juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce
Louis, trente-quatre ans, est à l'aube de sa mort. Il a peur,
mais il a décidé : il retournera voir sa famille.
Après un très long silence ponctué de cartes postales,
'petites lettres elliptiques", il parlera. Lors d'une ultime visite,
il annoncera sa mort prochaine à sa mère,
à sa petite soeur Suzanne, et à son frère Antoine.
A la discrète Catherine, la femme de celui-ci, il parlera aussi.
Mais le retour inespéré du fils aîné dans 'la maison de la mère'
ranime d'anciennes querelles et de vieux fantômes de famille.
Les mots s'empêtrent et les malentendus s'accumulent
sous l'oeil de la mère, car à la ville,
'vous vivez d'une drôle de manière', dit-elle.
Digressions, arrêts brusques, redites, la parole est en errance.
Chacun tente de rattraper le temps perdu.
Expression maladroite de la solitude, du doute, du manque,
de l'envie, et de l'amour dissimulé sous un voile de rancoeur.
Finalement, Louis repart sans avoir pu se livrer,
'sans jamais avoir osé faire tout ce mal', emportant à jamais son secret,
comme si le silence était la seule issue.
De Jean-Luc Lagarce
Mise en scène de Michel Raskine(evene)
J'ai aimé cette tristesse, cette impossibilité de dire,
ces sous entendus, toute cette difficulté à dialoguer.
l'écriture traduit bien cette atmosphère de souffrance...
bref , j'ai aimé mais peut être que ce texte ne vous touchera pas
c'est sans doute cette "trouble" nostalgie qui court au fond de moi....