les déferlantes de Claudie Gallay
Comme la mer pétrit les roches et lèche le sable, comme le vent
du grand large étourdit, la lecture des ‘Déferlantes’ entête.
Avec des mots posés sans fioriture, les ressentis de l’auteur
percutent à l’état brut. Dans un petit village au bout du Cotentin,
là où la Manche est dangereuse mais sublime, où les phares
s’élèvent dans l’obscurité abyssale, Claudie Gallay pose son décor.
Autour d’une héroïne à bout de force, amputée de son amour,
on réapprend à vivre. Chaque promenade dans les falaises austères
ronge l’âme et sublime le besoin incessant de fuir.
Chaque personnage tait sa part de secret, renforçant l’aridité de
ces confins de terre et le sentiment absolu de solitude.
Doucement, le ressac berce et le vent soûle les coeurs.
Les non-dits, les amitiés, les rancoeurs façonnent les personnages,
aussi durs et entiers que la mer. Comment survivre à la
disparition des siens ? Comment supporter d’être celui qui reste ?
Comment avouer l’inavouable ?
‘Les Déferlantes’ fascinent par la force des émotions,
des hommes, des mots.Entre chaque tempête, sur le port,
les marins attendent, troublés et effrayés.
En s’échouant sur le sable, chaque vague meurt
dans une gerbe d’écume, mais assure une renaissance. (Evene)
Ce livre est superbe, superbe d'émotions, d'écriture, de personnages.
A lire absolument. Se laisser envoûter par l'histoire,
la folie des hommes et des femmes, se laisser porter
par la douceur des mots, la violence des non dits....
la mer...