souffert dans leurs enfances, de la misère,
de la froidure du monde.
Elle disait qu’elle grappillait les miettes de bonheur
comme autrefois les miettes de pain.
Elle l’a rejoint là bas toute en douceur,
ils étaient eux, eux uniques, eux inoubliables,
eux irremplaçables.